31.12.09
Bye bye 2009
29.12.09
Le goéland ou l'invité clandestin
En face de chez moi au petit déjeuner un matin de décembre sans soleil ...
Le son de chez moi, 23 : rêve de chien
Grand chasseur de fauve ? Mon chien réveillé est toujours silencieux ...
L'année égoïste, 1
20.12.09
Pour moi la question ne se pose pas
Lundi 30 novembre 2009, par Djemila Benhabib, auteure de Ma vie à contre-Coran
Mesdames les sénatrices, Mesdames les présidentes, Mesdames et messieurs les dignitaires,
Chers amis,
Merci mille fois de ce grand honneur que vous me faites, aujourd'hui, de me consacrer parmi les Femmes debout et de permettre à ma voix, celle d'une femme de culture musulmane féministe et laïque de résonner dans cette prestigieuse institution de la République. Merci à vous, mes amies de Femmes solidaires et de la Ligue du droit international des femmes pour votre travail acharné, permanent et indispensable que ce soit dans les quartiers, auprès des femmes victimes de violences et discriminations, des sans papiers ou encore au sein des politiques et des instances onusiennes. C'est dire que c'est ici, localement que prend racine le travail pour les droits des femmes pour se répercuter à l'échelle internationale. C'est dire aussi que la Marche des femmes pour la liberté et l'égalité est une et indivisible. Lorsqu'une femme souffre dans un quelconque endroit de la planète, c'est notre affaire à toutes et à tous. Merci de nous faire sentir de mille façons que nous sommes les maillons d'une même chaîne.
Je vous surprendrai peut-être en vous avouant que je ne suis pas devenue féministe en tournant les pages du /Deuxième Sexe/, ni en me plongeant dans ce magnifique roman d'Aragon /Les Cloches de Bâle/, où il était question entre autres de Clara Zetkin et de Rosa Luxembourg, deux figures de proue du féminisme et de la paix dans le monde.
Je ne suis pas devenue laïque en m'abreuvant de Spinoza, de Ibn Al-Arabi, de Descartes, de Ibn Khaldoun, ou de Voltaire, mon maître. Absolument pas.
J'aurais pu tourner mon regard ailleurs pour me perdre dans cette enfance si heureuse que j'ai eue dans une famille généreuse, cultivée, ouverte sur le monde et sur les autres, profondément engagée pour la démocratie et la justice sociale. J'aurais pu m'égarer dans la beauté de cette ville qu'est Oran où il faisait si bon vivre au bord de la mer. Cette ville qui a propulsé la carrière littéraire d'Albert Camus, avec son célèbre roman /La peste/, jusqu'au Nobel de littérature. J'aurais pu ne rien voir, ne rien entendre des brimades, du mépris, des humiliations et des violences qu'on déversait sur les femmes. J'ai choisi de voir et d'écouter d'abord avec mes yeux et mes oreilles d'enfant. Plus tard, j'ai choisi de dire les aspirations de toutes ces femmes qui ont marqué ma vie pour que plus jamais, plus aucune femme dans le monde, n'ait honte d'être femme.
Pour vous dire vrai, à l'enfance et surtout à l'adolescence, je n'ai jamais rêvé de mariage, de prince charmant, de robe longue, de grande maison, d'enfants et de famille. Les quelques mariages auxquels j'avais assisté, en Algérie, me faisaient sentir que la femme était un objet bien plus qu'un sujet. Inutile de vous préciser que ma perspective était ultraminoritaire, car les femmes sont formatées à devenir des épouses puis des mères dès l'enfance. Je devais avoir, quoi, cinq, six, peut-être sept ans tout au plus, lorsqu'on me somma de rejoindre ma grand-mère dans la cuisine, car ma place naturelle était à mi-distance entre les fourneaux et la buanderie, de façon à pouvoir faire éclater mes talents de cuisinière et de ménagère le moment venu.
En 1984, l'Algérie adopte un code de la famille inspiré de la charia islamique. J'ai 12 ans à cette époque. Brièvement, ce code exige de l'épouse d'obéir à son mari et à ses beaux-parents, permet la répudiation, la polygamie, destitue la femme de son autorité parentale, permet à l'époux de corriger sa femme et en matière d'héritage comme de témoignage, l'inégalité est érigée en système puisque la voix de deux femmes équivaut à celle d'un homme tout comme les parts d'héritage.
Question : L'Algérie est-elle devenue musulmane en 1984 ?
Réponse : Je vous la donnerai pendant le débat tout à l'heure si vous le souhaitez.
Pour ce qui est de la laïcité, j'ai compris sa nécessité lorsque, au tout début des années 1990, le Front islamique du salut (FIS) a mis à genoux mon pays l'Algérie par le feu et par le sang en assassinant des milliers d'Algériens. Aujourd'hui, on est forcé de constater que les choses n'ont pas tellement changé.
