10.3.11

Mes notes de chevet, 46. Choses contrariantes



« Un gouverneur de province ou quelque fonctionnaire de cette sorte vient à vous, et parle rudement. Il est tout à fait mortifiant de l’entendre pendant qu’il a l’air de se dire : "On pensera si l’on veut que je suis impoli ; mais que pourrait-on me faire, à moi ?" »
Sei Shônagon, Notes de chevet
gravure sur bois de Odake Kokkan
Mes notes de chevet :
Est-ce la saison qui me rend plus fragile que l’habitude ou un phénomène qui s’étend ? J’ai l’impression d’être assaillie par la grossièreté : les fonctionnaires qui se sentent tout puissants parce qu’ils ont un tout petit peu de pouvoir à exercer, les lointains qui pensent ne rien vous devoir jamais, les proches qui pensent que vous leur devrez toujours, les proches qui ont pris de mauvaises habitudes, les proches qui en prennent de nouvelles, les gens que l’on croise au quotidien qui pensent qu’il est inutile de mettre des formes.
Ces multi-micro-agressions me donnent la nostalgie du Japon, quoi qu’en décrive mon amie Sei Shônagon.

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