27.12.11

Mystères ordinaires : les santons


Quand j'étais petite, mon papa me chantait cette chanson. Il avait fait lui-même la crèche familiale : la grotte en rocher de papier, le moulin, le petit pont.
Olivier, toi aussi tes santons dorment dans leur boîte de carton depuis que tu es parti. Vous me manquez.



LE NOËL DES PETITS SANTONS (René Sarvil / Henri Ackermans) (1935) Tino Rossi  
Dans une boite en carton 
Sommeillent les petits santons
Le berger... le rémouleur 
Et l'Enfant Jésus rédempteur 
Le Ravi qui le suit 
Est toujours ravi 
Les moutons 
En coton 
Sont serrés au fond 


Un soir alors 
Parait l'étoile d'or 


Et tous les petits santons 
Quittent la boite de carton  


{Refrain:} Naïvement 
Dévotement 
Ils vont à Dieu 
Porter leurs vœux
Et leur chant 
Est touchant 
Noël, joyeux Noël, 
Noël joyeux de la Provence 
Le berger comme autrefois 
Montre le chemin aux trois Rois 
Et ces Rois ont pour suivants 
Des chameaux chargés de présents 
Leurs manteaux 
Sont très beaux 
Dorés au pinceau 
Et ils ont 
Le menton 
Noirci au charbon 
De grand matin 
J'ai vu passer leur train, 
Ils traînaient leurs pauvres pieds 
Sur les gros rochers de papiers


{au Refrain}  


Dans l'étable de bois blanc
Il est là le divin Enfant 
Entre le bœuf au poil roux 
Et le petit âne à l'œil doux 
Et l'enfant
Vagissant 
Murmure en dormant : 
"Les jaloux
Sont des fous
Humains, aimez-vous "
Mais, au matin
Joyeux Noël prend fin 
Alors les petits santons 
Regagnent la boite en carton  
Naïvement 
Dévotement 
Ils dormiront 
Dans du coton 
En rêvant 
Du doux chant 
Noël, joyeux Noël,
Noël joyeux de la Provence. 


Dormez chers petit santons 
Dans votre boite en carton
Noël, Noël, Noël.

26.12.11

Mes notes de chevet : 77. Occasions dans lesquelles les choses sans valeur prennent de l'importance

"Les dames qui escortent, à cheval, l'Empereur quand il sort de son palais."
Sei Shônagon, Notes de Chevet
Mes notes de chevet :
Il existe deux sortes de vélos bleus. Les vieux, avec leur changement de vitesse en métal, et les récents où la mollette, plus fiable, est en plastique. Depuis quelque temps, un homme a du faire un de ces paris stupides, ces paris stupides que l'on fait parfois à soi-même, pour se prouver quelque chose, une misère, et que la plupart du temps on abandonne tant les enjeux sont dérisoires. Mais celui-là n'abandonne pas, c'est un têtu. Et chaque jour il bat son propre record, et grignote, doucement mais sûrement, le parc vélocipédique : opère-t-il à coup de marteau, à coup de pied, je ne le sais, mais son geste est remarquablement efficace : disloquer la coque protectrice du levier de vitesse plastique des vélos bleus. Peu à peu, la proportion augmente, régulièrement. C'était un de temps en temps, puis de plus en plus souvent. Maintenant, on ne trouve quasiment aucun vélo récent en état, sauf les neufs, ou garés dans des lieux trop voyants. 
Oui, vraiment, c'est peu de choses. Juste un petit retard de transport, qui fait changer pour un vieux modèle, changer de station, remettre une balade. Rien de vital pour moi. Je ne sais pourquoi, j'y vois pourtant le symbole de notre monde, le glissement du quotidien vers le côté obscur de la force, son grignotage.
Bien sûr, il n'y a aucune trace des gens qui comme moi, remontent un vélo tombé, qui  téléphonent pour signaler un vélo égaré,  qui garent un vélo errant. Il y en a certainement beaucoup, de ces usagers de ce véhicule dérisoire, un peu brinquebalant, dont l'usage limité est gratuit. Ainsi va le monde, les trains qui partent à l'heure n'intéressent personne. Et l'on contemple fasciné l'agonie des déraillements.