Trop de femmes dans le monde se font encore humilier, battre, violenter, répudier, assassiner, brûler, fouetter et lapider. Au nom de quoi ? De la religion, de l'islam en l'occurrence et de son instrumentalisation. Pour refuser un mariage arrangé, le port du voile islamique ou encore pour avoir demandé le divorce, porté un pantalon, conduit une voiture et même avoir franchi le seuil de la porte sans la permission du mâle, des femmes, tant de femmes subissent la barbarie dans leur chair. Je pense en particulier à nos sours iraniennes qui ont défilé dans les rues de Téhéran pour faire trembler l'un des pires dictateurs au monde : Ahmadinejad. Je pense à *Neda*, cette jeune Iranienne assassinée à l'âge de 26 ans. Nous avons tous vu cette image de Neda gisant sur le sol, le sang dégoulinant de sa bouche. Je pense à *Nojoud Ali*, cette petite Yéménite de 10 ans, qui a été mariée de force à un homme qui a trois fois son âge et qui s'est battue pour obtenir le droit de divorcer. et qui l'a obtenu. Je pense à*Loubna Al-Hussein* qui a fait trembler le gouvernement de Khartoum l'été dernier à cause de sa tenue vestimentaire.
La pire condition féminine dans le globe, c'est celle que vivent les femmes dans les pays musulmans. C'est un fait et nous devons le reconnaître. C'est cela notre première solidarité à l'égard de toutes celles qui défient les pires régimes tyranniques au monde. Qui oserait dire le contraire ? Qui oserait prétendre l'inverse ? Les islamistes et leurs complices ? Certainement.mais pas seulement.
*Il y a aussi ce courant de pensée relativiste qui prétend qu'au nom des cultures et des traditions nous devons accepter la régression, qui confine l'autre dans un statut de victime perpétuelle et nous culpabilise pour nos choix de société en nous traitant de racistes et d'islamophobes lorsque nous défendons l'égalité des sexes et la laïcité. C'est cette même gauche qui ouvre les bras à Tarik Ramadan pour se pavaner de ville en ville, de plateau de TV en plateau de TV et cracher sur les valeurs de la République.*
Sachez qu'il n'y a rien dans ma culture qui me prédestine à être éclipsée sous un linceul, emblème ostentatoire de différence. Rien qui me prédétermine à accepter le triomphe de l'idiot, du sot et du lâche, surtout si on érige le médiocre en juge. Rien qui prépare mon sexe à être charcuté sans que ma chair en suffoque. Rien qui me prédestine à apprivoiser le fouet ou l'aiguillon. Rien qui me voue à répudier la beauté et le plaisir. Rien qui me prédispose à recevoir la froideur de la lame rouillée sur ma gorge. Et si c'était le cas, je renierais sans remords ni regret le ventre de ma mère, la caresse de mon père et le soleil qui m'a vu grandir.
L'islamisme politique n'est pas l'expression d'une spécificité culturelle, comme on prétend ça et là. C'est une affaire politique, une menace collective qui s'attaque au fondement même de la démocratie en faisant la promotion d'une idéologie violente, sexiste, misogyne, raciste et homophobe.
Nous avons vu de quelle façon les mouvements islamistes, avec la complicité, la lâcheté et le soutien de certains courants de gauche cautionnent la régression profonde qui s'est installée au cour même de nos villes. Au Canada, nous avons tout de même failli avoir les tribunaux islamiques. En Grande-Bretagne c'est déjà la norme dans plusieurs communautés. D'un bout à l'autre de la planète, le port du voile islamique se répand et se banalise, il devient même une alternative acceptable aux yeux de certains car c'est tout de même mieux que la burqa!
Que dire de la démission des démocraties occidentales sur des enjeux primordiaux à la base du vivre-ensemble et de la citoyenneté tels que la défense de l'école publique, des services publics et de la neutralité de l'État?
Que dire des reculs en matière d'accessibilité à l'avortement ici même en France ?
Tout ça pour dire qu'il est toujours possible de faire avancer les sociétés grâce à notre courage, notre détermination et à notre audace. Je ne vous dis pas que ce sont là des choix faciles. Loin de là. Les chemins de la liberté sont toujours des chemins escarpés. Ce sont les seuls chemins de l'émancipation humaine, je n'en connais pas d'autres.
Cette merveilleuse page d'histoire, de NOTRE histoire, nous enseigne que subir n'est pas se soumettre. Car par-delà les injustices et les humiliations, il y a aussi les résistances. Résister, c'est se donner le droit de choisir sa destinée. C'est cela pour moi le féminisme. Une destinée non pas individuelle, mais collective pour la dignité de TOUTES les femmes. C'est ainsi que j'ai donné un sens à ma vie en liant mon destin de femme à tous ceux qui rêvent d'égalité et de laïcité comme fondement même de la démocratie. L'histoire regorge d'exemples de religions qui débordent de la sphère privée pour envahir la sphère publique et devenir la loi. Dans ce contexte, les femmes sont les premières perdantes. Pas seulement. La vie, dans ses multiples dimensions, devient soudainement sclérosée lorsque la loi de Dieu se mêle à la loi des hommes pour organiser les moindres faits et gestes de tous. Il n'y a plus de place pour les avancées scientifiques, la littérature, le théâtre, la musique, la danse, la peinture, le cinéma, bref la vie tout simplement. Seuls la régression et les interdits se multiplient. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai une aversion profonde à l'égard des intégrismes quels qu'ils soient, car je suis une amoureuse de la vie.
Rappelez-vous une chose : lorsque la religion régit la vie de la cité, nous ne sommes plus dans l'espace du possible, nous ne sommes plus dans le référentiel des doutes, nous ne sommes plus dans le repère de la Raison et de la rationalité si chères aux Lumières. Séparer l'espace public de l'espace privé en réaffirmant la neutralité de l'État me semble indispensable, car seule la laïcité permet de se doter d'un espace commun, appelons-le un référentiel citoyen, loin de toutes croyances et de toutes les incroyances, pour prendre en main la destinée de la cité. Avant de conclure, permettez-moi de partager avec vous une lettre destinée à l'un de vos élus.
J'ai longuement hésité avant de vous écrire. Peut-être, par peur d'être perçue comme celle venue d'ailleurs qui fait indélicatement irruption dans les « affaires françaises ». Au diable les convenances, je n'ai jamais été douée pour la bienséance surtout lorsqu'elle est au service des plus forts, des plus puissants et des plus arrogants. Puis, s'il avait fallu que je vive en fonction du regard des autres, je n'aurais rien fait de ma vie ou si peu. Lorsqu'il s'agit des droits des femmes, nulle convenance ne doit primer sur l'essentiel. L'essentiel étant : la liberté, l'égalité et l'émancipation des femmes. J'entends encore des copines françaises me dirent avec insistance : parle-lui, dis-lui, écris-lui. Étrangement, leurs propos me rappellent le titre de ce magnifique film d'Almodovar /Parle avec elle/ où dès les premiers instants, le rideau se lève furtivement, pendant quelques secondes, sur un spectacle de danse, mettant en scène le corps d'une femme, celui de Pina Bausch. Elle qui exprimait si bien dans ses chorégraphies crûment la violence exercée à l'encontre des femmes.
Monsieur Gérin, c'est à vous que je m'adresse, je voudrais vous parler, vous dire la peur que j'ai connu le 25 mars 1994 alors que j'habitais à Oran, en Algérie et que le Groupe islamique armé (GIA) avait ordonné aux femmes de mon pays le port du voile islamique. Ce jour-là, j'ai marché la tête nue ainsi que des millions d'autres Algériennes. Nous avons défié la mort. Nous avons joué à cache-cache avec les sanguinaires du GIA et le souvenir de Katia Bengana, une jeune lycéenne âgée de 17 ans assassinée le 28 février 1994 à la sortie de son lycée planait sur nos têtes nues. Il y a des événements fondateurs dans une vie et qui donnent une direction particulière au destin de tout un chacun. Celui-là, en est un pour moi. Depuis ce jour-là, j'ai une aversion profonde pour tout ce qui est hidjab, voile, burqa, niqab, tchador, jilbab, khimar et compagnie. Or, aujourd'hui vous êtes à la tête d'une commission parlementaire chargée de se pencher sur le port du voile intégral en France.
En mars dernier, je publiais au Québec, un livre intitulé /Ma vie à contre-Coran/ : une femme témoigne sur les islamistes. Dès les premières phrases, je donnais le ton de ce qu'est devenue ma vie en termes d'engagements politiques en écrivant ceci : « J'ai vécu les prémisses d'une dictature islamiste. C'était au début des années 1990. Je n'avais pas encore 18 ans. J'étais coupable d'être femme, féministe et laïque. » Je dois vous avouer que je ne suis pas féministe et laïque par vocation, je le suis par nécessité, par la force des choses, par ces souffrances qui imprègnent mon corps car je ne peux me résoudre à voir l'islamisme politique gagner du terrain ici même et partout dans le monde. Je suis devenue féministe et laïque à force de voir autour de moi des femmes souffrir en silence derrière des portes closes pour cacher leur sexe et leur douleur, pour étouffer leurs désirs et taire leurs rêves.
Il fut un temps où on s'interrogeait en France sur le port du voile islamique à l'école. Aujourd'hui, il est question de voile intégral. Au lieu d'élargir la portée de la loi de 2004 aux établissements universitaires, nous débattons sur la possibilité de laisser déambuler dans nos rues des cercueils. Est-ce normal ? Demain, peut-être c'est la polygamie qui sera à l'ordre du jour. Ne riez pas. Cela s'est produit au Canada et il a fallu que les cours (de justice) s'en mêlent. Car après tout la culture à bon dos lorsqu'il s'agit d'opprimer les femmes. Ironie du sort, j'ai constaté dans plusieurs quartiers que les jupes se rallongent et disparaissent peu à peu. La palette des couleurs se réduit. Il est devenu banal de camoufler son corps derrière un voile et porter une jupe, un acte de résistance. C'est tout de même une banlieue française qui est le théâtre du film /La Journée de la jupe./ Alors que dans les rues de Téhéran et de Khartoum, les femmes se découvrent de plus en plus, au péril de leur vie, dans les territoires perdus de la République française, le voile est devenu la norme. Que se passe-t-il ? La France est-elle devenue malade ?
