23.3.12

Joyeux printemps


"Onzième mermaine. Le Grosoleille range ses habits d'hiver dans son coffre à habits d'hiver. Il sort ses habits de printemps de son coffre à habits de printemps, les essaie devant son miroir Kirentoubo, sourit, et leur sert le petit déjeuner."

Claude Ponti, l'almanach Ouroulboulouck.

21.3.12

Marché italien : à Mondovi d'en bas


Cette photo date un peu maintenant, il y a longtemps que tout a été mangé ! C'était très bon ! j'ai même oublié le nom de ces délicieuses pâtes fraîches que l'on ne trouve pas à Nice...

19.3.12

C'est la saison

"12e mermaine :
La plui et le beau temps se mélangent. C'est la mermaine des arcs-en-ciel, des bulettes de Grossoleille à essuie-glace, des parapluies solubles, des bottes nu-pieds, des manteaux rafraîchissants et des glaces chaudes."
Almanach Ouroulboulouck, Claude Ponti

16.3.12

Fuji, cent vues (43) : un oiseau, encore, pour la fin de l'hiver

Sanpaku no Fuji, Hokusai

Ici, c'est la fin de cet hiver froid et tardif et la neige a fondu partout dans la montagne...

15.3.12

Mes notes de chevet : 84. Choses qui sont éloignées bien que proches

"... Les relations entre des frères et des sœurs, ou des parents, qui ne s'aiment pas.
Le chemin qui serpente dans la montagne de Kurama.
L'intervalle entre le dernier jour du douzième mois et le premier jour de l'an."
Notes de chevet, Sei Shônagon
Utamaro, Mitate du chariot brisé

Mes notes de chevet : La famille recomposée, en vogue, masque ce qui prédomine et qui relève bien plutôt de la décomposition. Le système canard colvert ne s'est même pas muté en fourmilière où une certaine loyauté régit les membres. La législation n'a guère suivi, qui perpétue l'hérédité à travers les héritages, ou les obligations d'ayant-droits.
Les proches existent, autrement, loin du sang, près du cœur.

14.3.12

Taichi ou l'être en équilibre

photo Hatsuo Adachihara

Se déployer dans l'espace, un tout petit espace immense. L'enchaînement n'est pas nouveau, et je peux laisser la mémoire de mon corps agir. Son poids passe d'un appui sur l'autre, et, bien que je sache où aller, cet appui me rend libre de prendre n'importe qu'elle direction si l'envie m'en prend d'en changer. Comprendre le déplacement de cet équilibre, là est la clé répète le maître sans cesse, mais il faut saisir ce concept intimement; alors tout change. Le corps se déplace dans le présent, libre. Toute pensée parasite le distrait et me faire perdre le fil, l'équilibre. Choisir le chemin fixé en toute liberté, s'y concentrer toute entière en chaque instant sans se laisser distraire, c'est un bon choix de vie en vérité. Et de partage, ce matin, quand tous nous évoluions ensemble, débutants comme confirmés, entraînés par le flux en un bref temps de havre.

7.3.12

Mes notes de chevet : 83. Choses auxquelles on ne peut guère se fier

Un bateau dont la voile est hissée, quand le vent souffle.
Sei Shônagon, Notes de chevet

Kazusa no kairo , Hokusai,in 36 vues du Mont Fuji
Mes notes de chevet.  C'est indubitable, il existe un nombre vraiment infime de gens à qui l'on puisse se fier. Proches, famille, peu importe. Il faut savoir profiter de chaque instant, en sachant que tous sont faillibles. Ce n'est qu'une question de temps.
Certains diront que je suis une indécrottable défaitiste. Certains vont s'en trouver terriblement vexés. Pourtant, penser ainsi est salutaire et relève d'un optimisme heureux et raisonnable.  Les gens sont fiables parfois très longtemps, ou se livrent seulement à de courtes interruptions qu'il peut être intéressant de supporter. La  fiabilité dans le temps est pour moi source d'émerveillement. Je me dis "pas encore, et c'est bien".  ... Infaillible jusqu'à la mort ? Si c'est jusqu'à la mienne, je ne saurais jamais...

