11.12.07

Hanoucah 7e jour

Il manque encore une lumière avant le dernier jour. La lumière est beaucoup plus forte, beaucoup plus joyeuse. Mais les ténèbres autour n'en sont pas moins épaisses. Peut-être davantage même, par contraste. Seulement, comme les flammes sont plus chaleureuses, cela permet d'oublier un peu la noirceur du monde.

8.12.07

Ce n'est toujours pas la saison...


Aujourd'hui, j'ai acheté des jonquilles...

"For oft, when on my couch I lie
In vacant or in pensive mood,
They flash upon that inward eye
Which is the bliss of solitude;
And then my heart with pleasure fills,
And dances with the daffodils."

William WORDSWORTH : I wandered lonely as a cloud [1804]

Un tas de radis


Ce matin sur le marché. Je n'avais jamais remarqué ça, des radis en tas...

7.12.07

Hanoucah



En ce moment, c'est la fête de Hanoucah.
La première nuit, c'était presque tout noir, une simple petite lueur brille dans la nuit, comme celle qui éclaira le Petit Poucet.
Hier, il y avait quatre lumières. C'est encore très sombre, mais la lumière croît, éclairant les grenouilles attendant d'être princes.

2.12.07

Ce n'est pas la saison.


J' ai acheté des narcisses au Marché aux Fleurs. Pour lui, l'antiNarcisse. Elles sont sur la table du salon. Elles sentent bon. Ce n'est pas la saison : une surprise au coeur de l'hiver.
Ne jamais laisser passer les surprises au coeur de l'hiver.

21.11.07

Jetlag


Tout est identique dehors. La mouette est sur son toit de voiture, le papy trafic à la sortie de l’école. De temps à autre, un terminator sort de l’ombre et tente une incursion, désuète d’un modèle minable. Ce qui reste de mon passé s’émeut, puis se résout. L’avenir est lumineux, mais le présent buggue. Mon âme est en jetlag. La mémoire désactivée se protège et le corps somatise : j’ai eu la nausée toute la journée. Une partie de moi voyage ailleurs. Du temps de ma jeunesse, on parlait de ces troubles dus aux voyages astraux mal maîtrisés. Il faudra vivre avec, car mon univers n’est désormais que petites choses tissées dans une trame d’infinies tendresse et douceur.

19.11.07

Demain je divorce

Memories
Like the corners of my mind
Misty watercolor memories
Of the way we were
Scattered pictures
Of the smiles we left behind
Smiles we gave to one another
For the way we were

Can it be that it was all so simple then
Or has time rewritten every line
If we had the chance to do it all again
Tell me - would we? could we?

Memories
May be beautiful and yet
Whats too painful to remember
We simply choose to forget

So it is the laughter
We will remember
Whenever we remember
The way we were

So it is the laughter
We will remember
Whenever we remember
The way we were

15.11.07

La vie est pleine de surprises


Dans le dossier de la partie adverse, c’est juste une lettre manuscrite, numérotée 3, entre une déclaration d’impôts et un relevé de banque. Ou plutôt la photocopie d’une lettre.
La vie est pleine de surprises. J’ai reconnu tout de suite la graphie émouvante, toute personnelle, sans avoir besoin de regarder l’en-tête. La même qui écrivait des vœux de bonheur ( ?, mais oui…) pour l’année 2006.

J’aurais préféré une bonne enguelade, une bonne dose de mots haineux exprimant son mépris pour moi, sa haine, son dégoût.
Ce ne sera que quelques lignes dans un dossier qui ne me sont pas adressées et qui pourtant me jugent, ou plutôt me décrivent. Tel qu’il me voit.

Il commence par « je suis un intime de la famille L. »
Etrange. Il n’y a plus de famille L. Nous étions trois à porter ce nom, et de famille il n’y a plus. Et ce présent aussi. « Je suis ». Est-il mon intime, lui dont j’avais déjà fait le deuil de l’amitié, depuis des mois déjà ?

