31.12.10

"La littérature, si elle est littérature de vérité, est la musique religieuse que nous avons perdue. La littérature contient toutes les composantes de la foi : le sérieux, l'intériorité, la musique, et le contact avec le contenu enfouis de l'âme. "
Aharon Appelfeld, Histoire d'une vie, chapitre 17

30.12.10

Langue (3) : langue maternelle (1)

L'effort pour conserver ma langue maternelle dans un entourage qui m'en imposait une autre était vain. Elle s'appauvrissait de semaine en semaine et à la fin de la première année il n'en demeura que quelques brandons sauvés des flammes. Cette douleur n'était pas univoque. Ma mère avait été assassinée au début de la guerre, et durant les années qui suivirent j'avais conservé en moi son visage, en croyant qu'à la fin de la guerre je la retrouverais et que notre vie redeviendrait ce qu'elle avait été. Ma langue maternelle et ma mère ne faisaient qu'un. A présent, avec l'extinction de la langue en moi, je sentais que ma mère mourait une seconde fois...
Pendant plusieurs années je poursuivis mes efforts pour adopter l'hébreu et le transformer en langue maternelle... Nul besoin d'être graphologue pour voir le tourment, la confusion, la désorientation. Les fautes d'orthographe n'apparaissaient pas qu'en hébreu, mais aussi dans ma langue maternelle. Chaque lettre raconte la déchirure et le malheur, et une conscience suraigüe de moi-même. Que vais-je faire sans langue ?  ... "Sans langue, je suis semblable à une pierre".
Aharon Appelfeld, Histoire d'une vie, chapitre 18

NB : Aharon Appelfeld est un écrivain israélien et son œuvre est en hébreu.

29.12.10

Langue (2)

Ces petites troupes s'étaient formées sur les routes. Elles allaient d'un camp à l'autre et, la nuit, divertissaient les gens fatigués par la guerre et fatigués d'eux-mêmes. Nul ne savait, à ce moment-là, que faire de sa vie sauve. Il n'y avait pas de mots, et les mots qui subsistaient du passé semblaient fades. De temps en temps surgissait un émissaire ou un homme dont les mots s'écoulaient facilement. Il utilisait des mots d'avant-guerre qui résonnaient comme un rabâchage fastidieux.
Aharon Appelfeld, Histoire d'une vie, chapitre 14

28.12.10

Langue (1) : Amalia

La guerre avait produit beaucoup d'enfants étranges (...).; il y avait aussi une petite chanteuse, Amalia, qui possédait une voix d'oiseau. Elle ne chantait pas dans une langue connue mais dans sa langue à elle, qui était un mélange de mots dont elle se souvenait, de sons des prairies, de bruits de la forêt et de prières du couvent. Les gens l'écoutaient et pleuraient. Il était difficile de savoir de quoi parlaient ses chansons. Il semblait toujours qu'elle racontaient une longue histoire pleine de mystérieux détails.
Aharon Appelfeld. Histoire d'une vie, chapitre 14

27.12.10

Ballade d'hiver

Les ballades dominicales ces temps-ci, se doivent d'être courtes, par cause d'hiver :
Pour les allonger et griller au soleil, il faudra attendre le printemps :

25.12.10

Fuji, cent vues (8) : trois doigts de la main gauche

En ce jour de commémoration de naissance, celle d'un cratère n'est pas mal non plus. Voici celle du mont Hoei, cratère du Fuji. Je suis très intriguée par la position des mains du personnage au goitre, qu'est-ce que cela peut signifier ? Le mystère reste entier...

Mes notes de chevet, 41. Choses dont on n’a aucun regret

 

« On entend louer une poésie que l’on a composée pour la donner à une amie, et lui permettre de la présenter comme son œuvre. Cela, pourtant, a aussi quelque chose d’agréable. »
Sei Shônagon, Notes de ChevetGravure de Hiroshige
Mes notes de chevet : En ce plein creux de l’hiver, à la veille de quitter ce qui fut ma maison si longtemps, il est bon de pouvoir se dire que ma vie va de l’avant sans regret, et que ce qui se dessine ne l’est que sous de bons auspices.

17.12.10

le dernier jour de classe de l'année

Journée très fidèle à ma vie du moment. Ma petite fille est partie loin de moi pour les fêtes. Les enfants ont très bien chanté, mieux que jamais, et ils souriaient. Les petites mesquineries des gens stupides. La boîte de truffes de chez Lac, offerte par un petit Oui Oui aux grand yeux bleus. En partant à treize heures, la couture de mon bonnet refaite mercredi a craqué et j'ai perdu un gant rouge. Mais je ne désespère pas du genre humain : en rentrant de l'école, comme avec John Chatterton, j'ai retrouvé mon gant délicatement posé sur une borne PTT sous le pont de chemin de fer.

