...) Et vois-tu, parfois, j'ai cette idée qui me traverse l'esprit : peut être la chance est-elle quelque chose de tout à fait banal après tout. Les coïncidences se produisent un peu partout autour de nous, tout le temps. Mais la plupart d'entre nous n'y font pas attention, nous les laissons filer, s'échapper. Comme des feux d'artifice en plein jour. On entend une sorte de petite explosion, mais même si on lève les yeux vers le ciel, on ne voit rien. Pourtant, si nous avions véritablement envie que quelque chose se réalise, il y aurait une forme visible qui apparaîtrait dans notre champ visuel, comme un message en suspension. Alors nous serions en mesure de le voir très clairement et de déchiffrer sa signification. En le voyant là, devant nos yeux, nous serions étonnés, nous nous interrogerions : comment des événements si étranges peuvent-ils réellement advenir dans la vie ? Même s'il n'y a rien de véritablement étrange, en fait. Je ne peux m'empêcher de ressentir cela". (...)
Haruki Murakami, Hasard, hasard, in Saules aveugles, femme endormie
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Le Petit Page arrive sur la pointe de ses tabi, après avoir été averti du Japon...que Dvorah parlait de Murakami H....
RépondreSupprimerEt voilà...la luciole qui éclaira aussi "La ballade de l'impossible", et le "Hasard, hasard" qui fut le sujet d'une discussion avec une grande amie, amatrice, comme le Petit Page, de Murakami et des coïncidences!
Quel doux plaisir!
Le Petit Page, qui se demande s'il ne va pas rester là...jusqu'à "La fin des temps"!
Bonsoir Melissa,
RépondreSupprimerTu as toujours de très beaux textes intéressants et comme les choses arrivent peut-être de façon étrange, alors ces mots-ci tombent au bon moment.
J'adore lire les passages...
Merci
Cela fait très longtemps que j'ai cette vision des choses, et la retrouver chez Murakami, mon auteur préféré, est à la fois rassurant, étrange, excitant, troublant... Je me souviens d'une discussion avec un philosophe qui disait que la littérature n'avait aucune utilité. Quand je suis face à un tel événement, j'ai la preuve qu'il avait totalement tort. C'est cette sorte "d'utilité" que je cherche dans la littérature, cette proximité par l'écriture de quelqu'un que je ne connais pas et ne connaîtrai jamais, et pourtant dont je me sens si proche.
RépondreSupprimerSeriez-vous au Japon ? Veinard...
à Nancy :
RépondreSupprimerMerci à toi !
Hasard, hasard : littérature ? voir la réponse à Petit Page ! ;-)
Le Petit Page n'est pas au Japon, hélas...mais il est en contacts quotidiens avec Shizuka, ainsi que, par la lecture et la pensée, avec Murakami H., Taniguchi, et Issa...( et tant d'autres... )
RépondreSupprimerLe Petit Page, qui comprend parfaitement votre réponse!!!!!!