31.10.12

Danse, danse, danse (55) : sourire


"- Je n'arrive pas à comprendre quel genre de type tu es. Tu as l'air si honnête et sérieux, et en même temps tu es fondamentalement givré.
- Ca arrive qu'on soit sérieux et givré en même temps. Pas la peine de t'en faire pour ça, dis-je, puis je passai aussitôt commande d'une autre pinacolada à la charmante serveuse. Elle m'apporta prestement ma boisson en balançant les hanches, griffonna la note, et repartit après un sourire aussi large que celui du Chat de Cheshire dans Alice au pays des merveilles."
Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch. 29

30.10.12

Danse, danse, danse (54) : comment faire


" - Sans doute qu'ils ne savent pas comment faire. Ils se disent qu'ils doivent faire quelque chose, mais ils ne savent pas comment s'y prendre.
- Peut-être. Personne ne sait, apparemment.
- Et toi, tu comprends ?
- Je pense qu'il faut attendre que les suggestions prennent forme et y faire face à ce moment là.
Yuki réfléchit un moment à cela en tripotant le col de son tee-shirt. Mais apparemment elle ne comprenait pas, car elle demanda bientôt :
- Et ça veut dire quoi ?
- Ca veut dire qu'il suffit d'attendre, expliquai-je. Attendre patiemment que le moment soit prêt. Ne pas essayer de changer les choses de force, mais regarder la direction du courant. Et aussi s'efforcer de voir les choses d'un œil juste. A ce moment-là, on peut comprendre naturellement ce qu'il convient de faire. Mais ils sont trop occupés pour ça. Ils ont trop de talent, trop de choses à faire. Ils s'intéressent trop à eux-mêmes pour avoir le temps de réfléchir sérieusement à ce qui est juste."
Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch. 29

28.10.12

Mes notes de chevet (100) :Contes

Dans le conte de Komano, j'aime le passage où l'on voit le héros s'en aller après avoir offert seulement un éventail chauve-souris.
Sei Shônagon, Notes de Chevet



Mes notes de chevet :
Je suis la Princesse sur un pois. Je ne supporte aucun pli dans le lit, sa surface doit être de glace. Je suis Blanche-Neige, trop polie pour refuser une pomme à une vieille dame.  Je suis Peau d'Ane, prête à glisser une bague dans un gâteau.

Cent vues (61) : vacances

Tanima no Fuji, Hokusai

Le programme est idéal : gravir la montagne, faire un petit somme, boire à la source.

Danse, danse, danse (52) : folks


" Eh oui, il y a des façons de vivre différentes en ce monde. Les gens sont différents et mènent des vies différentes. Different strokes for different folks."
Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch. 27

27.10.12

Danse, danse, danse (51) : le bon vieux temps


"Je rentrai à Tokyo en écoutant Sly and the Family Stone et en tapotant le volant au rythme de la musique."
Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch. 26

26.10.12

Danse, danse, danse (50) : imper impec


"Il s'en alla sur ces mots, et disparut dans l'entrée du New Ground Hotel, le col de son imper relevé, sous la pluie fine de printemps"
Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch. 26


25.10.12

Danse, danse, danse (49) : nouvelle cassette (ouf)


"Nous gardâmes le silence jusqu'à la ville de Yokohama. Mais ce silence me rapprocha plus de Gotanda que nos conversations les plus longues."
Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch. 26

24.10.12

Impressions de taichi


Ce matin, après une longue absence, je suis revenue à mes chers cours de taichi. Il y a tant de nouveaux que je me suis retrouvée au fond de la salle.  Un enchaînement, tout en base de courbe. Après quelques temps de répétition, le professeur demande de faire le mouvement sans se concentrer sur soi-même, mais sur la salle; sans regarder les autres individuellement mais globalement, de suivre le rythme commun.
Au taichi, à mon grand étonnement, je suis devenue au fil des années une très bonne élève. Pour la première fois dans une activité physique, les autres disent qu'ils me copient, suivent mon fil quand ils sont perdus. Ce matin, je devais suivre les autres, dont beaucoup de débutants qui avaient mal mémorisé. C'était un très bon exercice. Il va superbement avec ma vie actuelle : garder le cap, garder le fil, accompagner, au milieu des gens : ceux qui rament, bons ou mauvais; ceux qui singent; ceux qui n'en ont rien à faire et sont là par hasard pour tuer le temps, ceux qui s'obstinent et cheminent ensemble quoi qu'il en coûte.

