3.9.23

Tailler son crayon dans sa tête

 " Lorsque Kitagâ se meet à parler comme on écrit, il donne l'impression de s'enfermer dans son monde à lui. Sans doute est-il en train de tailler dans sa tête son crayon pour écrire. Alors les élèves qu'il a devant lui disparaissent de son champ visuel, il ne doit plus voir que sa main en train de tracer des lettres."

Cette lumière qui vient de la mer, KAWAKAMI Hiromi, ch. Un plus une moitié, ed. Picquier

2.9.23

Fuir avec élégance

  "

"Fuir avec élégance" a murmuré Satô,

Avec élégance? ai-je encore répété.

"La jeune fille, tel un poisson, à epine croit-on l'avoir saisie, qu'elle s'échappe en voltige élégante, énonça lentement Satô.

-Qu'est-ce que c'est, ce ...

- C'est un poème qui a été composé à l'époque Meiji."

En effet. J'ai vaguement murmuré quelque chose. Quand je suis avec lui, l'un comme l'autre, nous n'arrêtons pas de donner notre assentiment.

"Ça ne veut pas dire autre chose que ce qui est dit, tout simplement qu'une fille après laquelle on court s'échappe avec autant de vivacité qu'un poisson !"

En effet. Cette fois sans ambiguïté.

" Je me demande si les filles étaient déjà comme ça à l'époque Meiji ?"

Comment savoir ? J'ai baissé la tête.

 "

Cette lumière qui vient de la mer, KAWAKAMI Hiromi, ch. La famille des poissons, ed. Picquier

1.9.23

Du rire et des draps

 "Rire avec quelqu'un a un effet rassurant. C'est un peu la même sensation que lorsqu'on tient un drap par les deux bouts et que les plis disparaissent comme par enchantement. Sûr que les plis vont se reformer, mais ça ne fait rien. Le drap est bien lisse, et c'est agréable. "

Cette lumière qui vient de la mer, KAWAKAMI Hiromi, ch. Quand vient le soir les saumons... ed. Picquier