10.4.15

Nous mourons tous par petits bouts : Tony

Mon petit toutounet semble tout perdu sur cette photo. Peut être l'est-il, comme nous le sommes, là où il est. Ces derniers temps, il semblait souvent l'être de ce qui lui arrivait. A présent, c'est moi qui le suis, sans lui, dans mes repères du quotidien. L'angoisse également de ne savoir, au sens propre, où il est. Etonnamment, je n'ai jamais eu cette crainte pour des humains, même des proches. Là, je perds toutes mes évidences, et mes doutes aussi. Il n'y a qu'un vide vertigineux.

4.4.15

Méridien en cinémascope (31) : dénouement

"En quittant, la salle à manger, Théo s'attarda sur les tableaux accrochés aux murs. La plupart représentaient des paysages, reproduits avec un souci excessif de réalisme. "
Le méridien de Greenwich, ch. 34, Jean Echenoz

3.4.15

Méridien en cinémascope (30) : the end


"Ouvrit monsieur Haas au minimum sa bouche, qui se fendit en un sourire émincé et expulsa un trait d'érudition.
- C'est la matière dont les rêves sont faits, dit monseur Haas."
Le méridien de Greenwich, ch.33, Jean Echenoz

2.4.15

Méridien en cinémascope (29) : bleu

"Son regard demeura posé sur un rectangle bleu fixé au mur, comme un oiseau sur un fil électrique."

Le méridien de Greenwich, ch.33, Jean Echenoz

1.4.15

Méridien en cinémascope (28) : non-gag

"Et ce fut alors, c'en devenait lassant, que retentit encore une détonation, assortie de son projectile, lequel projectile, après être passé à seize centimètres du menton de Selmer, vint se loger dans un tronc d'arbre, lequel arbre, sous le choc, laissa choir son fruit, lequel fruit, dans ce contexte, ne tomba sur la tête de personne, car c'eût été ce qu'on appelle un gag. "

Le méridien de Greenwich, ch.32, Jean Echenoz