8.7.12

La fin des temps (55) : ego

Mais je finissais toujours par revenir au même point, comme un bateau au gouvernail tordu. C'était ça, moi-même. Ce "moi-même" n'allait nulle part. "Moi-même" était toujours là et attendait seulement que je revienne à lui.
Fallait-il appeler cela le désespoir ?
Je n'en savais rien. C'était peut-être du désespoir. Tourgueniev aurait peut-être appelé ça la désillusion. Dostoïevsky l'aurait appelé l'enfer, et Somerset Maugham la réalité. Mais quel que soit le nom qu'on lui donne, c'était "Moi-même".
Murakami Haruki, La fin des temps, pays des merveilles sans merci, ch.33, Lessive par un jour de pluie-Location de voiture-Bob Dylan

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