Ta voix voix ! Ta voix ! Elle est plus fraîche et plus franche que l'eau ! On dirait de l'eau pure sur lèvres... On dirait de l'eau pure sur mes mains ... Donne-moi tes mains. Oh ! tes mains sont si petites !
(...)
Où es-tu ? Je ne t'entends plus respirer?
- C'est que je te regarde.
- Pourquoi me regardes-tu si gravement ? Nous sommes déjà dans l'ombre. Il fait trop noir sous cet arbre. Viens dans la lumière. Nous ne pouvons pas voir combien nous sommes heureux. Viens, viens, il nous reste si peu de temps.
- Non, non, restons ici... Je suis plus près de toi dans l'obscurité.
- Où sont tes yeux ? Tu ne vas pas me fuir ? Tu ne songes pas à moi en ce moment.
- Mais si, je ne songe qu'à toi.
- Tu regardais ailleurs?
- Je te voyais ailleurs.
Pelleas et Mélisande, Acte 4, scène 3. Debussy, Maeterlinck
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