23.12.11

Crèches du Vieux Nice : tout se perd ma pauv'dame

Place Rossetti, deux crèches.
Dehors, la crèche municipale genre Carnaval

dedans, la crèche H&M antivol (c'est sûr que cette année on ne risque pas de la leur voler). Quelle crèche pour une cathédrale
 :-(

Au Gesu, les Rois Mages sont déjà arrivés.

A Sainte Rita, elle n'est pas encore installée.

Finalement le Privé sauve la mise : jolis petits santons et fontaine en chocolat chez le pâtissier Auer.

Peut-être est-ce pour cela que l'église voisine, St Vincent de Paule, a une jolie crèche, simple et fraîche.
Ouf !

22.12.11

Les petites lumières du monde


Dans les traditions juives, c'est la fête de Hanoucah que je préfère.
Fête liées à tant de petits souvenirs, tant de tous petits bonheurs nombreux :  recherche des petits cadeaux pour ma fille, un chaque soir, distribution à la lueur des petites flammes, ou bien regroupée jour par jour dans de petits paquets numérotés, comme un calendrier de l'avent, quand nous étions séparées;  soirées à entrées multiples, avec toutes sortes de gens, réunis autour des flammes qu'ils veulent voir croître.
Cette année ne faillit pas à la tradition. Les ténèbres paraissent plus épaisses, dans un monde où les petits cadeaux quotidiens ont disparu et où l'absence est véhémente. Les petites flammes éclairent un autre lieu. Mais la toute première lumière du premier soir ne fut pas plus faible, portée par des gens simples et bons qui perdent encore leur temps à l'étude de vieux textes désuets et d'une absurdité aussi complexe qu'apparente, et à chanter de vieux cantiques qui ont du bien surprendre mes voisins en une ferveur naïve mais bien réelle.. Chaque soir, une petite flamme de plus, brille pour de précieux invités se succédant comme les santons de la crèche, partageant avec moi la toute petite croissance de la lumière dans la grande nuit de l'hiver.

21.12.11

Fuji, cent vues (37) : mais où est passé le mont Fuji ?

Uneri Fuji, de Hokusai
Mais où est-il passé ? Lecteurs avisés de mon blog, vous devriez bien le trouver tous seuls...

17.12.11

Mystères ordinaires : cure de végétaux


En ce premier matin de vacances de Noël, en l'absence de tous ces mini-bisoux du matin, avec le retour imposé à la vie familiale à la veille des fêtes, la vacuité que crée le "pas d'école" céda sur le seuil de la cuisine : une étoile de Noël de l'année dernière, camouflée par ses non-feilles rouges, survivante à la canicule et au chauffage central, le pot de lentilles de l'école et celui de la maison s'élevant comme jamais vers la moindre lueur, me prouvent que, finalement, l'espoir peut être permis.

11.12.11

En attendant l'assaut adverse

"Le commandant convoqua ses hommes dans le bunker qui abritait le PC de commandement. Ilan s'assit par terre dans un coin(...)Les officiers et les soldats s'affalèrent le long des murs en évitant de se regarder. Maintenant que l'épaisse poussière avait été dispersée à grande eau, l'air charriait d'effroyables relents d'excréments, le sédiment tangible de la peur. Recroquevillé près d'Ilan, les yeux clos, un jeune homme aux joues lisses et veloutées, ne paraissant guère avoir plus de quinze ans, marmonnait dévotement, à toute vitesse, des paroles inintelligibles. Ilan lui effleura la jambe et lui demanda de prier pour lui. Il ne priait pas, il n'était absolument pas religieux, il récitait des équations chimiques, rétorqua le gamin sans ouvrir les yeux. Il avait trouvé ce moyen pour déstresser avant le bac, ça marchait à tous les coups. Pourrait-il alors dire des équations pour lui ? demanda Ilan."
Une femme fuyant l'annonce, David Grossman, p578-579

Mes notes de chevet : 74. Choses dont le nom est effrayant

"La pluie soudaine. Le fraisier-serpent. L'âme d'une personne vivante qui vient vous tourmenter. L'igname du diable. La fougère du démon. La ronce.Le citronnier épineux."
Sei Shônagon. Notes de chevet


estampe d'Hokusai

Mes notes de chevet :
acide chlorhydrique, ulcère variqueux, chimiothérapie, peste bubonique, séparation de corps, évaluation sommative  ( et même formatrice a dit Anne) .

