16.1.23

Mon journal de Hanouca : Jour 4. Hanoukias

Chaque Juif est attaché à une hanoukia qui est quelque part dans le monde. Certains ont la nostalgie de celle de leur enfance, perdue dans un déménagement, échappée lors d’un héritage, spoliée, que sais-je encore tout est possible … D’autres ont acheté la leur dans le souk de Jérusalem, au rayon souvenirs, et on ne sait pas toujours trouver les bougies qui vont avec. D’autres hanoukias sont plus précieuses, en argent, et on les astique toute l’année, si bien que l’on n’ose pas le moment venu les allumer de crainte de les salir et on se rabat sur celle du bazar yéroushalmite. Les plus prisées sont à l’huile d’olive, donc sépharades … comme la mienne, par exemple, qui vient de la boutique du musée d’Israël. Je la range précieusement pour avoir le plaisir de la redécouvrir chaque année, mais surtout pas à la cave, j’ai trop peur qu’elle soit volée. Hors format, j’ai mis longtemps à lui trouver une base, car l’huile, ça coule partout, avec moi une fiole ne durerait pas huit jours mais bien moitié moins. Je l’allume chaque soir avec une joie extrême, je savoure chaque jour , jusqu’à la dernière étincelle. Jusqu’à la pleine lumière du 8e jour, avec une once d’amertude pour la finitude qu’elle implique.


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