12.2.21

En cheminant avec la parasha (19) : Michpatim : esclave, pour toujours ?

                                                    Juif du Caire. Bruyn Cornelis
 


Avec cette parasha, on sort du récit biblique et commence l'énonciation des lois dictées par l'Eternel.

Sans ce long passage figurent des choses essentielles comme le rapport à autrui, à ses propriétés, à son bétail, ses rapports avec ses ennemis, les trois grandes fêtes. Mais les premières lignes m'intriguent : on commence par rappeler les lois de l'esclavage. On pourrait penser qu'après l'énoncé des Dix Paroles, il fallait aborder les fondements, les choses essentielles, valables pour tous quelle que soit sa position sociale. Mais il semble que non. Peut-être le rédacteur cherche-t-il à ce que l'auditeur, imprégné des fondamentales dix paroles, puisse assouplir un peu son attention et se recentrer peu à peu pour aboutir à l'énoncé des célébrations fondamentales en fin de discours ?

Il n'empêche. Pour un peuple qui vient de sortir de l'esclavage d'Egypte, c'est étonnant d'entendre immédiatement cette notion pour organiser la société. Peut-être est-il indispensable de rappeler que l'esclavage, nécessité économique pour le pauvre, ne peut durer éternellement chez les Hébreux, limité à six ans sans contrepartie. Que l'homme est libre de rester esclave s'il le souhaite. Mais son maître peut aussi l'enchaîner pour toujours en lui donnant une femme dont il aura des enfants, sans possibilité de les récupérer , ou il doit les abandonner à leur sort. Le destin des femmes esclaves en dehors des esclaves sexuelles n'est pas clair : ont-elles la possibilité de s'affranchir si elles sont célibataires, comme pour l'homme ? Ce n'est pas dit ...

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