6.12.11

Fuji, cent vues (36) : dragon

Toryu no Fuji, Hokusai
Dragon, joli dragon, viens monter la garde devant ma maison, y a du boulot en ce moment !

5.12.11

Serendipity : elle est pas belle la vie ?

Il y a des jours, quand rien n'est simple ni ne va de soi, que l'humeur s'obscurcit, que la vue se rétrécit, où tout d'un coup le quotidien vous lance un grand clin d'œil : le hasard devient serendipity, et on sourit, émerveillé, devant l'harmonie des couleurs, entre une photo ô combien précieuse et  des bijoux déposés là en vrac, faits de pacotille et de beaucoup d'amour enfantin ...


Mon quartier (56) : la saison des cadeaux

Pourrait-on les décrocher pour voir ce qu'il y a dedans ?

22.11.11

Mes notes de chevet : 73. Choses sans retenue

"Un enfant qui n'a aucune qualité particulière et qui est habitué à être choyé (...)
Un enfant de quatre ou cinq ans, dont les parents habitent quelque part dans les environs, entre chez vous et commence à faire mille malices; il s'empare de ceci, de cela; il disperse, il abîme tout..."
Notes de chevet, Sei Shônagon
Coup d'œil furtif, Utamaro


Mes notes de chevet
Il y a mille ans ou non, un sale gosse reste un sale gosse !

21.11.11

Fuji, cent vues (35) : séance de rattrapage

Tsutsumigoshi no Fuji, Hokusai
Je vous l'avais bien dit la semaine dernière : le voilà qui se rattrape !
 J'aime particulièrement le petit personnage qui arrive au loin, sur la page de droite.
Allez, vous connaissiez déjà un peu ! Mais si mais si ! Sinon, il vous faut réviser...

14.11.11

Fuji, cent vues (34) :il dort sous les bambous ...

Chikurin no Fuji, Hokusai

Ben je trouve qu'il ne s'est pas foulé le Hokusai pour celle là. Allez, puisqu'on avait commencé dans la musique la semaine dernière, on continue avec une petite chanson de feignant :


13.11.11

Mes notes de chevet, 72. Choses ravissantes

"On cueille, dans un étang, une feuille flottante de lotus, toute petite, et on la regarde.
Sei Shônagon. Notes de Chevet
Abreuvoir by Melissa Likos
Abreuvoir, a photo by Melissa Likos on Flickr.


Mes notes de chevet : ... et si un petit chien vient y boire, comme aujourd'hui, l'abreuvoir retrouve sa fonction première, oubliée depuis si longtemps.
Abreuvoir

Marché du samedi après-midi: tentations

Je n'ai su résister ni à l'appel des yeux, ni à celui de la bouche, assouvi aussitôt aux marches du Palais...

6.11.11

le son de chez moi (54) : mer et ciel en tempête


Ce matin sur la Prom .

Mes notes de chevet : 71. Choses qui remplissent d'angoisse.

"(...)
Avoir des parents ou des amis malades, et les trouver changés. A plus forte raison, quand règne une épidémie, on en a une telle inquiétude qu'on ne pense à rien d'autre.
Ou bien, un petit enfant qui ne parle pas encore se met à pleurer, ne boit pas son lait, et crie très longtemps, sans s'arrêter, même quand la nourrice le prend dans ses bras.
(...)
Un homme qui est venu la nuit dernière voir une dame tarde à lui écrire ce matin. Celles mêmes qui, sans y être directement intéressés, entendent parler d'une pareille choses, sentent battre leur cœur.
On se sent encore défaillir quand une autre femme, devant vous, montre une lettre qu'elle a reçue de celui qu'on aime."
Sei Shônagon, Notes de chevet


Ogiya Hanaogi, Utamaro


Mes notes de chevet : Comment dire l'évidence sans répéter, mille ans après, la même chose. Mon amie Sei Shônagon dit quelquefois si bien qu'elle me rend émue mais muette.

26.10.11

Mon quartier (55) : fontaine à chien n°2

Nous avions déjà découvert une fontaine à chien. Hatsuo vient d'en découvrir une deuxième, dans la même rue de France, mais à l'angle de la rue Dalpozzo.