Danse, danse, danse (48) : courage, c'est le dernier





"ce genre d'innocentes musiques d'autrefois"
Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch. 26

23.10.12

Danse, danse, danse (47) : essai


"- Je vais écouter pour voir.
- Ca ne te plaira pas, c'est sûr.
Il mit la cassette en marche. On entendit "fun, fun, fun"
Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch. 26

22.10.12

Fusions de marchés : raviolis fantaisie

Des raviolis niçois du marché Joseph Garnier, des tomates jaunes du Cours Saleya à la peau croquante, passées très peu à la poele avec de la sauce soja et du sucre. Résultat : un délice ...

Danse, danse, danse (46) : volonté de bien faire






"Moi, j'aime bien. Peut-être pas aussi brillants que les premiers, un peu éparpillé comme contenu, mais on sent une force de volonté évidente."
Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch. 26

20.10.12

Danse, danse, danse (45) : mollitude


"L'époque était devenue plus dure, ce n'était plus le moment d'écouter les Beach Boys."
MURAKAMI Haruki, Danse, danse, danse, ch.26

19.10.12

Danse, danse, danse (44) : soleil éternel


Il prit la cassette des Beach Boys posée sur la tableau de bord, et la regarda un moment.
"Ca me rend nostalgique, dit-il. J'écoutais beaucoup les Beach Boys autrefois. Quand j'étais lycéen. C'est particulier comme son, doux et intime. Cette musique te donne l'impression que le soleil brille, que ça sent la mer et qu'il y a une jolie fille alongée à côté de toi. En écoutant ces disques, j'avais vraiment l'impression que ce monde-là venait à l'existence. Un monde de légende où tout le monde serait toujours jeune, où le soleil brillerait toujours. Une adolescence éternelle. Un conte de fées."
MURAKAMI Haruki, Danse, danse, danse, ch.26

18.10.12

Danse, danse, danse (43) : survie

" Quand je revins à moi, un sentiment d'impuissance, paisible et silencieux, emplissait la pièce comme de l'eau stagnante. Pour me défaire un peu de cette sensation, j'allais à la salle de bains, pris une douche en sifflotant Red Clay, but une bière debout dans la cuisine. Puis je fermai les yeux, comptai de un à dix en espagnol, criai : "Terminé ! ", claquai dans mes mains, et le sentiment d'impuissance disparut comme emporté par le vent. C'était ma formule magique personnelle. Les gens qui vivent seuls finissent par acquérir sans s'en rendre compte de nombreux pouvoirs. Sinon, impossible de survivre."
MURAKAMI Haruki, Danse, danse, danse, ch.25

17.10.12

Danse, danse, danse (42) : cinéma à Shibuya


"Ce n'était pas mal, mais comme je me mis à penser plusieurs fois à autre chose au cours du film, je perdis vite le fil de l'intrigue."
MURAKAMI Haruki, Danse, danse, danse, ch.25

16.10.12

Danse, danse, danse (41) : domo arigato


Styx - Mr. Roboto par manon42

Pendant que j'essuyai les stores au chiffon en chantant Mister Robot, le téléphone sonna.
MURAKAMI Haruki, Danse, danse, danse, ch25

15.10.12

Danse, danse, danse (40) : av=ubb



"Puis je rentrai chez moi en fredonnant Red Clay de Freddie Havard".
MURAKAMI Haruki, Danse, danse, danse, ch.25

14.10.12

Fuji, cent vues (59) : travail


Hokusai, Kizami no Fuji
On ne sait pas ce que les hommes font. Ils s'agitent. Le treillis est leur prison.

Danse, danse, danse (39) : qui ne dit mot consent


"Je mis Ballade de John Coltrane pour voir , mais elle ne protesta même pas."
MURAKAMI Haruki, Danse, danse, danse, ch.25

13.10.12

Danse, danse, danse (38) : mixage de peintures

"-Tu es bizarre, dit-il. Tu me fais penser à quelque chose, mais à quoi ?
- A quoi "? demandai-je.
Oui, à quoi donc ? Peut-être au tableau de Picasso Trois Chevaliers aux cheveux longs et un vase de Hollande ? "
Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch.24
Picasso, Trois Hollandaises

Picasso, Femme aux cheveux longs

Picasso, le Chevalier et le Page

12.10.12

Mes notes de chevet (99) : Bouddhas

"La 'Toute Puissance" désolée par ce qu'elle voit dans le cœur des hommes, reste pensive, la tête appuyée sur sa main. "
Sei Shônagon, Notes de Chevet

mes notes de Chevet :
Mon bouddha de plein air, compagnon de mes foyers, reste impassible, mais vigilant ...

