" Ce qui subsista ensuite, ce fut seulement une pensée paisible qui ressemblait à de l'acceptation. Elle n'avait pas de couleur. C'était une émotion neutre, qui rappelait une bonace. Il était assis dans une vieille salle vide, seul, et il écoutait avec beaucoup d'attention le bruit creux de la grande et antique pendule murale qui égrenait le temps. Sans un mot, sans détourner le regard, il restait simplement les yeux fixés sur la progression des aiguilles. Ses émotions captives dans le vide de son cœur, enveloppé dans plusieurs couches d'une fine membrane, à chaque heure, il vieillissait inexorablement.
L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pélerinage, Murakami Haruki, ch.3
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