Fuji, cent vues (32) : nettoyage

Ido sarae no Fuji, Hokusai
Toujours des hommes du peuple sont là pour nettoyer et curer les eaux usées au nom du bien commun. En voyant cette image, simple et austère,  j'ai mal pour les hommes en blanc de Fukushima.

25.10.11

Mes notes de chevet : 70. Choses qui semblent vulgaires

Un "troisième fonctionnaire" du Protocole qui a été anobli.
(...)
Qu'il s'agisse des portes à coulisse, des petites armoires, ou de toute autre chose, on peut dire que ce que l'on voit en province manque d'élégance.
Sei Shônagon, Notes de chevet.
Utamaro, le double oreiller


Mes notes de chevet
J'aime beaucoup à suivre le comportement d'une collègue que je croise de temps à autre : se défilant pour tout travail demandant un effort, championne de la délégation pour toutes tâches contraignantes y compris les plus essentielles, elle ne manque pourtant pas de se mettre en avant de toutes les façons en toute occasion relationnelle : reine du brassage d'air, elle est de sur toutes les listes de volontaires théoriques, allant de la liste électorale aux images vidéos de promotion même contraire à son bord politique. S'il était  encore un empereur, sans doute serait-elle anoblie ...
(...)
Quel étonnement de découvrir un œil japonais sur ma ville natale ! Hatsuosan trouve que, hors quelques îlots,  les maisons y sont toutes monotonément semblables, et qu'on y souffre cruellement du manque de fleurs.

16.10.11

Mes notes de chevet, 69. Choses qui paraissent malpropres

"Des petits enfants, morveux, qui marchent en reniflant."
Sei Shônagon, notes de chevet

Encre d'Hokusai

Mes notes de  chevet : 32 ans de carrière, et voilà un dégoût que je ne suis jamais arrivée à surmonter...

14.10.11

Fuji, cent vues (Inter31-32) : hommage à Hokusai

"Le vieil homme Hokusai l'a peint cent fois, et la perfection de ces dessins est imprégnée de vie. Par ces dessins, nous changeons cent fois de regard..."

5.10.11

Mes notes de chevet, 68. Choses qui semblent pures

La lumière qui passe au travers de l'eau qu'on verse.
Sei Shônagon, Notes de Chevet
Mes notes de chevet :
La traduction est-elle fidèle ? Cette notion de sembler pur a résonné en moi, avec la saveur particulière du seder de la nouvelle année. 
Le déroulement de ce repas, qui se veut dédié à la douceur : douceur du pain trempé au miel, douceur de la pomme trempée dans le miel, douceur du potimarron et de la tourte de blettes, des figues, de la grenade, éléments du rituel. Cette douceur, je l'ai partagée avec mes convives, pour s'en imprégner tout entier, et s'en faire un rempart contre les mauvaises énergies qui le soir même ailleurs tissent leur cocon à la lueur des veilleuses de fêtes. 
Puissent les purs le rester et les impuretés se dissoudre dans leur néant.
Et partager longtemps une tourte de blettes, afin "que ta volonté soit, Adonaï notre Dieu et Dieu de nos pères, que disparaissent nos ennemis et nos tentateurs" (extrait du seder de Rosh Hashana).

Fuji, cent vues (31) : simplicité

Senkin no Fuji
dernière image du premier livre.
Petits oiseaux, ballots de riz, tout est dit.

1.10.11

Mes notes de chevet, 67. Choses effrayantes

Un endroit où l'incendie a tout brûlé.
Sei Shônagon, notes de chevet
estampe de Kunichika

mes notes de chevet : la peur de l'incendie me poursuivait enfant, à cause du cinéma notamment. Les pires souvenir : la poupée brûlée dans un film avec Elisabeth Taylor, soudain l'été dernier je crois, et un voile de communiante qui s'enflamme dans un film italien...

