Mon ami Christian Jacomino a écrit un article qui parle de la France et de la République.
J'ai eu envie de lui répondre et de me souvenir de ces cours de Mme Richter, mon professeur d'Histoire de Terminale au lycée Calmette qui m'ont ouvert la voie vers mes études d'Histoire, et qui ont surtout, plus que l'Université, formé mon esprit critique et mon regard sur le monde. Sans doute aujourd'hui pourrait-elle être en danger de mort .
Quelle étrange idée pour moi que de vouloir dissocier France et République, ces deux notions qui m'ont construite en tant que citoyenne...
La France, où la République est écrite jusque sur le fronton de certaines églises
Dans la Résistance, il n'y avait pas que des républicains, évidemment : des royalistes, des communistes. Mais ce n'est pas une raison pour vouloir sucrer la République. Dans la biographie de Charles De Gaulle qui passe en ce moment sur notre chaîne nationale, un passage fait écho de la complexité qui se joue : A la Libération, le président du Conseil National de la Résistance demande à De Gaulle de proclamer le retour de la République, mais De Gaulle refuse car pour lui la France Libre a toujours existé et Vichy n'était pas légitime. C'est la raison qu'évoquait Mitterand pour ne pas s'excuser de la déportation des juifs de France à la commémoration du Vel d'hiv.
Il n'y qu'une France, mais il n'y a aussi qu'une République comme en France. Du moins c'est ce que j'espère et ce dont je désespère par ces temps de mauvais vent. Liberté, égalité, fraternité, va -t-on garder le cap ?
La France est intimement mienne, mais à présent, sans la République, elle n'est rien. Si je devais y faire une liste, comme mon ami Christian, je n'y mettrai pas saint Louis sous un chêne, " Louis IX alias saint Louis" comme le titre une BD, le tueur de Cathares, le "pogrommeur" de Juifs.
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