Le voile islamique est souvent présenté comme faisant partie de « l'identité collective musulmane ». Or, il n'en est rien. Il est l'emblème de l'intégrisme musulman partout dans le monde. S'il a une connotation particulière, elle est plutôt politique surtout avec l'avènement de la révolution islamique en Iran en 1979. Que l'on ne s'y trompe pas, le voile islamique cache la peur des femmes, de leur corps, de leur liberté et de leur sexualité.
Pire encore, la perversion est poussée à son paroxysme en voilant des enfants de moins de cinq ans. Il y a quelques temps, j'essayais de me rappeler à quel moment précisément, en Algérie, j'ai vu apparaître ce voile dans les salles de classe. Pendant mon enfance et jusqu'à mon entrée au lycée, c'est-à-dire en 1987, le port du voile islamique était marginal autour de moi. À l'école primaire, personne ne portait le hidjab, ni parmi les enseignants, ni surtout parmi les élèves.
Voilà 12 ans que j'habite au Québec dont la devise inscrite sur les plaques d'immatriculation des voitures est « Je me souviens ». A propos de mémoire, de quoi la France devrait-elle se souvenir ? Quelle est porteuse des Lumières. Que des millions de femmes se nourrissent des écrits de Simone de Beauvoir dont le nom est indissociable de celui de Djamila Boupacha. C'est peu dire. Il ne fait aucun doute pour moi que la France est un grand pays et ceci vous confère des responsabilités et des devoirs envers nous tous, les petits. C'est d'ailleurs pour cela qu'aujourd'hui, tous les regards sont tournés vers votre commission et que nous attendons de vous que vous fassiez preuve de courage et de responsabilité en interdisant le port de la burqa.
Pour notre part au Québec, on se souvient qu'en 1961, pour la première fois dans l'histoire, une femme, une avocate de surcroît, est élue à l'Assemblée législative lors d'une élection partielle. Son nom est Claire Kirkland et elle deviendra ministre. En invoquant un vieux règlement parlementaire qui exigeait des femmes le port du chapeau pour se présenter à l'Assemblée législative, on la force à se couvrir la tête pendant les sessions. Elle refuse. C'est le scandale. Un journal titre : « Une femme nu-tête à l'Assemblée législative! » Elle résiste et obtient gain de cause.
Il faut comprendre par là que nos droits sont des acquis fragiles à défendre avec acharnement et qu'ils sont le résultat de luttes collectives pour lesquelles se sont engagés des millions de femmes et d'hommes épris de liberté et de justice. J'ose espérer, monsieur Gérin, que la commission que vous présidez tiendra compte de tous ces sacrifices et de toutes ces aspirations citoyennes à travers le monde et les siècles.
A vous chers amis, s'il y a une chose, une seule, que je souhaiterais que vous reteniez de ces quelques mots, c'est la suivante. Entre une certaine gauche démissionnaire, le racisme de l'extrême droite et le laisser-faire et la complicité des gouvernements nous avons la possibilité de changer les choses, plus encore nous avons la responsabilité historique de faire avancer les droits des femmes. Nous sommes, en quelque sorte, responsables de notre avenir et de celui de nos enfants. Car il prendra la direction que nous lui donnerons. Nous, les citoyens. Nous, les peuples du monde. Par nos gestes, par nos actions et par notre mobilisation. Toutes les énergies citoyennes sont nécessaires d'un pays à l'autre au-delà des frontières. L'avenir nous appartient. La femme est l'avenir de l'homme disait Aragon. S'agissant d'homme, je veux en saluer un présent aujourd'hui, c'est mon père à qui je dois tout.
Et je finirai par une citation de Simone de Beauvoir : « On a le droit de crier mais il faut que ce cri soit écouté, il faut que cela tienne debout, il faut que cela résonne chez les autres. » J'ose espérer que mon cri aura un écho parmi vous.
*Djemila Benhabib*
Lettre lue au Palais du Luxembourg, le vendredi 13 novembre 2009, lors de la journée "Femmes debout", organisée par Femmes Solidaires et la Ligue du Droit International des Femmes
19.12.09
7.12.09
15.11.09
La mélodie du bonheur
Dire que je ne connaissais pas le film 'la mélodie du bonheur". Quelles mélodies, et quel bonheur ! (Oui, bon, ça va, c'est un mauvais jeu de mots, mais en ce moment j'ai 50 de QI !)
8.11.09
Adieu Michel.