15.12.10

11.12.10

Mystères ordinaires, 3 : mon ange

Mon ange me ferait-il des blagues ? Il se ceint d'une couronne d'épines, alors que c'est plutôt la saison pour aller dormir dans la paille !

4.12.10

Hanoucah : We Are Lights


Que cette chanson merveilleuse de Hanoucah illumine votre hiver.



A lamp that kept on burning,  a miracle they say;  
but the world has kept on turning   are there miracles today?
Every one who lights the candles has a bit of ancient spark.  
We are miracles, lighting up the dark
We are lights, lights of memory  rememb’ring times long gone
We are glowing, growing miracles.  
We are lights,  we are lights,  we are lights, shining on and on.  
A row of burning candles shines light upon your face, 
linking you and me and all of us to a far off holy place.  
But the blazing of the candles is not the only light. 
Look at all of us, shining here tonight.  
We are lights, lights of memory  rememb’ring times long gone
We are glowing, growing miracles.  
We are lights,  we are lights,  we are lights, shining on and on.  
We are lights, shining on, we are lights,  shining on and on.

1.12.10

Hanoucah, premier soir

Ce soir, c'est la première lumière de la fête de Hanoucah.


Cette année, je sens particulièrement le symbole de ce premier soir. Une petite lumière, fragile, dans la grande obscurité de la nuit. Demain, puis peu à peu les jours suivants, elle va augmenter. Mais pour aujourd'hui, la lumière est encore si petite, unique et fragile. Autour de moi, rien de grave m'affectant directement, mais un faisceau de mauvaises nouvelles touchant des gens chers à mon coeur; et tant, tant de petites mesquineries, chez les uns, chez les autres, qui regroupées ensemble augmentent le froid de ce début d'hiver et le noir de la nuit . Je sais qu'il ne dépend que de moi pour apprécier cette lumière, cette petite lumière qui va croitre peu à peu, renouvelant le miracle, le miracle qui veut que la lumière gagne sur l'obscurité, et que c'est à la lumière que l'on se réfère, même petite.  

29.11.10

Avent

L'Avent n'a pas de signification particulière pour moi. Et pourtant cette année, l'idée de crèche me rend mélancolique. D'abord parce qu'Olivier n'est plus là, et je ne verrai plus son petit légionnaire parmi les santons de Provence.
Mais une autre crèche aussi me restera inaccessible, et je n'ai pas de nouvelle de celui qui la construisait avec amour. J'espère que la petite fontaine coule toujours sous le ciel de papier, même si nous ne partagerons cette année ni les lumières que l'on souffle ni celles que l'on allume...

16.11.10

Des boucles d'oreilles et de l'abandon.





Beaucoup d'émotion encore ce soir en regardant la jeune fille à la perle sur Arte. Je l'ai vu dans les Landes, dans le ciné-club d'été d'un tout petit village. Ce film, à sa sortie, m'avait déjà bouleversée, alors que ma vie était un long fleuve tranquille. Sans doute n'est-ce n'est pas seulement à cause de cela, et pas seulement aussi parce qu'aujourd'hui une page de mon histoire se tourne. Ce tableau lie étrangement deux personnes qui ne se connaissaient pas. Deux personnes que j'aimais. L'une à qui j'ai offert ce film lorsqu'il est sorti en DVD, parce qu'il était pour lui nécessaire. L'autre chez qui j'avais découvert la reproduction, encadrée antique et plus grande que l'originale, mais saisissante de présence malgré tout. Ces deux personnes que j'aimais, mais m'ont trahie au même moment, par surprise, pour la même cause et de la même façon, par recel d'intimité. Je repense à l'instant, je l'avais complètement oubliée, que l'une d'entre elles m'avaient offert des pendants d'oreilles.

9.11.10

Fuji, cent vues (7) : détruire

Le volcan est en éruption, le temps suspendu comme les objets et les hommes. Hokusai n'a pas d'état d'âme, il peint les détails d'un monde saisi dans sa destruction, nuit de débris. 
Le même monde vidé de ces humains n'a plus beaucoup d'intérêt. 

Mes notes de chevet, 40. Choses qu’il ne valait pas la peine de faire

 


« Après s’être obstiné à prendre pour gendre quelqu’un qui n’y tenait guère, se lamenter en disant qu’il n’est pas tel que l’on pensait. »
Sei Shônagon, Notes de chevet.
estampe japonaise (coll. Musée de Rouen)

Mes notes de chevet : Sei Shönagon ne me semblait pas très inspirée pour ce chapitre. Peut-être est-elle comme moi. Tout en me décarcassant le cerceau, je n’arrive pas à trouver de choses qu’il ne valait pas la peine de faire. Cela doit être notre côté optimiste : plutôt que de tirer leçon de tout, oublier ce qui n’en vaut pas la peine...

