Le pire, ce fut que la vie continua. C'aurait dû être comme lorsque, au cinématographe, le filme se coince dans l'appareil de projection et se bloque, puis que la chaleur de la lampe ronge l'image, d'abord juste une tache, puis un trou qui s'agrandit, un néant bordé de brun, où disparaiît tout ce qui, tout à l'heure encore, était visible sur l'écran, les visages, les têtes, les gens, les couples d'amoureux. Les premières minutes, le pianiste continue à jouer, puis il constate qu'il n'y a plus rien à accompagner, lève les mains des touches, au beau milieu de la mélodie inachevée, sans accord final. Après, le public vitupère le projectionniste, dans la salle la lumière s'allume et les gens restent assis, pas encore revenus dans le monde réel et train de se demander que serait la suite de l'histoire.
Si elle avait continué.
C'est ainsi que ça aurait dû se passer. Mais la terre ne s'arrêta pas de tourner.
Melnitz de Charles Lewinsky, p559
Rien a voir, mais ca me rappelle une anecdote amusante arrivee dans une petite salle de cinema parisienne.
RépondreSupprimerLa pellicule s'est mise a bruler a 10mn de la fin du film "My beautiful laundrette", juste au debut d'une scene d'amour torride.
Remous de frustration dans la salle...
Le projectionniste est arrive en salle, tout penaud, pour s'excuser, puis il s'est mis a raconter la fin du film!
"Heu, alors il le deshabille, puis nettoie ses blessures, puis heu...ils s'embrassent, et heu...
Tout le monde dans la salle etait plie, devant les efforts meritoires du pauvre gars!
C'etait bien sympa de sa part, mais pas le genre de scene facile a raconter.
Ca me fait penser que je n'ai toujours pas vu cette fin de film si prometteuse!
Quelle jolie scène !
RépondreSupprimerJ'ai adoré ce film. Ah Day Lewis était jeune ! Mmmm ! :-)
Moi aussi, meme sans avoir vu la fin, c'est un de mes films cultes!
RépondreSupprimerOn a les memes gouts!