29.5.08

Incroyable, c'est au Japon !


J'ai découvert cela ici

Le goût du Japon

J'ai trouvé cette phrase dans le site au pays du soleil rouge, constitué d'articles très intéressants et très bien écrits. "Une amie me disait que le goût et le regard japonais se glisse sous notre peau, pas totalement en surface mais bien en nous et progresse doucement avant de nous changer, profondément, mais jamais suffisamment pour être intégrable et que l'enveloppe change." C'est tellement vrai

24.5.08

Chocodutsumi

C'est l'extase, l'extase absolue ! Et la texture...........

Douceurs japonaises

Je viens de recevoir un petit colis du Japon.

C'est beaucoup, beaucoup mieux qu'un placebo...
Label made in Japan, typical japanese industrial products !
J'adooooore !

Hokusai et le mont Fuji, semaine 19

Tôtômi sanchû (les scieurs dans les montagnes de Tôtômi)

J'ai vu il y a très longtemps un film japonais dans un cinéclub avec des bûcherons dans la montagne. Un film écologique, où le recul de la forêt perturbait les kamis. C'est là que j'ai découvert les kamis. Depuis, ils ne m'ont plus quittés, et je les appelle souvent en frappant dans les mains. Ici, je ne le dis à personne, bien sûr...

23.5.08

Le Français, le Japon et le macaron.

Vraiment, cet article est remarquable. Il se trouve sur le blog Tropiques Japonaises, de toute façon toujours très intéressant avec des photos à couper le souffle...

22.5.08

Je vous envoie un bouquet que ma main...


J'aime à imaginer que ceux que j'aime sont comme ce bouquet de roses. Je l'ai choisi sur le cours Saleya parce qu'elles étaient toutes différentes. Couleur, taille, texture, senteur. Aujourd'hui, sur la table, après quelques jours, elles sont encore plus différentes : en bouton, entrouvertes, épanouies; fraîches et sveltes, ou fatiguées courbant la tête. Ce sont ceux que j'aime, avec leur état d'âme et leur état tout court. Et je les aime, avec, grâce ou malgré cela.

Placebo

Une envie soudaine de Japon. Parce qu'il fait trop beau, parce que je suis bien dehors. Alors, déjeûner de sushis. Le cadre est joli, les sushis quelconques. Juste un placebo. Efficace aussi. Juste comme un placebo...

18.5.08

Reign Over Me Trailer

...et celui là aussi. Un film sur l'amitié, sur les peines insurmontables. Délicat, drôle, sur des sujets graves simplement traités. Superbe.

Lady in the water - la jeune fille de l'eau



J'ai revu ce film hier. Je l'aime toujours autant. Je sais qu'il n'a pas été très bien accueilli. Je crois que j'ai beaucoup à partager avec les gens qui comme moi l'ont aimé.

12.5.08

Hokusai et le mont Fuji, semaine 18

Shushû Ejiri en Suruga (coup de vent dans les rizières d'Ejiri dans la province de Suruga).


Cette gravure est bien dans "l'air" du climat du Japon et de Nice : vent, vent et encore vent...
Cette gravure a inspiré ce photographe. Allez-y voir, ça vaut le coup d'œil !

Les copains de l'époque aussi :
43e relais du Tokaido (Yokkaichi) par Hiroshige :

Prince charmant ?

J'avais dit que ça n'a pas marché ! J'avais tort ! L'effet est seulement différé. Venez essayer...

Pivoines (suite)

N'enlevez-pas les pétales tombées, svp. C'est trop joli...

8.5.08

carpes japonaises sur balcon niçois

Il n'y a pas de petites carpes, c'est normal : chez nous il n'y a que des filles...pour le moment !

3ans + 1 jour : clôture

https://sadside-melissa.blogspot.fr/2008/05/3ans-1-jour-clture.html

3 ans + 1 jour.
Et cela m'est égal. Un jour comme les autres.
Je n'ai pas oublié. Je me suis même souvenu de la date. Mais cela n'a produit aucun effet. Ou plutôt l'effet d'un événement du passé que l'on se souvient très douloureux mais qui fait totalement partie d'une ancienne vie, d'une autre vie, qu'un autre nous-même a pu vivre.
Un jour comme les autres. Faits de tracas quotidiens, et de tas de petits bonheurs dont la source est ici et aussi à l'autre bout de la terre.
Un jour comme les autres. Presque.
Ce jour là, j'ai reçu des nouvelles de l'autre. La même forme pitoyable que d'habitude. La différence est que cette fois-ci, avec mes amies, nous avons pu jouer au brunch de "sex and the city". J'étais Carrie, c'était bon ! L'incident est rentré dans les tracas quotidiens, au même titre que l'incident avec parent d'élève énervé le matin. Simplement fatigant.
J'ai pu me consacrer à mon tas de petits bonheurs dont la source est ici et aussi à l'autre bout de la terre.
Je peux clôre définitivement the sad side of the she-wolf. Plus de she-wolf, plus de sad-side...