Danse, danse, danse (37) : chasse-neige

"Il paraît que vous travaillez dans le domaine littéraire ? demanda Makimura.
- Littéraire, c'est beaucoup dire. Je fournis la presse en phrases bouche-trous. N'importe quoi, du moment que j'écris des caractères. Mais il faut bien que quelqu'un le fasse, hein. Et c'est moi qui le fais. Comme déneiger, quoi. C'est du déneigement culturel.
-Déneigement culturel," fit Makimura.
Puis il jeta un coup d'œil furtif à son club de golf.
"Intéressant, comme expression.
-Merci beaucoup, dis-je.
Vous aimez écrire ?
- Je ne peux pas dire que j'aime ou que  je déteste ce que j'écris en ce moment. Ce n'est pas un travail de ce niveau-là. Mais il y a des méthodes de déneigement efficaces, c'est sûr. Question de tour de main, de position, de savoir-faire, de façon d'utiliser son énergie. Je ne déteste pas réfléchir à ça.
-Voilà une réponse claire, fit-il d'un air admiratif.
-Quand le niveau est bas, c'est plus facile, dis-je."
Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch. 24

11.10.12

Danse, danse, danse (36) : diversité


" l'intérieur de la voiture retentit de musiques vraiment variées. Il y en avait d'intéressantes et de profondément ennuyeuses aussi. Mais la musique, c'est comme les paysages. Ca défile à toute vitesse des deux côtés de la route."
Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch. 23

10.10.12

Danse, danse, danse (35) : vrai repas

"Je commençai par l'amener dans un restaurant normal, où je lui fis manger des sandwichs à la viande de bœuf et une salade, et lui fit boire du lait. Frais. Je pris la même chose, et un café. Les sandwichs étaient délicieux, avec une sauce un peu épicée à base de vrai raifort, de la viande tendre. Bon au goût et énergétique, et c'est ça, un vrai repas."
Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch. 23

9.10.12

Danse, danse, danse (34) : la réponse est oui.


"Une fois la pause-thé terminée, l'interrogatoire reprit. Une accumulation d'absurdités sans fin. De quelle page à quelle page avais-je lu le Procès, à quelle heure avais-je mis mon pyjama, ce genre de détails ineptes. J'expliquai le sujet du roman de Kafka au pêcheur, mais cela n'eut pas l'air de susciter son intérêt. Peut-être cela ressemblait-il trop à son quotidien. Je me demandai avec inquiétude si les romans de Franz Kafka survivraient jusqu'au XXIe siècle. Toujours est-il que l'inspecteur nota le résumé du roman dans ses notes."
Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch. 21

8.10.12

Danse, danse, danse (33) : fast food

"A six heures et demie ils allèrent me chercher un casse croûte chez un traiteur voisin. Ce n'était pas fameux comme casse-croûte, c'était même assez proche des cochonneries de fast-food. Des boulettes de viande, une salade de pommes de terre, des rouleaux de pâte de poisson. Ni l'assaisonnement ni les ingrédients n'étaient dignes d'admiration. C'était huileux et trop épicé. Les légumes en saumure étaient visiblement pleins de colorants artificiels. Mais comme le pêcheur et le plumitif mangeaient la même chose et avaient l'air de se régaler, je mangeai tout moi aussi sans rien laisser. Ca m'aurait agacé qu'ils s'imaginent que la nervosité empêchait toute nourriture de passer mon gosier."
Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch. 21

7.10.12

Fuji, cent vues (58) : l'art est l'arme

Hokusai, Buhen no Fuji, Hokusai

C'est au cinéma que cette vérité m'a traversée. J'en demande pardon à mes proches, si présents en ces temps de misères. Mais pour tuer la Bête, pour continuer sur le chemin étroit de la montagne sans défaillir, c'est le soutien des acteurs d'Eurydice ou du texte des Chroniques, qui me préservent du précipice.


Danse, danse, danse (32) : instruction


"- Donc tu as dîné seul et après tu as lu, tout le temps ? demanda le pêcheur.
- D'abord j'ai débarrassé la table, et après j'ai lu.
- Quel livre ?
- Vous n'allez pas me croire, je lisais le Procès de Kafka.
Le pêcheur nota "Procès de Kafka" sur un papier. Le primitif lui indiqua les caractères composant le mot "procès". Comme je m'y attendais, lui, au moins, avait entendu parler du Procès de Kafka."
Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch. 21

6.10.12

Danse, danse, danse (31) : delicatessen

" A midi cinq, le téléphone sonna. C'était Yuki.
- Ca va ? fit-elle;
- Très bien, répondis-je
- Tu fais quoi, là, maintenant ?
- J'allais me préparer des sandwichs avec de la laitue spécialement dressée et du saumon fumé que je vais couper en tranches fines comme des lames de sabre et assaisonner de raifort et d'oignons frais rincés à l'eau glacée. Sans compter le beurre français de chez Kinokuniya qui se marie parfaitement avec les sandwichs au saumon fumé. Si j'arrive à bien les préparer, le goût est assez proche des sandwichs au saumon fumé que j'ai mangés au Delicatessen Sandwich-Stand de Kobe. Mais je n'y parviens pas toujours. Pour arriver à créer quelque chose dans la vie, il faut un but, ensuite on progresse à coups d'essais et d'erreurs.
- C'est nul, ton truc.
-Oui, mais c'est bon."
Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch. 20

