"Je me rendis dans la salle de bains, pris dans le tiroir le flacon de Christian Dior offert par un inconnu, et le débouchai. Le parfum que je respirai était bien celui qui se dégageait de derrière les oreilles de Kumiko le matin de son départ. Je vidai lentement le flacon dans le lavabo et un parfum de fleurs se répandit dans toute la salle de bains (je n'arrivais absolument pas à me souvenir du nom de cette fleur) comme s'il réveillait brutalement ma mémoire. Au milieu de ces puissantes effluves, je me lavai la figure et les dents."
Chroniques de l'oiseau à ressort, MURAKAMI Haruki, deuxième partie L'oiseau prophète, ch.4, Perte de la grâce divine ; prostituée de la conscience.
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