21.2.16

Ecoute le vent (24) : romans fleuves


Si Hatfield appréciait tant Jean-Christophe c'est d'abord, tout simplement, parce que ce roman retrace scrupuleusement la vie d'un homme, de sa naissance jusqu'à sa mort. La seconde raison, plus décisive encore, est qu'il s'agit d'un texte extrêmement long. Selon lui, les romans étaient en mesure de fournir des informations bien mieux que des plans ou des données chronologiques. Par ailleurs, il les tenait pour tout à fait véridiques. 
Il s'était toujours montré critique vis à vis de Guerre et Paix de Tolstoï. " Bien entendu,  notait-il, ce n'est pas sa longueur qui pose problème. Le problème c'est que l'espace n'est pas conceptualisé ; par conséquent, "ce roman laisse en moi un fatras d'impressions diverses." Dans l'expression "l'espace n'est pas conceptualisé", il fallait en fait entendre : "stérilité".
 Le roman qu'il préférait était un chien des Flandres. Et il demandait : " Dis donc, est-ce que tu crois qu'un chien puisse mourir, juste pour une image ?"
Ecoute le chant du vent, MURAKAMI Haruki, ch. 32

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