" Le Tsukuru qui revint à Tokyo cet été-là était sous l'emprise d'une sensation étrange : c'était comme si la composition de son corps avait été totalement renouvelée. Toutes les choses qui lui étaient familières jusqu'alors avaient pris des teintes différentes, comme s'il les voyait à travers un filtre spécial. Il se mettait à entendre des sons inconnus jusque là et il était incapable de percevoir ceux qu'il avait entendus auparavant. Lorsqu'il essayait de bouger son corps, il s'apercevait que ses mouvements étaient terriblement gauches. On aurait dit que la nature de la pesanteur environnante s'était modifiée."
L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pélerinage, Murakami Haruki, ch.2
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