1.11.10

Le son de chez moi, 38 : un temps de Toussaint

Hier, dernier jour de l'exposition Giacometti à la Fondation Maeght. Il pleuvait sur Miro, avant-hier aussi, aujourd'hui aussi.
:-(



31.10.10

Toussaint

entendu ce matin à la radio, avec le temps qui va avec :


La servante au grand coeur dont vous étiez jalouse,
Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse,
Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs.
Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs,
Et quand octobre souffle, émondeur des vieux arbres,
Son vent mélancolique à l'entour de leurs marbres,
Certes, ils doivent trouver les vivants bien ingrats,
A dormir, comme ils font, chaudement dans leurs draps,
Tandis que, dévorés de noires songeries,
Sans compagnon de lit, sans bonnes causeries,
Vieux squelettes gelés travaillés par le ver,
Ils sentent s'égoutter les neiges de l'hiver
Et le siècle couler, sans qu'amis ni famille
Remplacent les lambeaux qui pendent à leur grille.
Lorsque la bûche siffle et chante, si le soir,
Calme, dans le fauteuil je la voyais s'asseoir,
Si, par une nuit bleue et froide de décembre,
Je la trouvais tapie en un coin de ma chambre,
Grave, et venant du fond de son lit éternel
Couver l'enfant grandi de son oeil maternel,
Que pourrais-je répondre à cette âme pieuse,
Voyant tomber des pleurs de sa paupière creuse?
Baudelaire, Les Fleurs du mal, 1857

30.10.10

Mission G

Un des meilleurs films que j'ai vu en ce moment !

Sans faire exprès, j'ai effacé un commentaire ! Pardon :-( C'était un message super important sur le point G de Petit Page, zut alors !

24.10.10

Mes notes de chevet, 39. Choses rares

 

Ne pas tacher d’encre le livre où l’on copie des romans, des recueils de poésies, ou d’autres choses analogues. Quand c’est un beau cahier, on prend le plus grand soin pour écrire, et cependant, il paraît toujours sali. (...)
Toute la nuit, nous entendons marcher, devant les chambres, des gens chaussés de souliers. De temps en temps, les pas s’arrêtent : on frappe à quelque porte, d’un doigt seulement, et il est amusant de se dire que malgré cela, la dame qui habite cette chambre a bien reconnu tout de suite, à sa manière de frapper, celui qui est là. (...)
Et puis, on doit sans doute admirer du dehors un délicieux spectacle ; lorsqu’un homme portant un pantalon à lacets d’un violet très foncé, avec un superbe manteau de cour qui laisse apercevoir des vêtements de dessous dont les couleurs diffèrent toutes, entre à demi dans la chambre en poussant le store. Qu’il prenne un élégant encrier, puis se mette à écrire une lettre, ou bien demande un miroir à la dame et se peigne les cheveux des tempes, tout cela est ravissant.
Sei Shônagon, notes de chevet.Utamaro, homme et femme derrière un paravent

Mes notes de chevet : Sei Shônagon, mon amie de mille ans, aurait compris combien le traitement de texte m’a sauvée, moi qui ne sais recopier sans faute, écrire sans barrer, raturer sans gribouiller, dans ces cahiers que je glane dans le monde et remplis de bric à brac et de petits trésors collés.
Sei Shônagon comprend que plutôt qu’un visage, qu’un sourire, me rendent nostalgiques un détail du vêtement , une démarche, un timbre de voix ou une simple intonation.

23.10.10

Renan Luce - Camelote

Elle vendait dans ma rue des trucs qui ne servent à rien
Des sphères en plastique qu'on retourne sans fin
pour voir une Tour Eiffel sous une neige imbécile
Elle alliait le pas beau au franchement inutile

Mais elle était fière de ces trucs qui ne servent à rien
Elle aimaint les sourire devant son magasin
Qu'une enseigne au néon appelait "chez Charlotte"
C'était son prénom mais je l'appelais Camelotte

quand j'n'avais rien à faire, j'lui donnais un coup de main
Je lui tenais l'échelle pour prendre un nain de jardin
A force de pouponner ces statues en terre cuite
On a voulu s'marrier ici et tout de suite

Une pancarte sur la porte "Fermé pour cause mariage"
On a choisi le nain qui semblait le plus sage
Pour jouer le role du maire et en guise de témoins
Deux fleurs qui dansent le jerk quand on tape des mains

Un diplome certifié de la meilleure maman
Serira de registre quand viendra le moment
Nous seront sugnataire avec un stylo plume
Qui fait de la lumière sur "Au clair de la lune"

J'lui ai dit "Mademoiselle, veux tu prendre ma main ?"
Elle m'a dit "pourquoi faire", j'ai répondu "Pour rien !"
En tournant la molette d'une boite à cadeaux
On a eu deux squelette sertis à un anneau

Puis nous avons compté les enfants qu'nous aurons
Elle en voulais sept, vous savez les prénoms
Puis nous ferons construire sept lits superposés
Moi je tiendrais l'échelle quand faudra les coucher

Le voyage de noce a eu lieu en décembre
On a pris le metro station quatre septembre
Pour la Tour Eiffel sous la neige matinale
Et Paris qui s'éveille dans sa boule de cristal

Renan Luce

21.10.10

Fuji, cent vues (5 et 6) : y monter, en descendre


Qu'est-ce que ces mochis tamponnés affluant dans une gorge ? Un indice ? en bas de page : un homme incline son chapeau et boit.


