Cette expression, je l’ai entendue tant de fois dans ma vie. Avec malaise. Le statut de personne la plus aimée au monde, est celui de prisonnière ; et qu’advient-il d’elle lorsque la vie le lui fait perdre ?
Je suis à un âge ou dans la rue, souvent, je crois parfois apercevoir quelqu’un que je connais ; je me rends compte ensuite que cela est impossible, car cette personne est en fait déjà morte, je l’avais oublié ; l’impression qui monte alors en moi est inexprimable, le souvenir d’une gestuelle et de sa perte, irrémédiable.
Le présent est peuplé de fantômes, certains déjà morts, d’autres pire. «Ceux qui s’en sont allés jamais ne reviendront (Omar Khayam) »
Peut-on quantifier l’amour ? Bien sûr. Il y en a des grands et des petits. Multiples et polymorphes. Chacun construit une part de nous même. Chaque perte nous détruit en proportion. Certains petits mal placés créent un effondrement. . Il faut alors restaurer, un petit peu, un grand peu de nous même, jamais à l’identique, et parfois mieux. Notre sort : bâtir sur des ruines pour étayer nos fondations d'architectures aussi belles qu' improbables.
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On ne peut pas mieux l'écrire!
RépondreSupprimermerci, Anonyme !!
RépondreSupprimerCa aussi c'en est un bizarre, de statut, anonyme !
;-)