Je suis sans voix, réellement, depuis que j'ai appris la mort de mon ami Michel, hier, d'un infarctus. Aussi, je préfère laisser parler la musique, et ce morceau, qu'il jouait pour Naïs, ici sur youtube sans image, cadre noir.
5.11.09
Le son de chez moi, 22 : un soir tout simplement...
Cinq heure, le bateau de la Corse, des gens qui se promènent...
30.10.09
la ballade des ticochons
Mon ami Michel de Dordogne a réalisé ce film. Je ne peux résister à le publier, et vive le Périgord !
le son de l'Italie, 1 : le soir à Camogli
On dirait le Sud, le temps dure longtemps, et la vie vraiment dure un million d'année
19.10.09
Pour bien commencer la semaine
18.10.09
17.10.09
Pour retrouver la nostalgie nippone, 14 : putain, c'est fait...
J'ai trouvé ça sur l'excellent blog
http://itadakimazu.blogspot.com/2009/10/jouer-seul-avec-le-vent.html
Je ne sais pas pourquoi, ça m'a fichu une putain de nostalgie du Japon, m. alors !
:-(
5.10.09
Mauvais traitement à animal
Mes notes de chevet, 16. Choses que l’on méprise
ne personne dont les gens connaissent la trop grande bonté.
Un vieillard trop âgé.
Une femme frivole.
Un mur de terre écroulé »
Sei Shonagon, Notes de chevet
Un être sans parole, ou irrespectueux
Un roman sans style
Le chocolat au lait
1.10.09
18.9.09
12.9.09
Mes notes de chevet, 15. Choses dont on néglige souvent la fin
Les affaires qui durent plusieurs jours.
Une longue retraite au temple »
Sei Shônagon, Notes de Chevet
illustration : Hokusai, l’ascension du Mont Fuji
Mes notes de chevet :
Lire la fin d’un mauvais livre. J’ai mis très longtemps à m’en convaincre, à ne pas éprouver de culpabilité, comme si tout livre commencé devait être terminé quoi qu’il arrive...
Le monde est grand, la vie est belle
Parfois, on a envie d'y croire ...
Where the Hell is Matt? (2008)
http://www.wherethehellismatt.com/
30.8.09
Mes notes de chevet, 14. Choses désolantes
... À plus forte raison que doit penser, s’il attend en vain, l’homme qui avait demandé à son amie de venir ? »
Sei Shônagon, Notes de chevet
Mes notes de chevet :
Choses désolantes :
- se fâcher avec un vieil ami
- manger seul le jour de Noël ou de son anniversaire
- perdre un livre épuisé avant d’avoir lu la fin
- quand vos invités épuisent le stock de chocolats noirs dans la boîte et ne laissent que les chocolats au lait...
29.8.09
Le syndrome de la femme de Loth
Parfois, on trouve une image nouvelle, au détour, par exemple de Facebook, redoutable compilateur d'humains. Alors, les images du passé, les souvenirs, resurgissent. Et on se dit, "et si ?" et l'on tente. Plusieurs fois j'ai lancé ma ligne, et j'ai pêché des sourires, un fil qui se renoue, tendu de nouveaux petits bonheurs. Alors, je me suis enhardie, empruntant des chemins plus osés, plus risqués, me prenant pour Abraham ayant foi dans les hommes de Sodome. Et je me retrouve en statue, figée dans un rôle qui n'est plus le mien. Car quel est destin le plus terrible pour la femme de Loth, celui de statue ou celui d'épouse sans prénom pour l'éternité.
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24.8.09
Bois flottés
"J'adore écouter The Lovin'Spoonful. Leur musique est décontractée, jamais prétentieuse. Les écouter me remémore toutes sortes de souvenirs des années soixante. Aucun particulièrement extraordinaire. Si l'on s'avisait de tourner un film sur ma vie (cette seule pensée me terrifie), ce serait justement ces épisodes-là qui seraient coupés au montage. "on pourrait laisser tomber cette scène, dirait le metteur en scène. Elle n'est pas mauvaise mais trop ordinaire, elle n'a pas beaucoup de valeur."Voilà, ce genre de souvenirs -sans prétention, communs. Mais pour moi, ils sont pleins de signification, ils ont du prix. Chaque fois que l'une de ces images du passé me traverse l'esprit, je suis sûr qu'inconsciemment je souris, ou que j'ai un petit froncement de sourcils. Si banals soient-ils, ces souvenirs accumulés ont produit un résultat : moi. Moi ici et maintenant, sur la plage nord de Kauai. Quelquefois, quand j pense à la vie, je la vois comme un de ces fragments de bois flottés qui échouent sur le rivage."
Haruki MurakamiAutoportrait de l'auteur en coureur de fond, p13
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22.8.09
Silhouette
Kafka sur le rivage, Haruki Murakami p57
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Ambre solaire
Une petite famille proprette, efficace, bien tenue. Sans doute les enfants sont-ils respectueux du maître à l'école, la maison bien rangée, la pelouse tondue. Pour se protéger la peau, le Ministère de la Santé préconise que l'on s'enduise le corps de crème solaire toutes les deux heures. Sans doute à la maison, les parents prennent bien soin de ne pas déambuler dans la maison en tenue d'Eve.