Intime. Étrange terme. Mais exact. Partager des choses intimes. J’ai vécu avec lui l’intime. J’ai vécu beaucoup de moments, des partages, des joies, de grands bonheurs, des petits. Certains totalement oubliés. Certains inscrits dans la mémoire et douloureux aujourd’hui. Certains totalement heureux : un coucher de soleil, la rencontre d’une chauve-souris, une pastèque partagée, le don d’un livre de cuisine, celui d’un livre de nuages, des sources chaudes, des bains de boue, des ballades en âne… je ne les compte plus. Je m’en souviens. Pas de bruits, pas de cris, que des sourires, de la tendresse. Vous avez dit tendresse ?
Vivre l’intime de quelqu’un d’autre, et de tout cet intime ne retenir que ce qu’il en écrit, que ces parcelles de temps hors de leur contexte véritable, que des signes extérieurs, où le contexte véritable, celui de l’intime intime, n’appartient qu’à celui qui le vit là devant témoin… Vivre certains moments desquels je ne suis pas fière. Ne pas penser : « Danger, tout ce qui sera dit pourra être utilisé contre vous ». Vivre certains moments dont il ne peut pas être fier, lui non plus. Moments qu’il n’a pu oublier. D’autres moments aussi, où il ne se rendait même pas compte de l’image qu’il donnait de lui, en tant qu’homme,. En tant qu’époux. Et même en tant que père. Des moments où le spectateur se dit. « Qui est cet homme-là ? » Ne sommes-nous pas tous ainsi ? S’est-il dit alors : « Danger, tout ce qui sera dit pourra être utilisé contre vous » ?

Et puis des termes étranges dans sa bouche. Des termes familiers pour un autre, mais par pour lui, pas seulement parce qu’il n’est pas assez savant pour cela. Il glisse même vers le poétique « Il est des mots et des silences qu’un ami homme peut comprendre sans faire de longs discours ». Mes silences, mes mots, mes maux, j’en ai partagé quelques-uns, parfois, avec lui. Je les croyais en lieu sûr, évidemment ; j’en croyais aussi sûres les réponses, les commentaires, les avis. Evidemment. Comment faire autrement ?


Le plus surprenant en tout cela: tout ce qui fut écrit dans la tendresse de l’amour, dans le bonheur du jour, ne serait qu’idéalisation de la vie de couple et appel au secours. Ce n’est pas surprenant, mais c’est tout simplement à gerber. Du révisionisme pur et simple.
« Quand je quittais ma table, le ciel était plus bleu, les murs étaient lavés, Léa était plus douce, Dvorah plus rayonnante. Nulle altération des sens, je voyais le monde comme il est, comme on ne le voit plus. » Mensonge littéraire ? Je sais bien que non…

Il dit qu’il est désolé. Pouquoi l’est-il ? Il ne le dit pas. Pourquoi le fait-il ? Il ne le dit pas non plus. Le juge lira la lettre, une lettre de plus, dans un dossier de plus, qui dira que l’amour est mort, qui décrit la dégénérescence annoncée d’un couple de plus. C’est en principe une évidence lorsque les gens divorcent. Cela expliquera peut-être le fond, mais non la forme… Une énigme, cependant, demeure. À quoi cela peut-il bien lui servir, à lui ? Mais à lui, à quoi cela lui servira-t-il ? Sans doute pas à le rendre fier de lui.

C’est étrange, bien que j’en aie beaucoup pleuré, je n’arrive pas à le détester. Peut-être est-ce simplement parce que j’avais déjà fait mon deuil de lui, comme de tant d’autres choses depuis deux ans. Il ne reste dans mon souvenir que les belles heures, un coucher de soleil, la rencontre d’une chauve-souris, une pastèque partagée, le don d’un livre de cuisine, celui d’un livre de nuages, des sources chaudes, des bains de boue, des ballades en âne…Rien qui puisse intéresser un juge, j’en ai bien peur…

5.11.07

Cascade



C'est un lieu très fort et très symbolique que ce lieu pour moi. Une espèce de rite de passage. J'y suis allée avec tant de gens depuis vingt ans. Certains ont disparu de ma vie, certains ont disparu de la vie, certains sont toujours là, très proches. Le lieu n'a absolument pas changé. J'y suis allée hier. J'étais très émue. Je retournerai encore à la cascade. Nous y retournerons. A la première neige, peut-être...

15.10.07

Nouveau départ


Un jour, abandonner ses sandales et partir droit devant. Beaucoup le souhaitent, peu le réalisent vraiment...

