Cette année s’achève sans regret. Année étrange et comment bien remplie. Nombreux furent les deuils propres et figurés.
Pour conclure, rendues au 31 Décembre les clés de la maison de mon enfance. Mes grands-parents vécurent là depuis 1930 en location, c’est sûr que la propriétaire n’y croyait plus, un peu comme les acheteurs en viager de Jeanne Calment. De ce lieu, j’ai du vider chaque mètre carré, et chaque centimètre comportait un souvenir ; un mauvais généralement, et je ne sais si j’en ai quelques là de bons, mais en quantité. Une enfance passée à attendre de grandir et partir, à guetter l’élément déclencheur de disputes avec des crêtes statistiques pour chaque fête ou anniversaire. Je ne me souviens guère de mes séjours adultes de la période aquitaine. C’est comme si, après mon départ, ma mère y avait toujours été veuve et vieille. Maintenant qu’elle est sdf dans sa colonie de vacances dont j’ai brodé le trousseau de galon tissé, une part de mes souvenirs vont s’éteindre d’eux-mêmes, et c’est sans doute mieux.
Pourtant, ce matin, dernier petit déjeuner de 2009, j’ai été émue comme presque tous les matins depuis la deuxième quinzaine de janvier : sur la table de la cuisine étaient, que je n’avais pas disposés, un bol et une théière à long manche, contenant une mesure de thé genmacha, mais pas l’eau, pour que je puisse boire mon thé chaud, comme je l’aime. Non, 2009 ne pourra jamais être une année mauvaise, et pas seulement à cause du thé.
De son petit index maigrichon, le Petit Page dessine une bille de clown, et un sourire, sur la vitre embuée de la fenêtre de la cuisine dans laquelle, Dvorah, tu savouras genmacha...
RépondreSupprimerQue la prochaine te soit douce...
Si l'envie te dit de partager la théière, tu es la bienvenue quand tu veux !
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