1Q84 le son (38)


" Elle se planta devant la grande glace de l'entrée et vérifia que sa tenue était impeccable "
1Q84 Livre 2, MURAKAMI Haruki, ch 21 Aomame Mettez un tigre dans votre moteur

30.9.11

1Q84 le son (37)

" L'écouteur collé à l'oreille, Tengo attendit. "
1Q84 Livre 2, MURAKAMI Haruki, ch 21 Tengo Tant qu'il y a deux lunes

29.9.11

1Q84 le son (36)


" Le simple fait de se souvenir de nouveau du titre lui remonta le moral d'un cran. "
1Q84 Livre 2, MURAKAMI Haruki, ch 21 Aomame Que dois-je faire ?

28.9.11

1Q84 le son (35)

" Je suis dans le sang de Tengo, je circule dans son corps. "
1Q84 Livre 2, MURAKAMI Haruki, ch 19 Aomame Quand DAUGHTER s'éveillera

27.9.11

1Q84 le son (34)

"Mais ce n'était pas une musique destinée à quelqu'un qui cherchait à faire resurgir des souvenirs. Chez les Rolling Stones, il n'y avait pas cette gentillesse du cœur."
1Q84 Livre 2, MURAKAMI Haruki, ch 18 Tengo Un satellite silencieux et solitaire.

26.9.11

Bonne année 5772

A quoi tient une bonne année ? De vieux rêves réalisés, avec le passé revisité qui vous fait un clin d'œil. Des nuages qui n'arrivent pas à masquer le ciel bleu. Tenir le cap sans perdre de vue l'horizon. Avec toujours la mer tout près.
Je vous  souhaite la nouvelle douce comme le miel.

1Q84 le son (33)


"Tout en écoutant Mother's Little Helper et Lady Jane, Tengo prépara du riz brun pilaf, avec du jambon et des champignons, et une soupe au miso au tofu et aux algues wakamé."
1Q84 Livre 2, MURAKAMI Haruki, ch 18 Tengo Un satellite silencieux et solitaire.

Combien de fois ai-je écouté Angie ? Je l'ai même entendu sur scène. Mais mon plaisir était imparfait : je ne connaissais pas encore les délices de la soupe miso.

25.9.11

Le son de chez moi (53) : la clue de Saint-Auban


Une ballade magnifique. 

Petit marché vite fait

fin d'été début d'automne : dernières tomates, dernier fromage frais de chèvre, profiter des figues...
Les merda de can il y en a toute l'année partout !

1Q84 le son (32)


"Entre deux séances de sexe ils écoutaient souvent ce disque."
1Q84 Livre 2, MURAKAMI Haruki, ch 16 Tengo Comme un vaisseau fantôme.

24.9.11

1Q84 le son (31)


"La station FM diffusait une pièce pour orgue de Marcel Dupré"
1Q84 Livre 2, MURAKAMI Haruki, ch 16 Tengo Comme un vaisseau fantôme.

23.9.11

1Q84 le son (30)


"Telemann n'était pas responsable de cet état de choses. Les sociétés européennes évoluaient et, en même temps, on attendait que les créations musicales visent de tout autres objectifs"
1Q84 Livre 2, MURAKAMI Haruki, ch 16 Tengo Comme un vaisseau fantôme.

22.9.11

1Q84 le son (29)

dédicacé à Shizuka :
"Aomamé se souvenait vaguement de les avoir entendus à la  radio quand elle était enfant. Elle n'en éprouvait aucune nostalgie. C'était plutôt des évocations déplaisantes qui lui venaient à l'esprit."
1Q84 Livre 2, MURAKAMI Haruki, ch 15 Aomamé Commençait à présent le temps des fantômes.


message personnel : Shizuka, pourrais-tu demander à ton mari un exemple sur You tube de chœur folklorique de la fin des années 60 ? Le mien a totalement séché, sans doute comme Murakami ....




21.9.11

1Q84, le son (28)


" Il serait certes excessif de dire que Sonny et Cher représentait le parangon des couples. Par conséquent, le choisir pour monter dans l'arche de Noé serait déplacé. D'autres couples seraient vraisemblablement plus à même de représenter l'espèce humaine."
1Q84 livre 2, MURAKAMI Haruki, ch 14 Tengo, Un petit paquet

20.9.11

Mes notes de chevet, 66. Choses qui sont les plus belles du monde

Le soir, après le retour de Kamo, pendant que la fumée des feux allumés dans les jardins s'élevait en de minces rubans, j'écoutais le son de la flûte qui accompagnait la danse sacrée trembler délicieusement et mourir peu à peu. Les voix des chanteurs me charmaient aussi. C'était ravissant. Je ne prenais pas garde qu'il faisait froid et qu'il gelait sous le ciel clair. Je ne pensais ni à mon vêtement de soie foulée, si léger, ni à mes doigts, engourdis sur mon éventail.
Sei Shônagon, Notes de Chevet

estampe de Torii Kiyonaga

Mes notes de chevet : La Passion selon saint Matthieu sur France Musique. Une retransmission aléatoire, un autoradio désuet, une route glacée et déserte. Cependant un de mes plus beaux souvenirs d'émotions musicales.

