28.9.08

Les roses du marché

Hier je suis allée au marché et comme d'habitude j'ai acheté des roses pour ma mère. Il n'y en avait pas de toutes les couleurs, comme j'aime. J'ai aussi pris des roses parfumées, très claires, pour moi. En faisant le bouquet, la petite marchande a sorti d'on ne sait où mon bouquet préféré de roses de toutes les couleurs. Et elle me l'a donné, m'expliquant qu'il était un peu ancien mais que je pourrai encore en profiter quelques jours.
Les marchandes de roses m'aident à, de temps en temps, me réconcilier avec chez moi.

27.9.08

Hokusai et le mont Fuji, semaine 24

Gohyaku rakanji Sazaido (le pavillon Sazai du temple des Cinq Cents Rakan)

J'espère bien voir (enfin) le mont Fuji en octobre. En tout cas, j'ai déjà vu le chime du temple :

Pour lutter contre la nostalgie nippone, 2

FAIRE DES ORIGAMIS


Cela faisait longtemps que je n'avais pas fait d'activités qui ne servent à rien, vraiment à rien. Mercredi, au Musée d'Art asiatique, il y avait un stage d'origamis animé par mon ami Keiko : niveau maternelle au Japon, niveau mémés au foyer ici (comme d'hab j'étais la plus jeune...). Tout le monde riait bien en pliant le papier laborieusement sous les yeux de notre patiente maîtresse, c'était drôlement bon,. Je rempile dans quinze jours.

Pour lutter contre la nostalgie nippone, 1

METTRE UNE JOLIE PAIRE DE CHAUSSETTES.


Cela m'a vraiment touché, tous ces gens qui se sont fait du souci pour moi à cause demon article retour . Merci beaucoup à tous. Mais, vous voyez, je me soigne !

J'ai en vain cherché une paire de tongs efficaces à mettre avec, mais ce n'est guère la saison. Alors je les mets pieds nus chez moi, c'est encore la saison...

21.9.08

Spécialiste de la liste de mariage...


On y vendait des choses immondes, comme on ne trouvait pas ailleurs : des vases recouverts de coquillages, des bergers allemands en porcelaine, des services à thé à scènes de chasse, des nécessaires à huitres et à escargots...Quand je passais devant, je m'obligeais à détourner la tête, tant la vision de la vitrine m'était insupportable.
Et pourtant maintenant, une partie de mon enfance, et même de moi, est complètement révolue avec sa disparition. Va certainement lui succéder une brasserie guindée avec des serveurs en tablier long comme à Bordeaux, où je n'irai pas non plus. Je contribue malgré moi à la disparition du petit commerce.

Autre nom, même lieu


J'ai mangé là seule hier. C'était très bon. Je n'ai pas eu de nostalgie particulière, c'était comme une pause entre deux.

14.9.08

Retour



Aujourd'hui, c'est le seul humain à Nice qui trouve grâce à mes yeux. J'ai tenté de renouer avec mes habitudes. La Prom est pleine de gens avides d'une mer qui même glacée par le mistral sera toujours dix degrés plus chaude que chez eux, touristes d'arrière saison sans enfant, que je trouve inélégants, vulgaires, désargentés qui envahissent les bancs de leur sandwich qu'ils mangent à même le plastic en parlant fort. Je me sens désorientée dans cette ville. Ou bien alors trop orientalisée. Je crois que j'ai été contaminée gravement : je recherche ici tout ce que Laurent Dersot déteste là-bas : l'élégance normalisée, la froide distance entre les gens, le calme au mileu de la foule...

13.9.08

Soleils ? non, Soleil...

Cette nuit, les pompiers ont une nouvelle fois sorti la grande échelle pour venir chercher mon voisin du dessus qui a fait un attaque. Pendant que ses enfants attendaient le départ de l'ambulance, le demeuré d'en face criait "sales arabes, sales arabes".
Je hais souvent le monde où je vis, ce monde où je suis revenue.
Je me suis réveillée tard ce matin. M'attendait une photo de chez moi au Japon












Je ne supporte pas que le soleil se couche là-bas alors que je suis à peine levée.






















Je veux que le soleil nous éclaire tous les deux. Caprice d'enfant ? Ce soleil différent est le symbole de cette distance impossible.