Danse, danse, danse (30.3) : collègues

"Elle me demanda quel genre de choses j'écrivais pour mon travail. Je lui expliquai en gros. Ca n'a pas l'air passionnant, dit-elle. Je lui dis que ça dépendait du sujet. Je lui dis que je faisais du déneigement culturel. Elle répondit qu'elle, elle faisait du déneigement sensuel. Puis elle se mit à rire et me proposa de recommencer à déneiger."
Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch. 20

Danse, danse, danse (30.2) : notes de frais


"Cela paraissait légèrement incongru de faire l'amour à une femme aussi belle en écoutant du Dylan, et en sachant que ça passait dans les notes de frais."
Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch. 19

5.10.12

Danse, danse, danse (30) : spaghettis aux graines de moutardes et à l'ail


"Quand j'eus fini de préparer mon céleri, je réfléchis à ce que j'allais préparer pour le dîner. J'optai pour des spaghettis. Je couperai deux gousses d'ail en gros morceaux que je ferai revenir dans de l'huile d'olive. Ensuite je rajouterai des graines de moutarde, les ferai revenir également. Je les enlèverai en même temps que l'ail juste avant que l'amertume se dégage, ça c'est assez difficile, il faut trouver le bon moment. Ensuite je ferai frire de petits bouts de jambon jusqu'à ce qu'ils soient bien croustillants. Là je rajouterai les spaghettis égouttés, mélangerai vivement le tout. Avec un soupçon de persil hâché saupoudré dessus, servi avec une salade de tomates et de mozzarella bien fraîche, ce ne serait pas mauvais.
Mais au moment où je faisais bouillir de l'eau pour préparer mes spaghettis, le téléphone sonna à nouveau. "
Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch. 18

4.10.12

Danse, danse, danse (29) : apéritif

"Je raccrochai, allai à la cuisine, lavai du céleri, le coupai en petits dés, ajoutai de la mayonnaise, et le dégustai en buvant de la bière. A ce moment, le téléphone sonna. C'était Yuki.
- Qu'est-ce que tu fais en ce moment ? me demanda-t-elle.
- Je suis dans la cuisine en train de grignoter du céleri en buvant de la bière, répondis-je.
- Quelle tristesse, fit-elle.
- Pas tant que ça fis-je, il y a beaucoup de choses bien plus tristes."

Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch. 18

3.10.12

Danse, danse, danse (28) : de l'amour

"Ca marchait bien entre nous pourtant, mais entre ce dont elle avait besoin, ce qui était dessiné d'avance dans sa tête, et moi, il y avait une énorme différence. Elle réclamait une vraie communication. Des scènes où la Communication brandissant un drapeau immaculé conduisait le peuple vers une étincelante révolution sans effusion de sang. Des circonstances où la Perfection venait à bout de toutes les imperfections. C'était ça pour elle, l'amour. Pas pour moi, bien entendu. Pour moi, l'amour, c'était un pur concept doté d'un physique mal adapté, quelque chose de terriblement imparfait qui arrivait à grand peine à se connecter, en rampant péniblement à travers des câbles souterrains ou des lignes téléphoniques. De temps en temps les lignes s'emmêlaient, on ne savait plus le numéro. Ou alors on faisait une erreur de correspondant. "
Danse, danse, danse, MURAKAMI Haruki, ch. 16

2.10.12

Danse, danse, danse (27) : j'attendrai

"Une fois dans ma Subaru, Yuki ramassa une cassette qui avait roulé au fond de la voiture et la mit dans l'appareil. C'était un mélange de vieux tubes que j'avais enregistré. Je l'écoutais souvent quand je roulais seul."

MURAKAMI Haruki, Danse, danse, danse, ch. 16

1.10.12

Danse, danse, danse (26) : restaurant italien

"Abandonnant mon équipement pour les grands froids, j'enfilai un pantalon normal, un blouson de cuir normal et un pull normal. Puis je fis monter Yuki dans ma Subaru, et l'emmenai dîner dans un restaurant italien à un quart d'heure en voiture de chez moi. Je pris des raviolis et une salade, elle des spaghettis et des épinards. Puis je commandai une assiette de beignets de poisson que nous partageâmes. Le plat était copieux mais Yuki avait si faim qu'elle commanda encore un tiramisu en dessert, pendant que je buvais un expresso.
-C'était délicieux, fit-elle."
Danse, danse, danse , MURAKAMI Haruki, ch.16