10.2.13

Chroniques de l'oiseau à ressort (66) : sans réserve

"il lui arrivait, en rentrant de son travail, de se dire à la vue de sa femme et de sa fille qu'elles étaient des êtres humains tout à fait différents de lui avec qui, après tout, il n'avait aucun lien. Elles étaient des entités si séparées de lui qu'il ne pouvait pas même espérer les connaître vraiment, elles existaient à des années-lumière de lui. Et, chaque fois, la pensée le traversait qu'il n'avait pas choisi que ces deux êtres fissent partie de sa vie- ce qui ne l'empêchait pas de les aimer inconditionnellement, sans la moindre réserve."
MURAKAMI Haruki, Chroniques de l'oiseau à ressort, 3e partie l'oiseleur, ch. 28 : Chroniques de l'oiseau à ressort#8 ou le second massacre maladroit

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