C'est bien agréable quand la grande porte n'est jamais surveillée avec tant de prudence, pas plus au milieu de la nuit qu'à l'aurore; on peut sortir à la rencontre de celui qui vient vous voir, quelque prince ou quelque seigneur en service au Palais Impérial. On passe la nuit d'hiver en conversations. On laisse relevées les fenêtres de treillis, et après le départ du gentilhomme, on le regarde au loin qui s'en va. C'est encore plus charmant quand il part au matin, à l'heure où la lune pâlie est encore visible. Après que le visiteur s'est éloigné en jouant de la flûte, je ne puis dormir tout de suite; j'aime à m'assoupir peu à peu, en parlant de lui avec mes compagnes, en disant et en écoutant des poèmes.
Sei Shônagon, Notes de Chevet
Mes notes de chevet :
Quelle veinarde quand même cette Sei !
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