27.3.11

Jardinage

De nouvelles plantes pour la terrasse :
pour le prochain parfum du rhum arrangé...
et pour se souvenir de la Grèce :

Prudent, l'escargot s'est réfugié sous le géranium plutôt que de rester à proximité du jasmin...

26.3.11

Mon quartier (7) : un peu plus loin... impasse Vernier



En revenant de prendre un café avec mon amie Anne, j'ai découvert, à proximité du collège, de l'église, de la patisserie libanaise et du Secours Populaire, un petit coin presque campagne dans une impasse. 
A l'angle, une petit immeuble fort sympathique, avec chaque fenêtre à fronton arboré donnant un ensemble délicieusement lourd :


 Puis un amateur de ferronnerie



au motif insolite



et enfin, au fond de l'impasse, ce qui avait attiré mon œil, la villa Pauline:

24.3.11

Sans voix


Les événements de ma vie ces dernières semaines, ou plutôt les réactions à ces événements, ont été stupéfiantes. Du coup l'étymologie m'a activement affectée, et je suis sans voix : aphone. C'est la réponse somative la plus adéquate, la plus sage aussi. Impuissante, puisqu'aucune réponse sensée n'a de sens ou d'efficacité, j'apprends à être sage en même temps que l'euphon devient ma destinée.

Mes notes de chevet, 49. Choses pénibles


 


« Pour nous engager à prendre quelque chose, il ajouta : “J’ai cueilli moi-même ces pousses de fougère” mais je lui répondis : “Comment pourrions-nous, comme des servantes, nous installer côte à côte autour des tables ?” Ordonnant alors de desservir, il reprit : “Vous avez raison, vous êtes accoutumées à l’étiquette habituelle en présence de Leurs Majestés.” Pendant que les serviteurs s’empressaient d’ôter les mets de dessus les petites tables et de les présenter convenablement, un valet de pied vint nous avertir qu’il allait pleuvoir, et nous montâmes bien vite en voiture. »
Sei Shonagon, Notes de chevet

mes notes de chevet : Ma première brouille avec Shônagon ? J’aurais tant aimé, moi, goûter de ces fougères, à la table commune. Un de mes meilleurs souvenirs japonais fut un plat de nouilles dans une gargotte minable, sur une toile cirée usée jusqu’à la corde, que mon hôte par sa gentillesse transforma en met exceptionnel, m’en faisant traduire sur son bloc note le nom français, et m’en remerciant longuement, me faisant même offrande d’une savonnette taillée en forme de l’animal de l’année.


Fuji, cent vues (15) : des montagnes sur des montagnes

Yama mata yama.
Quand les temps sont incertains, que le sol sous nos pieds n'est plus stable, que les gens autours de nous vacillent, Fujisan est là, devant nous, imperturbable. Il fait bon s'y accrocher.

19.3.11

Pour lutter contre la nostalgie nipponne (28) : Croisements de population

Voici un extrait des nouvelles que Yoshiko, mon amie de Sendai qui a passé dix ans à Nice, m'envoie ce matin. 

   "C'etait tellement terrible le tremblement de terre de Magnitude 9.0. Les meubles dand la chamble d'ami ou tu a reste ont ete tout  tombe.  Mais Dieu merci que je suis saine et sauve.  Pendant 3 nuits  ni l'electricite, ni l'eau, ni gaz. J'ai bu du vin et un peu de Crema di limoncetta que j'ai achete en Italie au mois de fevrier.  Aussi comme j'en ai achete plusieurs sortes de fromage, j'ai passe les nuits de bougies en chantant les chansons francaise pas tellement desagreable.  Le 4eme nuit l'electricite est venu et ce matin l'eau est arrive, mais le gaz on sait jamais quand viendra."

Sur la photo, en France, pour la fête de mariage où elle était venue tout exprès du Japon, elle chantait "la vie en rose", accompagnée par mon ami Michel qui nous a laissé là en plan vers les anges.
Mon amie Yoshiko, tu me fais rire et je t'admire.
Pendant ce temps, beaucoup de Français quittent le Japon et Tokyo. J'ai pensé que Flo et Yoshiko pourraient bien se retrouver dans la capitale, au chaud, dans les appartements vides attendant le retour de leurs possesseurs : il doit bien y rester quelques bonnes bouteilles pour trinquer à la vie, à l'espoir, et à la reconstruction  

  

15.3.11

Mes notes de chevet, 48. Choses qui frappent de stupeur

 


« La voiture dans laquelle on se trouve est renversée ! On pensait qu’une machine aussi lourde, bien établie sur ses roues écartées, resterait toujours debout, et tout à coup on croit rêver ; on se demande avec stupéfaction comment la chose a pu se faire. »
Sei Shônagon, Notes de chevet
La grande vague, Hokusai
Mes notes de chevet : aujourd’hui je n’ai pas les mots. Pour dire ma douleur, substituer mes images aux leurs, j’emprunterai à Sei Shônagon sa voix et Hokusai ses yeux.

1 Message

  • Choses qui frappent de stupeur16 mars 07:27, par Christian Jacomino
    « Où Dieu trouve-t-il tout ce noir qu’il met
    Dans les coeur brisés et les nuits tombées ? »
    (V. Hugo)

10.3.11

Mes notes de chevet, 46. Choses contrariantes



« Un gouverneur de province ou quelque fonctionnaire de cette sorte vient à vous, et parle rudement. Il est tout à fait mortifiant de l’entendre pendant qu’il a l’air de se dire : "On pensera si l’on veut que je suis impoli ; mais que pourrait-on me faire, à moi ?" »
Sei Shônagon, Notes de chevet
gravure sur bois de Odake Kokkan
Mes notes de chevet :
Est-ce la saison qui me rend plus fragile que l’habitude ou un phénomène qui s’étend ? J’ai l’impression d’être assaillie par la grossièreté : les fonctionnaires qui se sentent tout puissants parce qu’ils ont un tout petit peu de pouvoir à exercer, les lointains qui pensent ne rien vous devoir jamais, les proches qui pensent que vous leur devrez toujours, les proches qui ont pris de mauvaises habitudes, les proches qui en prennent de nouvelles, les gens que l’on croise au quotidien qui pensent qu’il est inutile de mettre des formes.
Ces multi-micro-agressions me donnent la nostalgie du Japon, quoi qu’en décrive mon amie Sei Shônagon.

Mon quartier (6) : rue Verdi

Il faut lever la tête devant le 40 rue Verdi, au Sémiramis. 

9.3.11

Mon quartier (5) : rue Louise Ackermann

Ce jardin-ci est des plus modestes, comme ceux qui me font craquer, à l'arrière des immeubles chics...

8.3.11

Mon quartier (4) : rue Kosma

Céramique bleue sur pilastre et simple cyclamen aux fenêtres. Face au Jardin, Alsace Lorraine. Dans cet immeuble, il y a un très grand appartement à vendre pour 800 000 €.