"J'ignore depuis combien de temps je suis assis sur ce banc dans le parc. Il n'y a presque plus de lumière mais, tant qu'il y en avait, j'avais la possibilité d'admirer les statues. Un ours, un hippopotame, quelque chose avec des sabots fendus qui, à mon avis, est une chèvre. En venant, je suis passé devant une fontaine. Le bassin était à sec. j'ai jeté un coup d'œil pour voir s'il y avait des pièces de monnaie au fond. Mais il n'y avait que des feuilles mortes. Elles sont partout à présent, elles tombent, tombent, rendent le monde à la terre. Il m'arriver d'oublier que le monde ne suit pas le même rythme que moi. Que tout n'est pas sur le point de mourir, ou que, si cela doit mourir, c'est pour ensuite revenir à la vie, il suffit d'un peu de soleil et des encouragements habituels. parfois je pense : je suis plus vieux que cet arbre, plus vieux que ce banc, plus vieux que la pluie. Et pourtant. Je ne suis pas plus veiux que la pluie. Elle tombe depuis des années et après mon départ elle continuera à tomber. "
L'histoire de l'amour, Nicole Kraus
20.5.17
13.5.17
Histoire de l'amour (3) : cinéma
De temps en temps, quand j'avais fini, j'allais voir un film. C'est toujours, pour moi, un événement important. (...) J'aime bien m'asseoir tout à fait devant, j'aime bien que l'écran emplisse tout mon champ de vision de sorte que rien ne me distraie du moment présent. Et alors j'aimerais que ce moment dure toujours. Je ne peux vous dire à quel point je suis heureux de le regarder la-haut, agrandi. Je dirais plus grand que nature, mais je n'ai jamais compris cette expression. Qu'est-ce qui est plus grand que la nature ? Etre assis au premier rang, lever les yeux vers un beau visage de femme grand comme un immeuble de deux étages et sentir les vibrations de sa voix vous masser les jambes, tout cela vous aide à vous rappeler les dimensions de sa vie."
Nicole Kraus, Histoire de l'amour, ch. les derniers mots sur terre
Nicole Kraus, Histoire de l'amour, ch. les derniers mots sur terre
12.5.17
Histoire de l'amour (2) : on n'y croyait pas ...
"Des rumeurs couraient sur des choses incompréhensibles et, comme nous ne pouvions pas les comprendre, nous n'avons pas réussi à les croire, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucun choix et qu'il soit trop tard."
Nicole Kraus, Histoire de l'amour, ch. les derniers mots sur terre
Nicole Kraus, Histoire de l'amour, ch. les derniers mots sur terre
11.5.17
Une minute de silence
https://sadside-melissa.blogspot.fr/2007/05/une-minute-de-silence.html
Notre histoire, tu la verras défiler dans ta tête
Alors chut, pose doucement un doigt devant ta bouche
Et lutte, efface de ta mémoire ces mots qui nous touchent
Brûle, ces images qui nous plongent dans la solitude
Ecoute, ce qu'il reste de nous
Immobile et debout
Une minute de silence
Ce qu'il reste, c'est tout
De ces deux cœurs immenses
Et de cet amour fou
Et fais quand tu y penses
En souvenir de nous
Une minute de silence
Ecoute passer mes nuits blanches
Dans tes volutes de fumée bleue
Cette minute de silence
Est pour nous deux
Ecoute, ce qu'il reste de nous
Immobile et debout
Une minute de silence
Ce qu'il reste, c'est tout
De ces deux cœurs immenses
Et de cet amour fou
Et fais quand tu y penses
En souvenir de nous
Une minute de silence
Une minute de silence
Michel Berger
Notre histoire, tu la verras défiler dans ta tête
Alors chut, pose doucement un doigt devant ta bouche
Et lutte, efface de ta mémoire ces mots qui nous touchent
Brûle, ces images qui nous plongent dans la solitude
Ecoute, ce qu'il reste de nous
Immobile et debout
Une minute de silence
Ce qu'il reste, c'est tout
De ces deux cœurs immenses
Et de cet amour fou
Et fais quand tu y penses
En souvenir de nous
Une minute de silence
Ecoute passer mes nuits blanches
Dans tes volutes de fumée bleue
Cette minute de silence
Est pour nous deux
Ecoute, ce qu'il reste de nous
Immobile et debout
Une minute de silence
Ce qu'il reste, c'est tout
De ces deux cœurs immenses
Et de cet amour fou
Et fais quand tu y penses
En souvenir de nous
Une minute de silence
Une minute de silence
Michel Berger
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Histoire de l'amour (1) : langue maternelle
"Nous restons souvent assis à ma table de cuisiene. Tout un après-midi peut s'écouler sans que nous prononcions un seul mot. Quand nous parlons, ce n'est jamais en yiddish. Les mots de notre enfance nous sont devenus étrangers - nous ne pouvions plus les utiliser de la même façon, alors que nous avons choisi de ne pas les utiliser du tout. La vie exigeait une nouvelle langue."
Nicole Kraus, Histoire de l'amour, ch. les derniers mots sur terre
Nicole Kraus, Histoire de l'amour, ch. les derniers mots sur terre
1.5.17
Mes notes de chevet (125) : gens qui prennent des airs savants
"Une maîtresse de maison de la basse classe, prend aussi des airs savants. C'est déjà drôle quand son mari est stupide, mais elle trouverait le moyen de donner des leçons à un homme vraiment intelligent."
Notes de chevet, Sei Shônagon
Mes notes de chevet : vous voyez qui je veux dire ?
Notes de chevet, Sei Shônagon
Démon riant, Hokusai
Mes notes de chevet : vous voyez qui je veux dire ?
Cent vues (102) : tout est bien qui finit bien
Taibi ippitsu no Fuji
Un Fuji tout simple , une grosse tache d'encre ... Aujourd'hui, plus que jamais, je veux croire que c'est le Fuji qui chasse la tache ...
Libellés :
cent vues,
Hokusai,
Hokusai et le Mont Fuji,
mont Fuji
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