Et lorsqu'on redescend dans les cendres, la route est peu sûre, à en aplatir le chapeau...

18.10.10

Mes notes de chevet, 38. Choses que l’on ne peut pas comparer

 


L’été et l’hiver. La nuit et le jour. La pluie qui tombe et le soleil qui brille (...) En hiver, au moment des grands froids, alors qu’on est couchée à côté de son ami, et que l’on écoute, enfouie sous les couvertures, il est délicieux aussi d’entendre le son d’une cloche qui vous paraît être au fond d’une fosse (...)
Quand c’est un amant qui vient la voir, il n’est pas besoin de dire la joie qu’une femme ressent.
Sei Shônagon, notes de chevet
gravure d’Hokusai, Contemplation du coucher de soleil sur le pont Ryôgoku depuis la digue d’Ommaya
Mes notes de chevet
J’aime ce moment entre deux. Rien n’est plus délicieux qu’entre deux choses que l’on ne peut pas comparer.
Quand le soleil descend et qu’il y a encore tant de lumière que le regard en est aveuglé, quand le feu du soleil n’est pas encore passé derrière la montagne, que l’on n’est pas encore dans la sensation douloureuse de la lumière qui meurt.
Le premier soir après le dernier jour de classe, notamment à la veille des vacances d’été ; fatigue d’une journée bien remplie à laquelle ne succèdera rien, aucune projection ni perspective semblable aux journées passées, un autre monde encore hors de la portée de mon sentiment, de mon état, de ma disposition.
Le moment de l’embarquement, quand on n’est pas encore parti et que l’on l’est déjà, quand on n’est plus chez soi mais pas encore ailleurs, sans bagage, sans domicile, juste un passeport et un bout de carton.
Le moment où l’on n’est plus seul mais pas encore à deux, où il n’y a plus de solitude mais pas encore de communauté, où l’attente n’est que bonne et souriante.
Le moment où je suis partie pour le Japon. Le moment où il en est venu. Avec tout cela à la fois.

3 Messages de forum

14.10.10

L'année égoïste, 4 : dolce farniente

Je suis allée voir un film pour les filles, comme dirait Hatsuo, "Mange, prie, aime". Un vrai navet. Mais une  seule notion, très importante, et que je ne connaissais pas malgré mon sang italien, "le Dolce Farniente". Voilà qui est rattrapé :
tableau : Frederik Arthur Brigman, l'indolence

13.10.10

12.10.10

Mystères ordinaires, 2 : sur les chemins

Que fait mon maître ?

Et toi tu dis rien ?

Vive la grève !


Ce matin au petit déjeuner, à la radio, à la place des Matins, j'ai découvert ça :
Black is the Colour-Natacha Atlas.
Un autre genre que celui de mon chevet, par Helen Merill, mais....
mmmmmmmmmmmm !

11.10.10

Mes notes de chevet, 37. Choses peu rassurantes

 


... Manger des fraises dans l’obscurité.
Une fête où l’on ne connaît personne.
Sei Shônagon, Notes de chevetEstampe d’Hiroshige

Mes notes de chevet :
Le téléphone qui sonne la nuit. Parfois simplement le téléphone qui sonne, et un numéro qui s’affiche.
Autrefois les mauvaises nouvelles arrivaient par courrier. La lettre était parfois bordée de noir, avec un faire-part imprimé. Quelquefois la nouvelle s’affichait dehors, dans la rue. Maintenant, elle suit des trajets plus rapides, comme s’il fallait savoir tout tout de suite, comme si le chagrin devait suivre un trajet plus rapide. Comme s’il était intolérable que le chagrin se fasse attendre.

30.9.10

Fuji, cent vues (3) : des nuages

Je ne sais pas pourquoi l''auteur du catalogue précise que les sandales du moine  Gyôja, premier découvreur du mont Fuji, pense que les socques en bois du moine sont inutiles. Mais j'aime les nuages, démons goguenards, qui ont l'air de bien s'amuser...

Mes notes de chevet, 36. Fleurs des herbes

 


« La fleur de la lespédèze est d’une couleur très foncée ; ses rameaux, gracieusement fleuris, s’étalent et se courbent doucement lorsqu’ils sont alourdis par la rosée du matin. On assure que le cerf la préfère aux autres plantes, et qu’il aime à venir près d’elle ; je ressens, quand je pense à ces choses, une étrange émotion. »
Sei Shônagon, Notes de chevet.Shunshô Katsukawa, Banquet dans le jardin de lespédèzes

Mes notes de chevet :
Dans ma première classe, à la campagne, Gwenaelle ramassait des épis et des brins pendant la récréation. Puis elle me les offrait en disant : « maîcresse, regarde, de l’herble ! » Depuis, bien que maintenant Gwenaelle ait l’âge de mener ses propres enfants à l’école, pour moi, l’herbe des prés n’est plus de l’herbe ; elle a toujours le son de celle de Gwenaelle.