11.9.07

Anniversaire


Ce matin, j'ai allumé une bougie. Je n'oublierai jamais le 11 Septembre 2001. L'horreur de l'événement, les détails de cette journée. Les conséquences qu'a eu ce jour non seulement sur le monde, mais sur ma propre vie. Je ne veux jamais oublier que les tours hautes, fières et joyeuses peuvent s'effondrer par surprise. Mais je sais aussi que sur les décombres peuvent s'édifier de nouvelles constructions, totalement imprévues, totalement différentes, mais aussi hautes, fières et joyeuses. N'oublier ni n'un ni l'autre, ce doit être cela le devoir de mémoire.

30.8.07

Mon ami Totoro



J'ai des images plein la tête qui me reviennent. Des petits bonheurs, partagés, des sourires, des joies simples. Toute une collection.

Private Joke 4, pour Albert

26.8.07

Les gens


"Le midi, je mange toujours dans un petit restaurant de soba qui se trouve près d'un jardin public...De l'autre côté de la vitre, la verdure embaume, et la lumière de l'après-midi baigne paisiblement le parc. Sur les bancs, des employés et des personnes âgées se prélassent au soleil. A les voir ainsi, je découvre dans leurs corps bien agencés, parfaitement fonctionnels, la beauté des formes humaines. Vieillards et enfants, hommes et femmes, chacun est beau à sa manière. Et d'un coup, je retrouve l'entrain de mes débuts, et le courage de continuer. Tout simplement."
in Lézard, de Banana Yoshimoto

C'est la rentrée


Demain, c'est la rentrée.
Eh oui, vous allez me dire, encore le Japon.
C'est comme ça. Je suis rentrée hier très tard. Ce matin, quand je me suis réveillée à cinq heures et demie, je ne savais plus où j'étais, sur ce futon où je suis couchée avec vue sur une cloison japonaise. Pourtant, j'étais bien chez moi, il parait. A Nice. Dans la nuit.
Mais à cinq heures et demie, au Japon, il fait grand jour.
Gérard avait raison. Je ne rentrerai jamais vraiment du Japon. Une grande part de moi y est restée.

20.8.07

Roppongi Hills, Mori Tower

D abord, mes yeux sont ouverts. toute la ville, là, en bas. La Grand roue qui change de robe de lumière chaque deux secondes, les petites lumières rouges clignotantes à chaque sommet d' immeubles. Les lustres municipaux, les écrans Time Square, les embouteillages de la nuit. Et puis chaque balcon, chaque fenêtre; des centaines, des milliers, des millions. Pour chacune un pleur ou un rire, des cris d'enfants ou des gémissements de veilleur. Un labeur ou un vide.
La ville ne fait aucun bruit, silencieuse, une illusion de sérénité.
Yeux fermes. La ville est devant moi, mais je ne la vois pas. Je la sens. Mais la rumeur des visiteurs. Des rires, des cris d'enfants, des exclamations. Une rumeur qui tourne. Par dessus quelques phrases isolées, précises, mais dont je ne comprends pas un traître mot. Pourquoi faire ?
Je suis au Japon. Je suis bien.

Pensionnat de jeunes filles

Je suis à présent retournée à Tokyo, dans un autre quartier très moderne, Ikebukuru. J'habite dans un ryokan dont le règlement m'a paru très austère au premier abord. Je me serais cru dans un pensionnat. Mais en fait je suis dans un pensionnat : les clients sont essentiellement des jeunes étudiants étrangers. L'ambiance est sympathique, en fait.
Je ne peux pas envoyer de photos mais je peux écrire : je suis actuellement dans un de ces lieux connus du Japon, lieu du dernier récit de Murakami Haruki la balade de la nuit, ces cafés internet ouverts 24h sur 24...

17.8.07

Apres la pluie

Je suis à present à Nikko, village de temple. Mon hôtel est dans la forêt, au bord de la rivière. Cette nuit, il a enfin plu. J avais oublié ce que c'est que la pluie, et en même temps, je l attendais...

12.8.07

Private Joke 3, pour Germaine


La tienne est plus belle !

