21.5.21

En cheminant avec la parasha (36) : Nasso : l'infidélité est un mot féminin

Le rituel de Sotah, Jan Luyken


Au milieu de cette parasha, entre la suite de la liste des tâches et celle des offrandes d'inauguration, deux lois.

Une à propos du nazirat, c'est-à-dire du retranchement du peuple par l'abstinence d'alcool , en fait de raisin, sous toute ses formes, et du nazir qui physiquement se laissera pousser les cheveux, se distinguant ainsi du reste du peuple. Ce qui me frappe, c'est que cette rupture, quel qu'en soit le motif, ne peut être éternelle : elle a un commencement, et une fin, marqués par des étapes visibles de tous. On ne peut donc, quand on est juif, être ermite ou anachorète pour toujours, et si l'on décide de l'être , on est étroitement surveillé par le reste de la communauté, qui veille, y compris s'il y a rupture accidentelle du statut.

La deuxième parle de la femme sotah, la femme supposée être infidèle. Le rituel parait étrange, injuste. Mais pourtant, il protège la femme du crime d'honneur, obligeant la famille à se plier au jugement de Dieu en l'absence de témoignage. Il oblige à la laver de toute faute, en cas de réussite, la gratifiant même de fertilité comme dédommagement de l'épreuve endurée. Mais, j'allais dire "bien sûr", on ne dit rien de ce que serait un homme "sotah"... voyons, il ne faudrait pas exagérer ...
 

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