29.9.10

Marché de samedi

Du café, du pain alsacien (j'aimerais bien le faire moi même mais je n'ai pas la recette !), des chayottes (c'est pas si bon que ça !), les figues Bellone délicieuses, du raisin muscat, du café (j'adore aller chez Nespresso et être servi par des monsieurs genre parfums Armani qui pourtant ne sont pas du tout mon genre), des cyclamens pour ma collection, des tomates cœur de bœuf qui ont fini farcies, et du bon fromage de mes chez deux fournisseurs du cours Saleya.

24.9.10

Recette du jardin..

On cueille les combawas

On fabrique le rhum arrangé avec la recette de Laure...
Et on attend 3 semaines...

19.9.10

Code de la route

Ma copine Josette parle joliment de sa rentrée ainsi.

Moi c'est :

et à vrai dire :


Oh la la, à quinze jours de la rentrée !

Mes notes de chevet, 35. Sujets de poésie

 


« Le poulain. La grêle. Le bambou nain. La violette à feuilles rondes. La campanule. »
Sei Shonagôn, Notes de chevet
Mes notes de chevet :
 un point commun entre deux grandes dames :
« Violettes à courte tige, violettes blanches et violettes bleues, et violettes d’un blanc-bleu veiné de nacre mauve, violettes de coucou anémiques et larges, qui haussent sur de longues tiges leurs pâles corolles inodores... Violettes de février, fleuries sous la neige, déchiquetées, roussies de gel, laideronnes, pauvresses parfumées... Ô violettes de mon enfance ! Vous montez devant moi, toutes, vous treillagez le ciel laiteux d’avril, et la palpitation de vos petits visages innombrables m’enivre... » (Colette, Les vrilles de la vigne, Le dernier feu).
J’ai découvert ce texte à 8 ans, dans mon livre de lecture ou bien dans le livret de la radio scolaire, je ne sais plus...

18.9.10

Fuji, cent vues (2) : naissance d'un volcan

I,2 :
Il paraît que la légende bouddhiste fait remonter la naissance du Mont Fuji à l'an 286 avant J.C.  Avant, pas de Fuji. C'est peut-être pour cela que la scène que nous livre Hokusai m'apparaît pleine d'humour : pour observer une naissance aussi importante, il faut prendre le temps sans abîmer son kimono : c'est sans doute pourquoi les fonctionnaires de gauche ont porté leur pliant. Parmi les villageois, un prend des notes afin de ne rien oublier. Voilà qui devrait plaire à Petit Page...

30.8.10

Mes notes de chevet, 34. Recueils de poésies


lundi 30 août 2010, par Dvorah Massa-Adachihara
« Le recueil de dix mille feuilles.
Le Recueil ancien et moderne
Le Recueil choisi postérieur »
Sei Shônagon. Notes de Chevet.
photo Hatsuo Adachihara
Mes notes de chevet :
Lorsque je pense à un recueil de poèmes, c’est ma mère que je vois. Ou plutôt que j’entends. Quand j’étais enfant, elle aimait à me réciter, alors que nous étions toutes deux dans la cuisine, les poèmes qu’elle avait appris à l’école. Ma mère, 89 ans cette année, n’a aucun diplôme. Meilleure élève de sa classe, elle avait été mise au travail dès le CM2 fini, malgré l’intervention de son instituteur venu au logis familial plaider sa cause pour la maintenir jusqu’au certif. Mais elle se souvenait je crois d’à peu près tous les poèmes qu’elle avait appris : je me souviens du Lac de Lamartine, et de nombreux poèmes de Victor Hugo.
« Donne lui tout de même à boire, dit mon père »
Ça sonnait bien, dans la cuisine...