Onze heures du matin , canicule sans doute déjà 35 à l'ombre. Aucune ombre à des kilomètres, exceptée dans ce petit square aux quatre noms de Maréchaux de France, de magnifiques palmiers, entre deux chaussées, devant le port et l'embarcadère des îles. Jusqu'à la plage, il faudra marcher sur le trottoir quelques centaines de mètres en pleine lumière, le panier empli des polos et de shorts bien pliés, puis trouver quelques mètres carrés disponibles pour les nattes sur la plage. profiter jusqu'au dernier instant des rayons lumineux. L'avion c'est demain.
En face, sur le balcon de l'hôtel de luxe, quelques clients en peignoir blanc prennent le brunch pendant que la soubrette passe l'aspirateur des premiers départs. Une blonde à lunette Gucci balance sa cigarette par dessus le balcon sans l'avoir éteinte. Le reste du monde n'existe pas. C'est ainsi que la forêt des Maures s'embrase au départ de l'autoroute...
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18.8.09
Tempête, histoire vécue.
C'est un fait, tu vas réellement devoir traverser cette violente tempête. Cette tempête métaphysique et symbolique. Mais si symbolique, si métaphysique qu'elle soit, ne te méprends pas : elle tranchera dans ta chair comme mille lames de rasoir affutées. Des gens saigneront, et toi aussi tu saigneras. Un sang chaud et rouge coulera. Tu recueilleras ce sang dans tes mains : ce sera ton sang, et le sang des autres.
Une fois la tempête passée, tu te demanderas comment tu as fait pour la traverser, comment tu as fait pour survivre. Tu ne seras pas très sûr, en fait, qu'elle soit vraiment achevée. Mais sois sûr d'une chose : une fois que tu as essuyée cette tempête, tu ne seras plus le même. Tel est le sens de cette tempête.
Kafka sur le rivage, Haruki Murakami, p10-11
pour Léa, lune et soleil.
16.8.09
14.8.09
Terreurs enfantines
Où il est dit qu'à une période de ma vie, j'avais très peur de Belphégor...
Mes notes de chevet, 13. Edifices
Sei Shônagon, Notes de chevet
Sarayashiki, Hokusai
Mes notes de chevets :
Quand j’étais enfant, je ne supportais plus les doubles-rideaux de la chambre : derrière eux pouvait se dissimuler Belphégor, que j’avais vu à la télévision, puis dans un cauchemar, là, là, exactement là se détachant des doubles-rideaux.
12.8.09
Pour lutter contre la nostalgie nippone, 14 : Ochazuke
Après
Alors Petit Page, as-tu goûté cela lors de ton dernier voyage ?
Rattrapage toujours ici
9.8.09
L'écrivain est un voleur
Avant, Vassilis Alexakis, p137
3.8.09
2.8.09
Se fausser compagnie
Florence Noiville, in la donation, ch 17
Une qui aimait les listes et l'autre qui n'aimait pas
Des listes qui font naître la mélancolie
Une qui ne doit pas aimer Sei Shonagon : Florence Noiville :
"Dans son désir de perfection, ma mère dressait, de sa petite écriture pointue, des listes interminables qui se substituaient immuablement les unes aux autres :
-poncer barrière
-repeindre contrevents
(...) La liste "jardin" n'en finissait jamais, mais la liste "maison" était aussi longue. Sans parler des autres, professionnelle, sociale, ou celle des préparatifs de vacances qui représentaient toujours (les préparatifs) un cauchemar absolu. Les listes : les listes de choses faites, rayées avec une satisfaction rageuse, les listes de choses à faire, à penser, à préparer, les aide-mémoire, les petits papiers, les Post-it... toutes ces listes interminables comme les litanies des noms sur les monuments aux morts, à quoi servent-elles ? Les écrit-on comme on faisait des lignes à l'école, pour noircir des pages en guise de punition ? Enumère-t-on les sujets d'angoisse pour mieux les neutraliser ? Les multiplie-t-on au contraire pour cause d'horreur du vide ? Dans le cas de ma mère, la dernière hypothèse s'imposait : seule sur une île déserte, elle aurait encore produit des kilomètres de listes."
in La donation , chapitre 13
Mes notes de chevet,6. Pics, 8. Marchés, 9. Gouffres, 10. Mers, 11. Bacs, 12. Tombes impériales
Sei Shonagon, Notes de Chevets
Mes notes de chevet :
Les listes de Sei Shonagon n’ont parfois aucun sens pour nous. Elles ont traversé les siècles, emplies de noms de lieux disparus, de jeux de mots vides de sens, ce qui m’emplit de nostalgie, chroniques d’un monde perdu.
30.7.09
Le son de chez moi, 19 : les gorges du Cian
Mieux que le réveil Nature et Découvertes !
