26.3.21

En cheminant avec la parasha (26) : Tsav : le sang encore

Eglise de Travna (Slovaquie)
 

Les prêtres n'échapperont pas au sang de l'holocauste. Le rite est très solennellement inauguré par Moïse lui-même :

Dans la parasha, Moïse lave et habille lui-même Aaron et ses fils, réalise les sacrifices comme décrit dans la parasha précédente, puis :

"L'ayant immolé (le second bélier), Moïse prit de son sang, qu'il appliqua sur le lobe de l'oreille droite d'Aaron, sur le pouce de sa maon droite et sur l'orteil de son pied droit, et il répandit le sang sur le tour de l'autel. (...) Alors Moïse prit de l'huile d'onction et du sang (de la poitrine du bélier) qui était près de l'autel et en fit aspersion, sur Aaron, sur ses vêtements, puis sur ses fils et les vêtements de ses fils aussi ; il consacra ainsi Aaron,  ses vêtements, et avec lui ses fils et les vêtements de ses fils."

19.3.21

En cheminant avec la parasha (25) : Vayikra : sacrifices mode d'emploi


 Pour les carnivores, sans pudeur, genre film gore :

oblations :

" On immolera le taureau" ( le bouc, le bélier) "devant le Seigneur ; les fils d'Aaron, les pontifes, offriront le sang, dont ils aspergeront le tour de l'autel qui est à l'entrée de la Tente d'assignation. Alors on dépouillera la victime et on la dépècera par quartiers. Les fils d'Aaron le pontife mettront du feu sur l'autel, et disposeront du bois sur ce feu; puis les fils d'Aaron, les pontifes, arrangeront les membres, la tête et la graisse sur le bois, disposé sur le feu qui sera sur l'autel. On lavera dans l'eau les intestins et les jambes : alors le pontife fera fumer le tout sur l'autel comme holocauste, combustion d'un odeur agréable au Seigneur.

sacrifice rémunératoire :

"Il appuiera sa main sur la tête de sa victime, qu'on immolera à l'entrée de la Tente d'assignation ; puis les fils d'Aaron, les pontifes, arroseront de son sang le tour de l'autel. On présentera, de cette victime rémunératoire, comme combustion au Seigneur, la graisse qui recouvre les intestins, toute la  graisse qui y adhère : les deux rognons avec la graisse qui y adhère du côté des flancs puis la membrane qui tient au foie et qu'on ôtera avec les rognons. Et les fils d'Aaron feront fumer ces graisses sur l'autel, près de l'holocauste déjà placé sur le bois du brasier : combustion d'un odeur agréable au Seigneur.

en cas d'erreur d'un pontife ou du peuple : on immolera le taureau devant l'Eternel. Puis le pontife-oint prendra du sang de ce taureau et l'apportera dans la Tente d'assignation : le pontife trempera son doigt dans le sang, et il fera aspersion sept fois devant l'Eternel, vers le voile du sanctuaire ; le pontife mettra aussi de ce sang sur les cornes de l'autel où l'on brûle les parfums devant le Seigneur, et qui est dans la Tente d'assignation (...) Alors il prélèvera toute la graisse du taureau expiatoire :  la graisse qui s'étend sur les intestins, toute la  graisse qui y adhère ; les deux rognons avec la graisse adjacente du côté des flancs et la membrane du foie qu'il détachera avec les rognons. 

pour les végétarien, pour les oblations c'est beaucoup plus simple :

fleur de farine et huile, sans levain ni miel à brûler. 

Reste à savoir s'ils peuvent se faire pardonner leur péché !

12.3.21

En cheminant avec la parasha (23) : Vayakel : l'interdiction du feu


 Dans cette parasha, Dieu nous prive du feu pour Yom Shabbat : 35,3 :"Vous ne ferez point de feu dans aucune de vos demeures en ce jour de repos." C'est ici la première fois, et la seule mention. Chouraqui l'explique ainsi : "En profondeur, le feu est la moins imparfaite des représentations de la divinité : Adonai est un feu dévorant. Lui seul et aucune autre de ses manifestations ne doit purifier et régénérer ses fils le jour du shabbat".

C'est une des lois fondamentales du shabbat en tous les temps, ce qui engendra bien des soucis pour les Juifs pratiquants de diaspora, notamment les Ashkenazes qui inventèrent pour y palier le shabbes goy

5.3.21

En cheminant avec la parasha (22) : Ki-Tissa


 Parfois, le pessimisme aide à l'optimisme. C'est ce qui s'est passé pour moi dans cette parasha. C'est la parasha du Veau d'or. Voici que ceux qui ont connu l'esclavage en Egypte se mettent à adorer un veau fait de pendants d'oreilles ! Ceux qui ont connu les plaies du sang, des grenouilles, de la vermine, des bêtes sauvages, de la peste, des ulcères, la grêle, les sauterelles, l'obscurité, la mort des premiers nés. Ceux qui se sont enfuis devant l'obstination de Pharaon, ceux qui ont vu la mer s'ouvrir et se refermer, les colonnes de nuées, le fracas de Dieu, la manne. 

Je me souviens de tout cela lorsque je vois, je vis, le fléau à nos portes et les réactions de nos contemporains. Les complotistes, les sans-masques, ceux qui ont toujours autre chose à faire qu'à respecter les gestes barrières avec toujours une bonne excuse. On a les ancêtres qu'on mérite. Et il est bon, cette semaine, de rappeler le temps des plaies, de la mer des Joncs,  et de manger ce "pain" totalement indigeste chaque année, encore et encore,