Private Joke 2, pour Gérard

Fete au village


Pour le troisième soir consécutif, je suis allée me promener dans une pagode la nuit. Mais ce soir, il n’y avait rien de la grande solitude et du silence des deux précédents. C’était la fête du village, un petit village dans la région de Sendai. La fête des lampions. L’endroit n’était pas prestigieux comme à Kamakura, un tout petit portique indiquait le temple qui était au centre du village. Toutes les lumières extérieures ou presque avaient été coupées, il ne restait que les lampions.Petits lampions en forme de maisons, il y en avait des centaines suspendus sur plusieurs hauteurs. Tous étaient de facture naïve, très nombreux étaient ceux peints par des enfants. Les couleurs transparentes, éclatantes, ne laissaient rien transparaître d’une recherche de maîtrise, elles exprimaient simplement une grande joie, un bonheur naïf, débordant, d’être suspendu là parmi des centaines d’autres. Partout, des enfants, des gens qui riaient, des marchands ambulants qui vendaient de délicieux bols de udon au sésame ou des colifichets clignotants, des conteurs, un chien que sa maîtresse éventait, tous étaient acteurs de la fête... Dans le théâtre de verdure, une troupe s’était mise en place : de jeunes filles, en kimono, portant lanterne en guise de chapeau, dansaient, chantaient et jouaient du taïko,, et leur visage voilé par le rideau de leur lanterne faisait rêver à des beautés mystérieuses... De plus sophistiquées étaient assises près de moi quand je découvris tout à coup qu’elles avaient leur propre maquilleur qui oeuvrait au pinceau, avec une ceinture professionnelle harnachée de houppettes et de tubes comme je n’en avais jamais vu...

11.8.07

Private Joke 1, pour Hatsuo

Photos dédiées 4 : pour Léa, 2

Voici quelques images prises juste pour toi au musée national de Tokyo à Ueno...



Informatique capricieuse

Je suis à présent à Sendai chez mon amie. Mais j'ai quelques problèmes de connection aussi peut-être serai-je un peu silencieuse ces jours-ci. Je vous embrasse tous.

10.8.07

Quelque part dans Tokyo


En fait, tout n'est-il pas à photographier ? Grâce au Japon, j'espère réapprendre à voir dans mon mode toute la beauté simple, toute la belle simplicité des choses quotidiennes auxquelles je me suis habituée.

Le tiroir au destin

Dans les temples shintos, les Japonais adorent se faire prédire l’avenir en tirant au sort un message. D’abord ils secouent la grande boîte qui cliquette. Puis ils tirent une baguette avec un numéro qui indique un tiroir.


Il n’y a plus qu’à lire le message.



Pour cette petite fille, le destin, c’est très sérieux. Pourquoi faudrait-il s’en remettre à le choisir par boîte interposée ? Choisira-t-elle d’écrire elle-même le texte du tiroir de sa vie ?

La fée Electricité




Il faut bien de la magie pour que cela marche sans griller !

Beautés nippones, 1


Par qui était cette chanson :
"Arrête, arrête, ne me touche pas..." ?

chaises helléniques


Ces chaises blanches en plastique ont envahi la planète. Sont-elles comme en Grèce vendues par des gitans crasseux sur des camionnettes Mitsubishi ?

Photos dédiées 3 : pour Anne-Marie


Ne me demande pas ce que c'est, je n'en sais rien !

Photos dédiées 2 : pour Léa



Je les ai faites pour toi

Photos dédiées 1 : pour mon frère Jacky


Fallait-il prouver que le mauvais goût est universel ?

8.8.07

Défilé au top mais éphémère

Transparences

En attendant le feu

Nuages



Aujourd'hui, mon guide m'a appris à regarder les nuages.


Tradition et modernité font-ils bon ménage ?


Je trouve que oui...

Night and day

Ueno,
de jour...


...de nuit

Chez moi à Ueno, 2


Le plus difficile, lorsqu'on revient d'une longue journée de marche, c'est de savoir laquelle on va choisir, la longue en bois ou la ronde en pierre. Toutes deux ont vue sur le jardin.
After a room with a view, the best is : the bathroom with a view ? Pouquoi les Français sont-ils si peu créatifs ?

7.8.07

Chez moi à Ueno,1

Mon hôtel

Ma chambre

Japoniaiseries


Ca y est, j’y suis. Je me moquai beaucoup des Japonais qui touristes chez nous photographiaient tout. Je fais exactement comme eux. Amis japonais, ne venez plus sur mon blog et attendez que je sois de retour en France, vous allez vous ennuyer...

Eux ça va ! J'ai pris l'avion avec l'équipe féminine de volley des Pays-Bas, je ne me suis jamais sentie aussi petite !