27.7.09
Le son de chez moi, 18 : Les cigales et les fourmis
Rien à dire, tout est conforme à la fable : d'un côté ça chante, de l'autre ça bosse !
23.7.09
De la lecture au long cours
Ce film, je ne connaissais rien de lui, je suis allée le voir pour les acteurs, croyant avoir affaire à une "romance". J'ai été saisie dès le début. Ensuite, lorsque j'ai découvert qu'on allait parler de nazis et de camp, mon inquiétude jaillit. Mais il n'y eut rien de déplacé, rien sonnant faux ou grinçant, juste une histoire individuelle très réelle et très douloureuse s'insérant dans la grande roue de l'histoire du monde. Je suis très heureuse d'avoir vu ce film.
Mais mon hyperréceptivité à ce film serait incompréhensible à d'autres que moi sans la replacer dans ma propre histoire. J'adore lire à haute voix. J'ai lu des livres entiers ainsi, pour l'homme que j'aimais : les Mille et une Nuits, chaque soir pendant près de trois ans, le Seigneur des Anneaux, la vie de Ramdas. Et l'Odyssée aussi. Pour moi, "l'aurore au doigts de rose "ne doit pas sonner pareil que pour vous. Serendipity : hier, je suis allée revoir, presque trente ans après, Catherine Zarcate, la conteuse qui m'avait fait découvrir de façon merveilleuse les Mille et Une nuits, jaillissant de sa voix et de sa tempura, pendant toute une nuit à Terrasson en Dordogne en 1983...
J'ai très envie de recommencer à lire à haute voix au long cours. Bientôt peut-être...
18.7.09
Carte muette
Notes de chevet 7
Sillon rhodanien ? c'est ici, sur mon billet rapatrié
Dernière demeure
Mes notes de chevet, 7 : Plaines
il est sûr que Sei Shônagon ne reconnaîtrait certainement pas les plaines qu’elle aimait. Pour moi, née dans un pays de montagnes et de mer, le mot plaines ne m’évoque rien qu’un souvenir d’enfance : celui de la maîtresse, lors d’un contrôle de géographie, retournant la grande carte physique de France du côté de la carte muette, et désignant de sa longue baguette en canne les noms des plaines qu’il fallait replacer et dont les noms peuplaient ma cervelle : « Bassin Parisien, Bassin Parisien, Sillon Rhodanien... » : des taches vertes sur la carte, alors que les plateaux étaient ocres et les montagnes brunes...
15.7.09
Destruction d'un mandala par son auteur
au musée d'arts asiatiques cet après midi : après avoir passé une semaine à le composer, ce moine, sans avoir oublié de le photographier lui même à l'appareil numérique, a détruit le mandala lors d'une cérémonie, puis a donné les sables mélangés aux participants avant de jeter le restant dans les eaux de la mini-rivière. En bonne guest-star, il dédicaçait ensuite des affiches de mandala à la sortie...
Mais qui a donc changé le look de la vache qui rit ?
14.7.09
La dame qui marchait.
14 juillet
Bonne fête nationale !
Ce soir, je vais au bal !
12.7.09
la femelle du chamois s'appelle la chèvre
11.7.09
Maléfique comme une boîte de réveil
"aux premiers rayons du soleil, dans la fraîcheur de la rosée, écouter la nature qui frémit et s'éveille à un jour nouveau est une expérience unique. Les gazouillis des coucous et des rossignols, le bruit apaisant des vagues caressant le sable ou le son stimulant d'une cascade bouillonnante : la nature invite à la détente et à la sérénité. Pour conclure ses rêves tout en douceur, ce réveil aux jolies formes arrondies propose un choix de cinq sons naturels qui accompagnent des moments privilégiés et apaisant avant de plonger dans le tourbillon de la vie quotidienne."
Perversité du monde dans lequel nous vivons. Depuis ces trois jours que j'ai passé en plein Verdon là où même les ondes SFR ne passent pas, revenir ici a été pire qu'un décalage décahoraire. Mais là, c'est trop, le dégoût est profond.
Le vert, c'est pour Béa
10.7.09
4.7.09
Pour retrouver la nostalgie nippone, 13 : Le parapluie de Mme Hô
3.7.09
Premier jour de vacances
30.6.09
Littérature nipponne et traduction
C'est ici
Cette part irréductible, qui demeure inaccessible au lecteur français, oblige le traducteur à accepter l'idée qu'il ne peut pas tout traduire, mais seulement transposer, trouver des équivalences. Restituer au mieux ce qu'il a saisi de l'intention de l'auteur. Dans la traduction comme dans toute forme de communication humaine, imparfaite par essence, demeure une part d'ombre, qu'il faut accepter – et écouter aussi, car elle ouvre encore sur d'autres échos. pour l'attribut italique
Corinne Atlan
28.6.09
Les fruits du marché
Quand le coeur et l'esprit sont moroses, rien ne vaut un tour de marché. Les fruits de saison, enfin, ajoutent de la couleur à mon âme : pêches plates et rondes, abricots...
