12.8.07

Fete au village


Pour le troisième soir consécutif, je suis allée me promener dans une pagode la nuit. Mais ce soir, il n’y avait rien de la grande solitude et du silence des deux précédents. C’était la fête du village, un petit village dans la région de Sendai. La fête des lampions. L’endroit n’était pas prestigieux comme à Kamakura, un tout petit portique indiquait le temple qui était au centre du village. Toutes les lumières extérieures ou presque avaient été coupées, il ne restait que les lampions.Petits lampions en forme de maisons, il y en avait des centaines suspendus sur plusieurs hauteurs. Tous étaient de facture naïve, très nombreux étaient ceux peints par des enfants. Les couleurs transparentes, éclatantes, ne laissaient rien transparaître d’une recherche de maîtrise, elles exprimaient simplement une grande joie, un bonheur naïf, débordant, d’être suspendu là parmi des centaines d’autres. Partout, des enfants, des gens qui riaient, des marchands ambulants qui vendaient de délicieux bols de udon au sésame ou des colifichets clignotants, des conteurs, un chien que sa maîtresse éventait, tous étaient acteurs de la fête... Dans le théâtre de verdure, une troupe s’était mise en place : de jeunes filles, en kimono, portant lanterne en guise de chapeau, dansaient, chantaient et jouaient du taïko,, et leur visage voilé par le rideau de leur lanterne faisait rêver à des beautés mystérieuses... De plus sophistiquées étaient assises près de moi quand je découvris tout à coup qu’elles avaient leur propre maquilleur qui oeuvrait au pinceau, avec une ceinture professionnelle harnachée de houppettes et de tubes comme je n’en avais jamais vu...

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