1.3.12

Le Train des Merveilles (1) : acheter le billet

Une petite envie, comme ça, de partir à la neige en prenant un petit train, le genre de petit train dont la SNCF se débarasserait bien, et en attendant s'en sert pour les touristes. C'est le train des Merveilles.


Nous nous sommes décidés pour vendredi, et donc c'était hier, d'après le dépliant, qu'il fallait réserver dernier délai.
Mon premier réflexe : internet. Je tape Train des Merveilles. Hier, le site était en maintenance. Bon. Je téléphone au numéro indiqué. Je réserve les deux places auprès d'un gentil monsieur, qui me dit que pour les retirer je peux aller dans n'importe quel guichet de gare. Je demande si c'est possible par internet. Là, il me dit que oui, mais c'est une autre procédure, il faut qu'il annule la sienne, et que j'aie une imprimante, est-ce que je le désire ? J'avoue, je n'ai pas osé, il s'était donné du mal, je maintiens ma commande avec retrait au guichet.
C'est que ces temps-ci je sature des automates. Les péages d'autoroute sans aucun être humain me stresse épouvantablement, en particulier la petite phrase "veuillez payer le montant indiqué par carte ou par espèces" quand on est seul au volant et que l'on tarde à trouver sa monnaie
Vers seize heures, je me rends donc à la gare centrale. Les guichets locaux ont disparu, il n'y a plus que des machines. Les "vrais guichets" sont au fond de la gare, là où jadis étaient les réservations : dix guichets installés, trois guichets ouverts, cent mètres de queue dont une bonne cinquantaine de Japonais ... Bon, ce sera pour plus tard, je vais être en retard à mon rendez-vous (à vue de nez, une bonne heure de queue).
A la fin de mon rendez-vous, je me souviens qu'il existe une boutique SNCF près de la rue piétonne. Je m'y rends : fermée. Pourtant ce n'est que cinq heures. Une affichette : par suite d'un mouvement social votre boutique est fermée aujourd'hui, vous pouvez acheter votre billet aux guichets d'une gare. Oui, je sais...
Le soir, à 21h30, en promenant mon chien, je réessaie à la gare principale. Tous les guichets sont fermés. D'ailleurs un monsieur vient me dire qu'il n'y a plus de train au départ. Fichtre, 9h30 c'est tôt pour arrêter les trains. J'essaie sur la machine "retrait de dossiers" mais elle refuse mon code.
Ce matin, en promenant mon chien, à 9h, je retourne à la gare. Ce n'est plus la grève, mais il y a quand même seulement trois guichets ouverts, et une dizaine de personnes avant moi : deux vietnamiens qui ne savent pas s'ils ont droit à une carte, une réduction, etc., deux américains non francophones qui veulent un ticket simple pour Menton, une femme qui doit échanger son billet tarif spécial et a apporté son dossier, un handicapé en chaise roulante qui veut une place pour tout de suite et a apporté son dossier, un couple pépé-mémé allergique aux machines qui veut un aller-retour pour Menton, un Russe qui veut absolument passer devant tout le monde et qui croit que dire I don't understand lui suffira pour griller la queue (j'ai pris des risques : je lui ai tout expliqué en anglais, à ce grand gaillard de 150kg et de deux mètres de haut, et il a pris la queue finalement !). Deux personnes sont venues s'installer à deux autres guichets, mais ils n'ont pas ouverts. Pendant ce temps, la queue de cent mètres s'est reformée derrière moi le temps que je passe, sans aucun tri des passagers selon leur demande; après tout, on n'a qu'à savoir se servir d'un automate, ou savoir dire non aux gentils employés par téléphone qui vous disent que dès aujourd'hui il suffit simplement de retire sa réservation au guichet.
Vive internet !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire