31.5.09
Des courses laitières
Tôt levée hier matin pour cause d'insomnie, j'ai filé au Cours Saleya. J'y ai rapporté :
-deux chèvres mi-secs mangés chauds à midi avec de la riquette
-un chèvre frais à savourer avec les framboises
-un vache en cube ( rien à voir avec un apéricube svp )
-une plaquette de beurre
-un litre de lait de chèvre qui deviendra yaourt
annexe : courgettes rondes à farcir, et un navet raton laveur.
30.5.09
Dédicace (6)
Il est toujours tentant d’observer comment quelqu’un aborde un livre pour la première fois : certains se contentent de le regarder de loin sans oser le toucher. Comment sont-ils attirés : est-ce le titre, l’auteur, qui leur évoque des souvenirs précis, au goût de revenez-y, est-ce l’illustration, en médaillon ou pleine page, peinture chérie, photo troublante, ou rien tout blanc ? Certains retournent immédiatement le livre et lisent la quatrième de couverture, découvrant parfois la fin que le directeur de collection y a inscrite, peut-être par sadisme, comme une vengeance envers les lecteurs curieux. D’autres lisent le début, ou feuillettent, au hasard, cherchant un passage où accrocher l’œil. Certains restent là, accrochés, seconde après minute, mais ne se dirigent pas toujours avec vers la caisse. Certains lisent en catimini, regardent autour d’eux pour voir si personne ne les épie – je me plonge à cet instant dans l’observation méticuleuse de l’abribus extérieur-. Ceux-là sont dans le vrai : la lecture publique est une activité proprement impudique, elle révèle chez le voyeur tout un enchaînement d’interrogations : pour quoi ce livre- là ? une habitude, une excentricité ? pourquoi cette fréquentation, pourquoi ce manque de culture soudain comblé ? une vie double ou triple, pire une absence d’expression d’un sentiment refoulé pour la bourse, l’acupuncture, peut-être même la poésie ? Certains libèrent leurs deux mains, posent le livre bien à plat, feuillettent lentement. D’autres font tourner les pages à toute allure en marquant l’empreinte de l’articulation du pouce sur le papier glacé ; d’autres vont jusqu’à mouiller leur doigt à la tourne, quand le spectacle devient trop insoutenable, je fuis.
le son de chez moi, 14 : marionnettes nissardes
Pour la fête des mais, les vieilles marionnettes sont de sortie, et tout le monde s'y laisse prendre : pas d'effets spéciaux, pas d'esthétique, pas d'originalité, et pourtant tous sont là en plein soleil...
28.5.09
Au seuil du mois de Juin
"Les imperfections du quotidien s'effaceront devant des sourires affectueux. Recherchez la compagnie d'amis variés, avec qui les échanges sont d'une certaine hauteur....
Des changements d'équipe apporteront un nouveau souffle. Les journées se drouleront avec tension et complicité.Prévoyez des quiproquos les dix derniers jours...De l'humour"
;-)
27.5.09
Moi aussi j'aime bien les lucioles...
Mes notes de chevet (1) : Au printemps, c’est l’aurore
« Au printemps, c’est l’aurore que je préfère. La cime des monts devient peu à peu distincte et s’éclaire faiblement. Des nuages violacés s’allongent en minces traînées. En été, c’est la nuit. J’admire naturellement le clair de lune ; mais j’aime aussi l’obscurité où volent en se croisant des lucioles (...) »
Sei Shônagon, Notes de Chevet
Entre fin du printemps et début de l’été, j’aime le petit matin : la lumière qui pénètre à travers les interstices des persiennes m’éveille soudain et je n’ai qu’une envie, boire le bleu profond du ciel. C’est également ce bleu que je cherche et observe fonçant au crépuscule jusqu’à disparaître dans la nuit. Mais je hais les matins d’hiver qui me font partir au travail à la nuit comme un boulanger marchant vers le fournil.
Mes notes de chevet : présentation
C'est la folie des grandeurs : voici que je me prends pour Sei Shônagon.
J'ai trouvé l'eau si claire
18.5.09
le son de chez moi, 13
Une surprise : un peu de Crète pas trop loin de chez moi, à Castellar vers Menton
Café européen
Je ne sais si mon compagnon, japonais, peut comprendre l'émotion qui m'a saisie en observant les pièces sur la table. Mais je sais que j'irai voter le 7, en souvenir du temps où les pièces ne pouvaient qu'être identiques, en ce lieu où toutes ces nationalités sont représentées pourtant devant ce café, s'arrêtant devant des étals dérisoires de sucettes, même si elles n'ont pas gravi le chemin du Paradis.
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16.5.09
Dédicace (5)
Je pensais que je n'aimais pas la poésie, jusqu'à ce soir dans les Landes. Ce soir, couvrant le chuchotement des aiguilles de la forêt, John s'est mis à parler. Je n'ai pas compris tout de suite le sens que prenait la conversation, à quoi rimait cette succession de mots, de phrases et de textes. C'était de la musique avant toute chose, de rythmes et des souffles, de soupirs et d'échos. Je ne savais de qui était le texte et je n'en avais pour lors rien à faire. Je buvais la mélodie que développait la voix. Et cela dura, dura dans la nuit, se perpétua, tout un recueil à voix nue, sans partition, seulement pour moi, seulement pour chacun de nous.
Je croyais que je n'aimais pas la poésie.
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3.5.09
Le son du Japon, 34 : comment résister ?
Allez, encore une petite couche ? N'est-ce pas aussi un voyage dans le temps (Maritie et Gilbert Carpentier ;-) )
Pour retrouver la nostalgie nippone, 11
La chanson entêtante de ce film, présente partout me tapait sur les nerfs pendant tout mon voyage au Japon, et je n'étais pas spécialement attirée par le dessin. Maintenant que j'ai vu le film, ces impressions sont bien sûr balayées, et c'est tant mieux. Ah...
"Hans, quel joli nom !"
1.5.09
le son de chez moi 12 : défile du premier Mai
Certains diront que j'ai l'ironie facile : je réponds : nous sommes le premier Mai, et c'est tout à fait par hasard que j'ai rencontré ce troupeau peu avant midi sur la route de la chapelle Saint Jean à Saint Vallier. Et, comme pour ce genre de manifestation, il a bien fallu stopper la voiture, j'ai filmé depuis ma fenêtre, tout simplement... Que disaient-elles ? Sans doute quelque chose comme : "Barre-toi de mon herbe !"