26.6.09
Mes notes de chevet, 5 : Montagnes
Sei Shônagon, Notes de chevet
Photo d’Hatsuo Adachihara
24.6.09
Mystères ordinaires, 1 : flacons
La personne que j’aime le plus au monde
Je suis à un âge ou dans la rue, souvent, je crois parfois apercevoir quelqu’un que je connais ; je me rends compte ensuite que cela est impossible, car cette personne est en fait déjà morte, je l’avais oublié ; l’impression qui monte alors en moi est inexprimable, le souvenir d’une gestuelle et de sa perte, irrémédiable.
Le présent est peuplé de fantômes, certains déjà morts, d’autres pire. «Ceux qui s’en sont allés jamais ne reviendront (Omar Khayam) »
Peut-on quantifier l’amour ? Bien sûr. Il y en a des grands et des petits. Multiples et polymorphes. Chacun construit une part de nous même. Chaque perte nous détruit en proportion. Certains petits mal placés créent un effondrement. . Il faut alors restaurer, un petit peu, un grand peu de nous même, jamais à l’identique, et parfois mieux. Notre sort : bâtir sur des ruines pour étayer nos fondations d'architectures aussi belles qu' improbables.
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23.6.09
Mes notes de chevet,4. Choses particulières
« Langage de bonze.
Langage des gens vulgaires : leurs mots ne manquent pas d’avoir une syllabe de trop
… Les dames d’honneur voulurent faire passer leur voiture par la porte du nord…Celles dont la coiffure était défaite n’avaient pas pris le soin de la remettre en ordre, pensant avec dédain que, seuls, les domestiques qui feraient approcher le véhicule de la maison nous pourraient voir. Cependant, comme la porte que nous avions choisie était trop étroite, notre voiture, couverte de palmes, n’y put passer et resta prise. On étendit sur le sol, ainsi qu’on a coutume, des nattes pour nous préparer un chemin, et nous descendîmes. Nous étions furieuses ; mais qu’aurions-nous pu faire ? Nous eûmes même le désagrément d’être vues par des courtisans et des gens de rang inférieur qui se tenaient près du poste des gardes. »
Sei Shônagon, Notes de Chevet
2 Messages de forum
- Choses particulières28 décembre 2010 09:58, par berlhermEt quand l’âge glaciaire reviendra nous serons tous en burka...
- Choses particulières28 décembre 2010 12:40, par Dvorah Massa-AdachiharaJ’espère qu’ils en font en laine polaire ! _ ;-)
20.6.09
De la gêne d'être vue, mieux vaut en rire
autre extrait :
"Qu'il est amusant de voir les fonctionnaires nouvellement promus quand ils viennent, respectueusement, remercier l'Empereur et le féliciter. Derrière eux, un serviteur a relevé la traîne de leur vêtement, ils ont à la main leur tablette et ils se tiennent en face de Sa Majesté. Ils se prosternent et se trémoussent avec animation."
14.6.09
Mes notes de chevet, 3. le premier jour de l’an
« Le premier jour de l’année, surtout, me plaît. Le ciel pur se voile d’une merveilleuse brume. Tous les hommes soigent particulièrement leur figure et leur tenue, ils présentent leurs souhaits au Prince et aussi à eux-mêmes. C’est vraiment ravissant... »
Le premier de l’an, ça y est, la corvée du réveillon et des réjouissance obligatoires est finie. Je me lève tard, parfois barbouillée d’avoir si peu-mais-trop-bu. La couverture des quotidiens est endimanchée. Tout est fermé, l’année commence comme un grand dimanche. J’ai aimé le premier de l’an de la première année de l’euro : j’ai ouvert la poche plastique des premiers euros du kit de ma banque pour faire un tour de Grande Roue de la Place Masséna pour la première fois : il faisait beau, froid, j’avais peur et j’étais bien.
Au seuil du mois de juillet,
Le marché du dimanche
Fleurs, figues blanches d'Italie, pommes de terres roses, mes premières pêches, mes premières nectarines, huile d'oliviers sauvages et purée d'olives chez le marchand d'œufs, les meilleurs gnocchis du monde chez Agnoletti.
Quand je faisais mon marché, je savais déjà que je ferais une photo de mes emplettes. Et il m'est revenu qu'il y a quelques temps, au bout du monde, un homme que je ne connaissais pas regardait ces photos. Aujourd'hui, il les photographie souvent tellement mieux que moi
Pour retrouver la nostalgie nippone, 12 : bassin aux libellules
Nénuphars, libellules, araignées d'eau, à la Villa Noailles à Grasse. Pour cette année, c'est trop tard, le jardin rouvre en Mars de l'année prochaine, juste le vendredi après-midi, pendant tout le printemps
Toute l'année est jolie...
selon l'avis de Sei Shonagôn, dans ses notes de chevet 2, rapatriées