9.5.18

De Pessah à Chavouot : Psaume 39

traduction du rabbinat
1 Au chef des chantres, à Iedouthoun. Psaume de David. 2 J’ai dit: "Je veillerai à ma conduite, pour ne pas pécher avec ma langue; j’aurai soin de mettre un frein à ma bouche, tant que le méchant sera en face de moi." 3 Je me suis renfermé dans un mutisme complet, j’ai gardé le silence, en l’absence du bonheur, alors que ma douleur était pleine de trouble. 4 Mon cœur était brûlant en moi en méditant, je sentais comme un feu ardent; sur mes lèvres se trouvaient ces paroles: 5 "Fais-moi connaître, Eternel, ma fin, et quelle est la mesure de mes jours: que je sache combien je suis peu de chose. 6 Voici, tu as strictement limité mes jours, ma vie terrestre est comme un rien devant toi; oui, tout homme placé [sur terre] n’est qu’un souffle. Sélah! 7 Oui, les mortels s’avancent comme une ombre! Oui, ils s’agitent dans le vide, amassant [des biens] sans savoir qui les recueillera." 8 Et maintenant quel est mon espoir, Seigneur? Mon attente se tourne vers toi. 9 Délivre-moi de tous mes péchés, ne m’expose pas aux outrages des gens de rien. 10 Je reste muet, je n’ouvre pas la bouche, car c’est toi qui as [tout] fait. 11 Détourne de moi tes coups, je succombe sous l’atteinte de ta main. 12 Par les sanctions qu’entraîne l’iniquité, tu châties l’homme; comme fait la teigne, tu consumes ce qu’il a de précieux; oui, l’homme tout entier n’est qu’un souffle! Sélah! 13 Ecoute ma prière, Eternel, prête l’oreille à mes cris, ne reste pas silencieux devant mes larmes: car je suis un étranger en ta présence, un simple passager comme tous mes ancêtres. 14 Donne-moi un peu de répit, pour que je puisse respirer, avant que je m’en aille et que c’en soit fait de moi.



traduction Louis Segond :
  1. Au chef des chantres. À Jeduthun, Psaume de David.
  2. Je disais : Je veillerai sur mes voies,
    de peur de pécher par ma langue ;
    je mettrai un frein à ma bouche,
    tant que le méchant sera devant moi.
  3. Je suis resté muet, dans le silence ;
    je me suis tu, quoique malheureux ;
    et ma douleur n’était pas moins vive.
  4. Mon cœur brûlait au dedans de moi,
    un feu intérieur me consumait,
    et la parole est venue sur ma langue.
  5. Éternel ! dis-moi quel est le terme de ma vie,
    quelle est la mesure de mes jours ;
    que je sache combien je suis fragile.
  6. Voici, tu as donné à mes jours la largeur de la main,
    et ma vie est comme un rien devant toi.
    Oui, tout homme debout n’est qu’un souffle.
    Pause
  7. Oui, l’homme se promène comme une ombre,
    il s’agite vainement ;
    il amasse, et il ne sait qui recueillera.
  8. Maintenant, Seigneur, que puis-je espérer ?
    En toi est mon espérance.
  9. Délivre-moi de toutes mes transgressions !
    Ne me rends pas l’opprobre de l’insensé !
  10. Je reste muet, je n’ouvre pas la bouche,
    car c’est toi qui agis.
  11. Détourne de moi tes coups !
    Je succombe sous les attaques de ta main.
  12. Tu châties l’homme en le punissant de son iniquité,
    tu détruis comme la teigne ce qu’il a de plus cher.
    Oui, tout homme est un souffle.:Pause
  13. Écoute ma prière, Éternel, et prête l’oreille à mes cris !
    Ne sois pas insensible à mes larmes !
    Car je suis un étranger chez toi,
    un habitant, comme tous mes pères.
  14. Détourne de moi le regard, et laisse-moi respirer,
    avant que je m’en aille et que ne sois plus !

Stravinsky a inclu les versets 13 et 14 dans le premier mouvement de sa symphonie des psaumes

Mon extrait :
"Oui, tout homme debout n’est qu’un souffle. "

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