2 Messages de forum

  • Recueils de poésies31 août 2010 05:32, par Christian Jacomino
    Je me souviens d’une intervention à la maison de retraite de la fondation Pauliani, à Nice. C’était au tout début de l’existence de notre atelier. Nous étions allés lire quelques poèmes aux pensionnaires. Ceux-ci avaient été installés en cercle et ils regardaient, quelques-uns sans les voir, d’autres avec un air d’indulgence distante et amusée, les jolis enfants et les deux ou trois étudiantes qui leurs rendaient visites. Ce serait un moment un peu bruyant à passer avant le dîner. Mais aussitôt que le premier d’entre nous commença de dire son poème, au centre du cercle, il fut interrompu par une voix dans l’assemblée, à laquelle s’en ajouta presque aussitôt une autre. Les souvenirs se réveillaient, le sourire revenait sur les lèvres. Et ce qui avait été prévu comme une lecture récréative faite aux pensionnaires se transforma en une lecture faite avec eux.
    Certaines des personnes qui étaient là avaient tout perdu. Jusqu’au souvenir du conjoint défunt ou de l’enfant grandi qui venait les rejoindre, le soir, après son travail. Mais le souvenir d’une fable de La Fontaine ou d’un poème de Victor Hugo attendait d’être réveillé dans leur mémoire. Et, avec lui, le parfum de l’enfance. Toute une bouffée de vie.
    Ainsi, il en fallait si peu !...
    Merci, Dvorah, pour ce beau témoignage. Mais tu ne nous as pas dit le prénom de cette dame...
  • Recueils de poésies31 août 2010 07:12, par Dvorah Massa-Adachihara
    Ma mère s’appelle Antoinette, mais certains l’appellent Cathy, de son deuxième prénom Catherine substitué au premier qu’elle n’aime pas...

29.8.10

Marché de dimanche


Les vaches sont encore à l'estive, les figues sont gorgées de soleil, oui, c'est encore l'été !

25.8.10

Le son de chez moi, 36 : cigale


A Port-Cros, elle faisait sa star au bord du chemin.
La cinéaste a autant la tremblotte que son héroïne. Depuis qu'elle a revu Microcosmos, elle ne se sent plus...

Le son de chez moi, 35 : calanque et cigales

Pour un 24 Août, avec un bateau plein à craquer toutes les demi-heures, c'est plutôt tranquille non ? Bon, il faut marcher un peu...

22.8.10

grenouilles

Petites gelées de thé vert et ... chicorée ! L'alliance chicorée-lait de riz est très réussie...

Recette :
Faire bouillir pendant une minute 15cl de lait de riz avec 1 cuillerée à café de agar agar et 1 cuillerée à soupe de sucre roux. Mélanger ensuite une cuillerée à soupe de purée d'amande et deux cuillerées à café de chicorée. Mettre en moule puis au frigo.

Mes notes de chevet, 33. Herbes

 


« La rose trémière me ravit. Il est vraiment merveilleux de songer que tous en ornent leurs cheveux, à l’occasion de la fête de Kamo, depuis le temps des dieux. La plante elle-même est très jolie.
La prêle d’hiver. Il est délicieux d’imaginer quel bruit le vent doit faire quand il souffle dans sa chevelure.
Les feuilles du lotus sont très élégantes. À la surface d’un étang calme et limpide, les grandes et les petites s’étalent et se déplacent à l’aventure. C’est charmant. Si on détache une de ces feuilles et si on la regarde après l’avoir laissée quelque temps pressée sous quelque objet, on trouve que c’est la chose la plus gracieuse du monde. »
Sei Shônagon. Notes de chevet
Mes notes de chevet
Je suis d’un pays chaud, sec par excellence. La première fois que j’ai vu un lotus sur un bassin, j’étais déjà adulte. Je n’ai oublié ni le lieu, ni la sensation. Sans doute est-ce pour cela que chaque fois que je rencontre une fleur d’eau, ce ne peut être anodin.
Herbe. Herble, c’est ainsi que disait Gwenaelle, 3 ans, dans la première classe où j’étais en responsabilité. S’en souvient-elle aujourd’hui, en conduisant ses enfants à la maternelle ?
J’ai failli mourir d’une mauvaise herbe. J’avais l’habitude de toujours en sucer. Au crépuscule, me promenant au pays de Gwenaelle, j’ai avalé un brin de folle avoine. Un léger gratouillis auquel succéda un gros mal de gorge. Visite chez le généraliste, puis à l’ORL que je trouvai chez lui déjà en pyjama. J’eus honte de le déranger à pareille heure, pour une brindille ; mais, tout en m’extirpant en trois secondes l’intruse avec de longues pinces, il m’annonça tout de go que si je n’étais pas venue, je serais morte, dans la nuit, étouffée...

Observatoire jospinien, 3 : the sound of water

Autrefois quand j'étais enfant, les cantonniers branchaient sur les bouches à incendie de grands tuyaux rugueux. Ils ouvraient dans la ville des rivières d'eau claire, véritables inondations qui balayaient tout sur leur passage en faisant un joli son de torrent de montagne. Avec le balai de bruyère, ils raclaient le bitume, produisant un étrange bruit de rame.
Ce dimanche matin, un quart d'heure après l'ouverture disco de la laverie, donc sept heures trente, le son d'un énorme moteur a couvert celui du bulletin d'information. Ca se voit que c'est les vacances, les horaires sont deux heures plus tard qu'à l'ordinaire. Le cantonnier a zébré la rue de son gros boudin relié au tanker  autotracté dont on entendait les halètements de pompage, une idée mignature du démazoutage en Louisiane. Le nettoyage a nécessité un bon quart d'heure.
Pourtant les bouches à incendie existent toujours, ainsi que le risque d'amende à y stationner sa voiture. mais l'installation pérenne est désormais désuète, ayant les défauts de ses qualités : quasi sans technologie, sans engin mécanique, sans pétrole, comme si toutes les technologies écologiques se devaient d'être hightech pour emporter les déchets anciens (graines de tournesol, débrits de frites, bouteilles de verre, mégots) et modernes (canettes et packs divers) engendrés par les apéros prolongés quotidiens de l'angle de ma rue, pour lesquels aucun rendez-vous facebook n'est nécessaire.