4.5.08

Pivoines et ambre solaire

Sur la promenade, ça sent l'été, et l'ambre solaire...Autant de monde sur la plage


que de pivoines au marché

2.5.08

Ponti et Murakami


photo Adachihara Hatsuo

J’ai été chargée par Christian pour la journée de formation du 26 Avril, de présenter l’œuvre de Claude Ponti, de la rendre accessible à ceux qui ne la connaissaient pas et surtout à ceux qui, après s’y être frotté, ne la comprenaient pas, y restaient insensibles.
Et maintenant, je suis chargée de faire un compte-rendu et je n’y arrive pas. Comment le faire sans la base picturale, sans les textes intégraux que j’ai lus ? Pour le tenter, j’ai repensé au texte de Cable, un blogger que j’ai lu hier, texte qui parlait de mon écrivain préféré Haruki Murakami :
Je cite:
« Je me suis dit que c’était moi qui n’avais pas compris le sens caché, que mon manque d’expérience de lecture était en faute…alors j’ai cherché les réponses sur Internet. Bah en fait, j’avais raison dans ce que je lui reprochais; il n’y a aucun sens à cette histoire. Même l’auteur le dit dans une interview: “Je n’ai aucune idée du sens de cette histoire. J’ai écrit un rêve, mais moi-même je n’en comprends pas le sens. Bon en fait, en le relisant des dizaines de fois comme j’étais obligé puisque c’est moi qui l’ai écrit, j’ai commencé à comprendre le sens caché. Je recommande donc aux lecteurs de le lire plusieurs fois, ils y verront plus clair.”. Cet abruti est un grand comique. Lui-même dit qu’il a écrit un truc qui n’a pas de sens, et il demande aux gens de le lire plusieurs fois! Hallucinant. A lire les quelques critiques sur ses œuvres, ce genre d’histoire, c’est son style. Ses histoires (…) sont toutes en dehors de la réalité et n’ont aucun sens. … »

Je n’avais jamais songé à cela, à rapprocher Ponti et Murakami. Mais Câble a raison, en un sens, je comprends sa critique. Car Murakami ou Ponti ont en commun d’aller chercher leur texte dans l’Océan de la Mère des Histoires
« A 11h15, l ‘écorce des arbres disparaît. Les arbres s’ouvrent comme des portes. Dedans, on voit le bleu de l’Océan de la Mère des Histoires. L’eau de cet Océan est faite de toutes les histoires du monde. Toutes. Celles qui ont été mille fois racontées, celles que presque personne ne connaît, celles qui ont été oubliées, celles que l’on n’a pas encore racontées et celles qui n’ont pas encore été inventées.
C’est un Océan immense qui n’a pas de bord, pas de fond. Les poissons trouvent les passages entre notre monde et l’Océan de la Mère des Histoires. Ils sont silencieux et légers comme des bulles de savon. Ils ne disent jamais rien. On ignore ce qu’ils font. Ils survolent les palais, les écoles, les maisons perdues, les pauvres cabanes de pêcheur, puis ils repartent sans que l’on sache pourquoi. »
(Claude Ponti, Georges Lebanc, 11h15)
Je n’aimais pas Claude Ponti. Les dessins m’effrayaient, et puis tant de violences et de grouillements chez les poussins. Mais en même temps, j’avais le sentiment que quelque chose m’échappait. Alors j’ai suivi mes élèves de maternelle. Je les ai observés dans le coin lecture devant la grosse pile de livres que j’avais apportées et que je ne savais pas attaquer avec eux. Ils l’ont fait pour moi, ils ont regardé, page après page, regardé encore. Et ri, encore et encore. Alors j’ai été leurs yeux et j’ai lu pour eux. J’ai découvert l’écrivain, le tisseur de mots, le détourneur d’expression, le dresseur de listes. Les livres pour les Tous-Petits, la série Tromboline et Foulbazar : j’ai « étudié » le A avec eux en le chatouillant et en lui faisant peur ; j’ai suivi la fourmi à Grosse Voix pour trouver le père, la mère, les frères, les sœurs, les cousins, les cousines, les copains, les copines, etc du bébé bonbon. J’ai découvert Blaise et les poussins, ces personnages qui vivent derrière les livres et qui nous ouvrent les portes du mystère de l’écriture, et dont la violence apparente n’est là que pour nous aider à affronter la fadeur du monde que nous proposent les adultes.
J’ai attaqué les livres plus importants. J’ai voyagé avec Petronille et parcouru les noms de ces 120 petits comme les autres énumérations de Ponti : le goûter au square de Georges Lebanc, celui des invités d’Anne Hiversaire. J’ai exploré ma vallée.
Comme toujours en littérature. j’y ai trouvé soutien dans les jours de peine : j’ai grimpé dans « l’arbre sans fin » dans les jours de deuil, j’ai été architecte dans Schmélele et l’Eugénie des Larmes : « c’est une maison qui s’est construite autour d’une petite fille avec les larmes qu’elle pleurait. Une petite fille si malheureuse qu’elle a pleuré toutes les larmes de son corps. Une fois la maison construite, la petite fille est partie. Tout son chagrin était passé dans les murs de la maison. ». J’ai offert à mon amoureux Bizarre…bizarre , car comme Mademoiselle Oiselle « je laisse beaucoup de moi-même sous cette branche de Charmilla »
Quand je n’ai pas le temps, je me contente des quatrièmes de couverture où les codes-barres délirent.
Bien sûr, Câble a raison.« Ses histoires sont toutes en dehors de la réalité et n’ont aucun sens. … » On n'est pas obligé d'aimer Claude Ponti ou Murakami, et d'aimer leurs histoires .Et bien, je serai comme Pétronille : qu'il y ait un sens ou non, je n’en ai rien à faire, et je veux suivre toujours les poissons de l'Océan de la Mère des Histoires.