4.3.12

3.3.12

les Charlots d'un autre temps...

Je les aimais bien, ils me faisaient rire. Leur héros est mort, et j'en suis toute interloquée ...

1.3.12

Le Train des Merveilles (1) : acheter le billet

Une petite envie, comme ça, de partir à la neige en prenant un petit train, le genre de petit train dont la SNCF se débarasserait bien, et en attendant s'en sert pour les touristes. C'est le train des Merveilles.


Nous nous sommes décidés pour vendredi, et donc c'était hier, d'après le dépliant, qu'il fallait réserver dernier délai.
Mon premier réflexe : internet. Je tape Train des Merveilles. Hier, le site était en maintenance. Bon. Je téléphone au numéro indiqué. Je réserve les deux places auprès d'un gentil monsieur, qui me dit que pour les retirer je peux aller dans n'importe quel guichet de gare. Je demande si c'est possible par internet. Là, il me dit que oui, mais c'est une autre procédure, il faut qu'il annule la sienne, et que j'aie une imprimante, est-ce que je le désire ? J'avoue, je n'ai pas osé, il s'était donné du mal, je maintiens ma commande avec retrait au guichet.
C'est que ces temps-ci je sature des automates. Les péages d'autoroute sans aucun être humain me stresse épouvantablement, en particulier la petite phrase "veuillez payer le montant indiqué par carte ou par espèces" quand on est seul au volant et que l'on tarde à trouver sa monnaie
Vers seize heures, je me rends donc à la gare centrale. Les guichets locaux ont disparu, il n'y a plus que des machines. Les "vrais guichets" sont au fond de la gare, là où jadis étaient les réservations : dix guichets installés, trois guichets ouverts, cent mètres de queue dont une bonne cinquantaine de Japonais ... Bon, ce sera pour plus tard, je vais être en retard à mon rendez-vous (à vue de nez, une bonne heure de queue).
A la fin de mon rendez-vous, je me souviens qu'il existe une boutique SNCF près de la rue piétonne. Je m'y rends : fermée. Pourtant ce n'est que cinq heures. Une affichette : par suite d'un mouvement social votre boutique est fermée aujourd'hui, vous pouvez acheter votre billet aux guichets d'une gare. Oui, je sais...
Le soir, à 21h30, en promenant mon chien, je réessaie à la gare principale. Tous les guichets sont fermés. D'ailleurs un monsieur vient me dire qu'il n'y a plus de train au départ. Fichtre, 9h30 c'est tôt pour arrêter les trains. J'essaie sur la machine "retrait de dossiers" mais elle refuse mon code.
Ce matin, en promenant mon chien, à 9h, je retourne à la gare. Ce n'est plus la grève, mais il y a quand même seulement trois guichets ouverts, et une dizaine de personnes avant moi : deux vietnamiens qui ne savent pas s'ils ont droit à une carte, une réduction, etc., deux américains non francophones qui veulent un ticket simple pour Menton, une femme qui doit échanger son billet tarif spécial et a apporté son dossier, un handicapé en chaise roulante qui veut une place pour tout de suite et a apporté son dossier, un couple pépé-mémé allergique aux machines qui veut un aller-retour pour Menton, un Russe qui veut absolument passer devant tout le monde et qui croit que dire I don't understand lui suffira pour griller la queue (j'ai pris des risques : je lui ai tout expliqué en anglais, à ce grand gaillard de 150kg et de deux mètres de haut, et il a pris la queue finalement !). Deux personnes sont venues s'installer à deux autres guichets, mais ils n'ont pas ouverts. Pendant ce temps, la queue de cent mètres s'est reformée derrière moi le temps que je passe, sans aucun tri des passagers selon leur demande; après tout, on n'a qu'à savoir se servir d'un automate, ou savoir dire non aux gentils employés par téléphone qui vous disent que dès aujourd'hui il suffit simplement de retire sa réservation au guichet.
Vive internet !