Fuji, cent vues (1) : déesse

En visitant l'exposition Kyoto-Tokyo où je me suis gorgée d'estampes, j'ai découvert dans son intégralité cet ouvrage d'Hokusai, et me voici avec la même envie de le feuilleter, ou plutôt de l'effeuiller avec vous au cours des semaines qui vont venir.
I,1 : 
Voici la déesse Konohana, déesse du mont Fuji. Princesse-fleur, symbole de la vie terrestre délicate, sur son nuage, déesse protectrice des éruptions du Fuji, portant un miroir, symbole de pureté, une branche de sakaki, pour la fertilité. Dans ses cheveux, un peigne-papillon, comme celui que ma fille portait lorsqu'elle était petite fille en guise de parure.

20.8.10

Observatoire jospinien, 2 : if music is the food of love

Voilà une demie-heure que je râle. Il est 7h00. Evidemment, vous allez me dire que je suis en vacances et habituellement je serais déjà levée depuis bien longtemps. Evidemment, cela ne m'a pas vraiment réveillée mais je n'ai pas pu me rendormir. Evidemment tout le monde n'aime pas France Culture mais avouez quand même que c'est plus pratique pour se rendormir. Evidemment, le patron se lève tôt pour ouvrir sa "beautiful laundrette", plus tôt que moi, tous les jours, et il ne prend pas de vacances, ce qui me permet entre autre d'avoir mon animation musicale gratuite. Evidemment, j'aurais pu me coucher plus tôt. Malgré la partie endiablée de foot commencée sur la chaussée à vint-trois-heure-quarante cinq par les clients du restaurant d'en face dont les spectateurs fumeurs avaient tiré leurs chaises sur le trottoir pour mieux voir.
Je ne suis qu'une rabat-joie : pas de violence ici : de la musique douce et nostalgique, des activités sportives saines et conviviales. En plus j'ai le confort bourgeois de mes  doubles-vitrages et de mon stilnox : ta gueule la vieille !

19.8.10

L'arbre ou comment faire le deuil










La bande annonce rend mal la beauté de ce film, sa sobriété, sa pudeur, la beauté de son rythme. Les acteurs, dont les enfants, sont époustouflants. Et l'arbre, quelle beauté, comme il devait être bon de vivre là.
Des émotions diverses m'ont traversée. M'est venu le sentiment qu'il est dur de faire son deuil, aussi, des personnes dont on sait qu'elles ne peuvent se réincarner dans un arbre parce qu'elles ne sont pas mortes. La petite fille du film est très sage : "dans la vie, on ne peut être que malheureux ou heureux. J'ai choisi d'être heureuse et je le suis".





Hier, je me suis trompée de blog, et publié ailleurs, j'ai eu un commentaire que je ne veux pas effacer. Pardon  Prépalipopette !





Prépalipopette a dit…
Cette bande-annonce est vraiment magnifique Dvorah et a réveillé beaucoup d'émotions en moi (qui ne l'étaient pas....endormies). Maintenant, je ne regarderai plus l'immense chêne au fond de mon jardin de la même manière.





Merci

16.8.10

Le son de chez moi, 34 : Pluie à la plage

Il y a deux jours, il pleuvait, la première fois depuis fort longtemps. Sur la plage, enfin quasi-déserte, ne restent que les vrais amateurs : baigneurs, joueurs de balle, tranquilles