1Q84, le son (27)

"The beat goes on"
1Q84, livre 2, MURAKAMI Haruki, ch 10, Tengo, une offre rejetée

19.9.11

1Q84, le son (26)




"Après tout ce n'était pas si mal. Tengo et Fukaeri, comme Sonny et Cher. Le plus puissant de tous les duos."
1Q84, livre 2, MURAKAMI Haruki, ch 8, Tengo, c'est bientôt l'heure où vont venir les chats

18.9.11

Fuji, cent vues (30) : à tes pinceaux Petit Page !

De quoi recopier de la bonne fortune !
Hosaku no Fuji, Hokusai.

Ah mon beau chapeau ! matanturlututu
J'en ai un plus beau !

1Q84, le son (25)


Vivaldi, concerto pour piccolo
"Le silence d'après sieste était bizarrement pesant."
1Q84, livre 2, chapitre 5 Aomamé Quand une souris rencontre un chat végétarien

17.9.11

1Q84, le son (24)


"Puis elle imagina le vent qui traversait les plaines de Bohème;"
1Q84, livre 2, chapitre 5 Aomamé Quand une souris rencontre un chat végétarien

16.9.11

1Q84, le son (23)



"Eux non plus ne pouvaient pas changer l'avenir"
1Q84, livre 2, chapitre 4 Tengo Peut-être ne devrais-je pas souhaiter ces choses-là

15.9.11

1Q84, le son (22)


"Un temps suffisant pour que les muscles soient corrigés efficacement. Ni trop court ni trop long. Juste la bonne plage de temps
"

1Q84, livre 2, chapitre 3 Aomamé Si l'on ne choisit pas sa façon de naître, on peut choisir celle de mourir

Mon quartier (54) : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (3) fenêtre poupine

Au boulevard Victor Hugo, cet immeuble pas très haut se doit d'impressionner :


14.9.11

Mon quartier (53) : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (2)

Rue Bouteilly par exemple, avec ce balcon.
Elle est bien jolie, cette petite rue Bouteilly, beaucoup de petits jardins et de fleurs.

Malheureusement un peu gâchée par le même chien apparemment, mais tous les jours.



C'est ici.

1Q84, le son (21)




"Là, écoute bien ! D'abord on dirait un enfant qui pousse un cri, longtemps. On ne sait pas si c'est de la surprise, une joie exubérante, ou du bonheur. Puis ça devient comme un soupir de ravissement, qui serpente comme un joli petit canal, et qui va déboucher ensuite en un lieu inconnu, fantastique, hop ça y est !"
1Q84, livre 2, MURAKAMI Haruki, ch 2 Tengo, Je ne possède strictement rien. Sauf mon âme



13.9.11

1Q84, le son (20)

"Il avait le sentiment que cette musique l'encourageait à titre personnel, le protégeait"
1Q84, livre 2, MURAKAMI Haruki, ch 2 Tengo, Je ne possède strictement rien. Sauf mon âme


Il n'y avait plus de musique depuis plusieurs chapitres dans 1Q84. Ce silence me pesait, dans un monde où l'on passe des chiens aux poissons rouges... Mais retour en force au chapitre 2 livre 2. Murakami se joue de moi, et j'aime ça.

12.9.11

Mon quartier (52) : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (1) balcon princier

Rue François Aulne en face de ma chère Avenue Comba :
C'est ici

1Q84, le son (19)


"Il s'établissait alors une harmonie pleine de profondeur, une ambiance spéciale mélange d'opérette et de film noir."
1Q84, Livre 1, MURAKAMI Haruki, ch 23 Aomame, ce n'est qu'un début

11.9.11

Mon quartier (51) : les fleurs blanches de l'avenue Comba

Toutes sortes de fleurs blanches cachées dans cette petite avenue...






