3.8.15

Rituels d'été (1) : le bain

Sans titre
De bon matin, enfiler le maillot, rouler la rabane, fermer la fermeture éclair de mon sac à fleurs berlinois. Le boulevard est encore calme, à l'ombre un petit vent caresse les cheveux. Traverser la Prom en croisant les vélos, les joggueurs et le commis qui a acheté des baguettes industrielles pour la plage privée et les a glissées dans un sac Little Marcel.
Descendre sur la plage toute proprette, débarrassée des canettes de bière et des cartons de pizza laissés par les noctambules qui pullulent en ces temps de canicule. L'eau aussi est transparente, pas encore opacifiée par les remous et l'huile solaire. Les plus vieux sont déjà installés, certains roulent déjà leur serviette pour repartir.
Dérouler la rabane, sortir la serviette, enfiler les chaussures, sortir les lunettes de l'étui.
L'eau est fraîche, délicieuse. Trois respirations et hop. Quarante crawlées vers le large. Petite pause, coup d'œil vers le parasol détecté comme repère au départ. Le Negresco tout brillant sous l'azur et le dôme-petit-frère voisin. Planche, tout devient calme, silencieux, la mer a aspiré le vent. Quarante crawléees dos sécures, aucun voisin à heurter, les nuages à contempler et de temps en temps les palmiers de la Prom pour rétablir la ligne de mire.
Retour même programme, vers la plage et les premiers signes d'agitation, les vacanciers plantent les relax, gonflent les bouées, trempouillent les bébés.
Montée des galets, essuyage avec la serviette Obélix de la station Total, rhabillage. La rabane un peu effilée mais dont je n'ai pas trouvé l'identique chez le Russe, est repliée et roulée, petit nœud sur le tissu tahitien, petit tas mouillé dans le sac recyclable. Traversée de la Prom, les joggueurs sont rentrés. Remontée du boulevard, les couleurs sont plus vives, les bruits plus perceptibles et comme une petite musique de soleil, d'embruns, de caresses de galets. Un nouveau jour d'été commence...

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