15.8.10

Kyoto-Tokyo, un monde rêvé




C’est un voyage exaltant que j’effectue dans l’exposition Kyoto-Tokyo auGrimaldi Forum de Monaco. J’ai beau me dire que la plus grande partie de ce que j’ai sous les yeux résulte d’une histoire bien réelle, j’ai l’impression de parcourir un pays imaginaire : celui où les guerriers revêtent des casques-poissons, des casques-dragons ; celui où les belles revêtent douze kimonos de parure les uns sur les autres ; le peintre, sur un long rouleau, a peint chaque poil du cheval de chaque samourai de cette grande bataille ; les poupées costumées en personnages médiévaux ont tourné dans un film d’animation et c’est sur un écran géant que tourne en permanence une scène de bataille des Sept Samouraïs. Deux jeunes visiteurs ne se posent pas la question, ils font leurs courses : lorsque le plus jeune choisit le costume du général, son ainé, 8 ans au moins, rétorque : « non, c’est pour moi ! ». Ils feront de même dans la salle des casques de manga, où de vieux fans aussi fendus qu’eux ont imaginé des coiffures high-tech pour leur super-héros nippon.
Le livre n’est pas oublié : on le retrouve sous toutes ses formes : en rouleau, en planches, en encres, en aquarelles... dont Hokusai et Hiroshige, en accordéon et livres cousus, puis Mizuki Shigeru revisitant cet univers en le peuplant de monstres et de créatures étranges...Au Japon, l’Histoire est peuplée de merveilleux et le merveilleux peuple l’Histoire. C’est sans doute cela qui me le rend si attachant : un pays où le peuple garde la tradition et la peuple de rêves et de modernité.

Le son de chez moi, 33 : Observatoire jospinien, 1 : tempête et tourterelle

    Au quinze août dominical, tout est calme : seules la tourterelle et la harpe éolienne se disputent l'antenne à l'heure du thé

8.8.10

Observatoire jospinien, 0 : mon balcon



 Le titre, c’est une référence à un souvenir qui date d’une dizaine d’années, quand Jospin alors Premier Ministre consentait à se pencher sur les problèmes de la ville en créant un Observatoire ; dans la famille, on disait qu’on allait se porter volontaire pour le premier site : mon balcon.

Tous les jours depuis des années, je m’interroge sur ce que le monde devient à travers la vision de mon balcon. Je m’interroge en silence car il n’est pas de bon ton d’aborder ces sujets-là. On se prend à douter de soi-même : suis-je devenue « un vieux con », une raciste, pire encore une sarkozyste ? Certains sujets peuvent vous faire de sacrés ennemis, une « réput » comme dirait ma fille, et même perdre de bons amis.

Ce silence, à force, me pèse. Alors, j’ai décidé la bonne vieille méthode Jospin. Je vais créer un observatoire. Sur mon balcon. Vous avez bien lu hein, j’ai dit observatoire. Je n’ai pas dit centre d’études, thèse, etc. Juste un endroit pour observer et tenter de décrire, ce qui va être déjà toute une aventure pour garder la neutralité nécessaire, le regard extérieur…

J’habite  dans un quartier populaire, c'est le quartier de mon enfance, centre-ville près de la gare où il y a un ED qui a remplacé le marché couvert d'autrefois, des immeubles petits-bourgeois de co-propriétaires de classe moyenne, de locataires tous azimuts et de meublés très modestes.  Pas de couvre-feu le soir, c’est la ville, et après le film tous les propriétaires sont dans la rue à promener leur chien. Dans mon immeuble, c’est la tour de Babel : deux niçoises veuves et retraitées, une ex-danseuse arméno-russe, une famille tunisienne mêlant trois générations, une princesse laotienne mariée à un pompier de l’arrière pays, un couple « mixte » comme on dit aujourd’hui avec de très jolis enfants,  des boulangers slovènes, un cabinet de profession libérale, un jeune couple avec un magnifique bébé tous blonds, et ma famille judéo-japonaise : locataires et propriétaires confondues, nous formons une communauté disparate qui s’entend bien, une vraie communauté avec ses joies et ses peines, ses tensions et ses soutiens, tout le monde connaît tout le monde et personne ne reste indifférent.

Mon appartement occupe tout l’angle de la rue, dix fenêtres. Dont deux sur balcon.

Le terrain est planté pour construire un observatoire bien crédible.

7.8.10

Mes notes de chevet, 32. Villages

 

« Le village de Tsumatori (traduction : la femme prise). Sa femme aurait-elle été prise par quelqu’un, ou bien aura-t-il pris lui-même celle d’un autre ? »
Sei Shônagon, Notes de chevetmes notes de chevet :J’aime le village de Bouyon, dans l’arrière-pays. Un village simple. La rue principale s’appelle Rue Principale. Elle mène à la place de la mairie, qui s’appelle Place de la Mairie.

5.8.10

Mes notes de chevet, 31. Ponts

 


« Le pont de bateaux, à Sano »
Sei Shônagon, Notes de Chevet

Mes notes de chevet :
Bien sûr, il y a les vrais ponts : suspendus, passerelles, mobiles, aqueducs, romains... Mais ma préférence va à celui de la rivière Kwai, ou bien au pont rouge sous lequel coule l’eau tiède...

4.8.10

Amours, délices et Europe

Hier, ma fille est rentrée de vacances. Petit échange d'attentions gourmandes glanées çà et là en vue de partage :
De gauche à droite : rousquilles du Roussillon, cigarettes roulées au chocolat grecques, apfelschorle munichois et chocolat belge. 

Douce dame jolie

En marchant vers l'Estéron, une jolie dame, j'ai envie de dire demoiselle tant elle est fraîche, veille sur les randonneurs :