19.8.12

La course au mouton sauvage (5) : vin

"J'allais prendre la parole quand le maître d'hôtel approcha de notre table d'un pas qui emplissait la salle de sa belle assurance. Avec un léger sourire, comme s'il m'avait montré la photo de son fils unique, il me présenta l'étiquette de la bouteille, puis, sur mon acquiescement, il en ôta le bouchon qui partit avec un petit bruit agréable et remplit nos verres, gorgée par gorgée. Le vin avait un goût de dépense alimentaire condensée."
La course au mouton sauvage, MURAKAMI Haruki,  ch3, septembre 1978, 1. Le pénis de la baleine, la fille aux trois métiers

2 commentaires:

  1. "Le vin avait un goût de dépense alimentaire condensée"!!!!!!!!!!!!!!!!!
    Je l'avais lu, je ne m'en souvenais plus, et je le note!!! La prochaine fois que, dans un restau, "on" viendra demander qui goûte le vin, et que le reste de la tablée s'exclamera "C'est PP!!!", je prendrai un air profond, avant de humer, regarder, contrôler des papilles, puis assener cette terrible sentence!!!
    Le Petit Page, qui se régale par avance!

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  2. Et oui, ça sert aussi à ça la culture...
    ;-)

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