8.10.20

Tendances (07) : automne (6)

1.Randonnées : Le ballet incessant des hélicoptères nous rappelle sans cesse le désastre de nos vallées. Le préfet a interdit l'accès à toutes les forêts pour le week-end, même loin des inondations : les hélicoptères et les secours sont réservés aux sinistrés et le préfet a énoncé clairement qu'il n'était pas question de passer son temps ce week-end à secourir des randonneurs après tout ce qui s'est passé.

En attendant il reste les petits paradis (Roquebrune)



2. Ce matin, mon ami Christian a publié sur son blog un texte très émouvant illustré d'un très morceau de Vivaldi. J'ai toujours beaucoup de mal avec les contreténors. D'abord parce qu'ils sont assez souvent de mauvais ténors recyclés. Ensuite :  s'ils sont bons, le public leur trouve un angélisme inégalé; pour parler vrai, cela me révolte. D'abord parce que la musique, ce n'est ni par des anges ni pour des anges. La musique ce sont des tripes, des hormones, des sentiments, de la vie quoi ! C'est sans doute pour cela qu'on a mis les femmes de côté, interdites de concerts, de théâtre, remplacées par des hommes ou pire encore par des petits garçons. 
Heureusement, il y a Cécile Bartoli

3. Lectures

"La guerre nous a appris, à notre étonnement, que la vie la plus atroce n'en était pas moins la vie. Dans les ghettos et dans les camps, les gens s'aimèrent, chantèrent des chansons sentimentales, débattirent des programmes des partis politiques. Il y avait des cours du soir pour apprendre le français, et l'après-midi, les gens prenaient le café -s'ils  en avaient. Au seuil de la mort, un homme recousait encore ses boutons. Et point n'est besoin de rappeler que les enfants jouaient. Plus proche était la mort, plus grand était le refus d'admettre son existence."

Aharon Appelfeld, L'héritage nu, 2e conférence, p59

4. On peut trouver encore des prunes.

Gyoshû Hayami. Bol à thé et fruits


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