1.5.08

Fleurs de tous les continents, unissez-vous!

Pour vous lecteur de mon blog, en ce 1er mai, muguet français en vase et japonais en terre...

Athos et salade de tomate

Je viens de finir Ap. J.-C. de Vassilis Alexakis. Une petite merveille.
"En sortant de la maison, nous nous sommes trouvés face à un moine du nom d'Andréas, que tout le monde appelle l'Aviateur.
-Salut l'Aviateur ! lui a dit Onoufrios.
Il était venu chercher le drapeau byzantin.
-Les avions ne vont pas tarder à passer ! nous a-t-il annoncé avec une exaltation enfantine. Ils m'ont prévenu !
Malgré sa fébrilité, il a réussi à ouvrir la porte d'entrée sans faire de bruit.
-Le coin le plus paisible de l'Athos, le paradis des anachorètes, est devenu un des endroits les plus bruyants de la Grèce, a commenté Onoufrios d'un air enjoué. Regarde !
J'ai vu Andréas, portant la hampe devant lui, traverser la terrasse à grandes enjambées comme s'il envisageait de se jeter dans le vide. Il n'a déployé le drapeau, qui était aussi grand qu'un drap, que lorsqu'il a été debout sur le muret. L'aigle bicéphale a étendu ses ailes au-dessus de l'abîme.
-Andréas parle avec les avions comme d'autres devisent avec les oiseaux(...)
Les yeux tournés vers le ciel, il a placé sa main libre en cornet autour de son oreille. On aurait dit qu'il attendait un appel divin. Un ronronnement s'est fait entendre et quatre points noirs sont apparus au même moment à l'horizon. Andréas s'est mis aussitôt à esquisser de grandes ellipses avec son drapeau, sachant que les avions ne tarderaient pas à nous survoler. Ils n'ont pas tarder en effet. Dans un vacarme épouvantable ils ont plongé l'un après l'autre au dessus de nos têtes. J'ai eu l'impression que leur souffle faisait trembler toute la péninsule(...)Andréa était aux anges. Les avions sont montés très haut dans le ciel puis sont de nouveau descendu en piqué dans notre direction.
-Ils m'ont salué deux fois, a-t-il crié. Ils m'ont salué deux fois ! "
Quand j'ai lu ce passage, les souvenirs sont revenus en moi. J'ai vécu quelques temps en face de l'Athos, sur une falaise dominant la mer. Je me souviens de la "patrouille de Grèce" qui me faisait un show privé chaque jour. Je me souviens de la montagne sacrée, capricieuse, qui apparaissait quelquefois à travers la brume. Je me souviens précisément de la texture de l'eau et du sable, du goût précis de cette salade de tomate unique au monde à la taverne, dont j'ai mis si longtemps à m'apercevoir qu'il venait de celui de l'huile d'olive dont je n'ai plus goûté jamais une telle splendeur.
"Comment as-tu eu l'idée de faire des signaux aux avions ?
-Elle m'est venue un jour où j'étais sur la terrasse de père Daniel. j'avais de longues conversations avec lui naguère. Mais il a énormément vieilli ces derniers temps, il n'a plus le courage de soutenir une discussion. J'étais en train de me demander ce que j'allais pouvoir faire désormais pour passer le temps lorsque j'ai vu un avion à l'horizon.
-Il s'agit d'un jeu, en somme.
-Tu trouves que je suis trop vieux pour jouer sans doute ?
J'ai perçu une légère anxiété dans sa voix."