"C'est à ce moment que j'ai eu l'idée d'offrir une page de mon carnet à Jean-Christophe, comme pour le remercier de ses confidences. Je savais bien sûr que je ferais état de ses propos dans mon texte. Devais-je lui en demander l'autorisation ? Cela m'est arrivé plus d'une fois de dérober des histoires racontées par des amis, des inconnus. Je l'ai fait la plupart du temps à leur insu. J'avais l'impression de trahir leur confiance. Je me trouvais une certaine parenté avec ces vilains personnages qui profitent de la distraction des bibliothécaires pour arracher les pages des livres. Le métier d'écrivain oblige à commettre plus d'une indiscrétion, à trahir plus d'un secret, à voler quelques histoires. Il faut tant de choses pour composer un livre qu'on est bien obligé d'emprunter aux autres."
Avant, Vassilis Alexakis, p137
J'aime cette citation, elle est si vraie.
RépondreSupprimerJ'adore Vassilis Alexakis, il sait exprimer les choses avec un mélange de profondeur et de simplicité.
RépondreSupprimerMerci Mimi