1Q84, le son (18)

Le château de l'araignée 
La forteresse cachée



"
"Quand je regarde ta poitrine, que je la touche, sais-tu ce que ça me rappelle toujours ?
- Je ne sais pas.
- Les portes d'un château dans des films d'Akira Kurosawa"
"
1Q84, Livre 1, MURAKAMI Haruki, ch 22 Tengo, le temps avance en se déformant

10.9.11

1Q84, le son (17)


"Pendant que les deux femmes buvaient leur café, le disque prit fin et un silence nouveau envahit la salle.
"Nous nous faisons confiance mutuellement, n'est-ce pas ?"
1Q84, MURAKAMI Haruki, Chapitre 17, Aomamé, heureux ou malheureux

9.9.11

1Q84, le son (16)



"Une fois que Tamaru fut sorti, qu'il eur refermé la porte, la vieille femme et Aomamé écoutèrent la musique de Dowland et burent paisiblement leur infusion, tout en contemplant les azalées fleuries dans le jardin, d'un rouge qu'on aurait dit de feu."
1Q84, MURAKAMI Haruki, Chapitre 17, Aomamé, heureux ou malheureux


Qui d'autre que Jordi Savall ? impossible ...

8.9.11

1Q84, le son (15)






Buß und Reu, Buß und Reu
knirscht das Sündenherz entzwei. -
Daß die Tropfen meiner Zähren
angenehme Spezerei,
treuer Jesu, dir gebären!
Buß und Reu ...
1Q84, MURAKAMI Haruki, Chapitre 16, Tengo, ...que le résultat te plaise...

Que dire de la grande surprise, de la joie intense, de découvrir les paroles de cet air de Bach dans le roman. Et de la situation ridicule mais totalement irrépressible dans laquelle je suis de me mettre à chanter ces mots et ces notes que je saurai par cœur tant que mon cerveau sera vivant, assise dans mon lit, devant un Hatsuosan éberlué. 
En ces moments je sais la gratitude envers les personnes qui ont rendu ce fragment de ma vie possible, indispensable. Qui me rendent vivante, tout simplement.

7.9.11

1Q84, le son (14)



"
"-Une œuvre que vous aimez en particulier ?
- De BWV 846 à BWV 893..."
Tengo réfléchit un moment puis reprit : "Le Clavier bien tempéré, premier et deuxième volume".
-Oui...
- Pourquoi donnez-vous les numéros ?
- C'est plus facile à se rappeler..."
Le Clavier bien tempéré est véritablement une musique céleste pour les mathématiciens"
1Q84, MURAKAMI Haruki, Chapitre 16, Tengo, ...que le résultat te plaise...

6.9.11

Mon quartier (50) : nouvel oiseau

Cocorico !
2 entrées pour l' immeuble "Le Gaulois" qui fait l'angle, et deux fois le même coq !


Sur Google Map, c'est ici

1Q84, le son (13)


"Il éprouva un bonheur intense à diviser le temps en petits intervalles puis à recomposer le tout en une structure nouvelle devenue une harmonieuse suite sonore. Il visualisait mentalement l'ensemble des sons sous forme d'un schéma. Comme une éponge qui se gonfle d'eau, il assimila le système des différents instruments à percussion."
1Q84, MURAKAMI Haruki, Chapitre 14, Tengo, quelque chose qu'aucun lecteur n'a encore vu

5.9.11

Grand concours lieu mystérieux

Où se trouve cette fontaine ?
Indice : c'est un lieu extrêmement fréquenté que tout Niçois connaît
Indice 2 : ce monument est dans une zone piétonne

1Q84, le son (12)



"
Est-ce bien Aristote qui a dit que l'âme des hommes était composée de raison, de volonté, de désirs ? demanda Tengo.
-Non, c'est Platon. Pour prendre un exemple, Platon et Aristote sont à peu près aussi différents que Mel Tormé et Bing Crosby."
1Q84, MURAKAMI Haruki, Chapitre 14, Tengo, quelque chose qu'aucun lecteur n'a encore vu

Je me retrouve aussi incompétente ici en musique qu'en philosophie...