15.8.10

Kyoto-Tokyo, un monde rêvé




C’est un voyage exaltant que j’effectue dans l’exposition Kyoto-Tokyo auGrimaldi Forum de Monaco. J’ai beau me dire que la plus grande partie de ce que j’ai sous les yeux résulte d’une histoire bien réelle, j’ai l’impression de parcourir un pays imaginaire : celui où les guerriers revêtent des casques-poissons, des casques-dragons ; celui où les belles revêtent douze kimonos de parure les uns sur les autres ; le peintre, sur un long rouleau, a peint chaque poil du cheval de chaque samourai de cette grande bataille ; les poupées costumées en personnages médiévaux ont tourné dans un film d’animation et c’est sur un écran géant que tourne en permanence une scène de bataille des Sept Samouraïs. Deux jeunes visiteurs ne se posent pas la question, ils font leurs courses : lorsque le plus jeune choisit le costume du général, son ainé, 8 ans au moins, rétorque : « non, c’est pour moi ! ». Ils feront de même dans la salle des casques de manga, où de vieux fans aussi fendus qu’eux ont imaginé des coiffures high-tech pour leur super-héros nippon.
Le livre n’est pas oublié : on le retrouve sous toutes ses formes : en rouleau, en planches, en encres, en aquarelles... dont Hokusai et Hiroshige, en accordéon et livres cousus, puis Mizuki Shigeru revisitant cet univers en le peuplant de monstres et de créatures étranges...Au Japon, l’Histoire est peuplée de merveilleux et le merveilleux peuple l’Histoire. C’est sans doute cela qui me le rend si attachant : un pays où le peuple garde la tradition et la peuple de rêves et de modernité.

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