Je continue cette semaine à (re)découvrir Isaac; et ce n'est pas vraiment en sa faveur ...
Isaac met ses pas dans les pas de son père : comme sa mère, son épouse est d'abord stérile (mais Isaac doit savoir mieux prier, et il aura des jumeaux, Esav et Jacob), et comme son père, devant Abimelech (ce roi est donc immortel ?) il la fera passer pour sa sœur : mais comme chat échaudé craint l'eau froide, cette fois si le roi ne se fera pas avoir, et le récompensera même, c'est incompréhensible.
Nous avons affaire à une famille de menteurs, de plus en plus menteurs au fil des générations :- Abraham a menti à Abimelech, Isaac ment à Abimelech. Jacob ment à tout le monde , et en premier à son père : "je suis Esav "dira-t-il par deux fois. C'est par deux fois aussi qu'il spoliera son frère, lui prenant et le droit d'ainesse et la bénédiction. Pauvre frère que la Bible, on ne sait pourquoi, n'aime pas. Il n'est pas bon d'être un ainé dans la Bible : Caïn, Ismaël, Esav. D'être un chasseur non plus : Caïn , Esav. Mais Esav est aussi un homme des champs, un homme simple et sans calcul, alors que Jacob, comme son père en son temps, est un homme "de la tente". Mais Esav ne veut pas tuer Jacob, du moins pas tout de suite. Esav pleure et se lamente, sa cause est juste et sa souffrance est sincère. Et Isaac, incapable de se protéger de son père, ne sera pas plus capable de protéger son fils ainé : aveugle il fut, aveugle il restera : aveugle à reconnaître ses enfants, aveugle à la souffrance de son fils préféré.
Un autre point de vue sur la parasha, celui de Delphine Horvilleur :
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