12.9.12

Danse, danse, danse (7) : un pire nécessaire


"Ca peut paraître idiot, mais j'aurais tout donné pour entendre à nouveau L'amour est bleu joué par le grand orchestre de Paul Moria. Comme je serai heureux si j'entendais cet air maintenant ! Ca me redonnerait une de ces santés ! Même Richard Claydermann, maintenant je serais capable de le supporter. Los Indios Tabaharas, José Feliciano, Julio Iglesias, Sergio Mendès, Partridge Family, 1910 Fruits Gum Company, tout ce que vous voudrez. Je pourrais supporter n'importe quoi. Je veux de la musique, n'importe quoi mais de la musique ! C'est trop silencieux ici. Même les chœurs Mitch Miller, je supporterais, même un duo d'Andy Williams et d'Al Martino. Arrête de penser à des trucs idiots, voyons. Mais je ne veux pas penser à rien. Tout est bon, du moment que ça remplit le vide de ma tête. A cause de la peur. La peur envahit plus vite un espace vide."
MURAKAMI Haruki, Danse, danse, danse, ch.10

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