1. Un kippour de rêve, de mon ami Alain Amiel
2. Mais, au temps du Corona, ce n'est pas comme ça. C'était toute seule chez moi. Une sorte de confinement volontaire : ne pas vouloir aller travailler, comme pour profiter de mon "dernier kippour de classe", mais un peu en fraude quand même, donc ne pas se faire voir.
Pourquoi aller à la synagogue, fraternelle d'habitude, chaleureuse, pleine à craquer de gens que l'on ne voit souvent que là et à cette occasion, de gens qui se rapprochent comme si en jour il n'y avait que cela de possible ? A quoi bon entendre le borborigme des prières masquées, même le chofar l'arbore. A quoi bon adhérer au programme j'ai ma place-payée-reservée-bracelet-vigile dans l'entresoi. Tout cela pour peut-être transmettre le virus, ou l'attraper.
3. Mais il reste youtube, heureusement, et les chansons de circonstance, et dans la couleur ...
4. Il reste aussi Aharon Appelfeld, ou au moins ces écrits, que l'on a le temps de lire en l'absence du réseau en jeûne :
"Pour une raison ou pour une autre, ma propre destinée me poussa vers la littérature. Dans ma grande naïveté, j'étais certain qu'elle se tenait au fond de ma capacité à poser les bonnes questions. Il est sûr qu'à sa manière, la littérature pose en effet ces questions et à la fois y répond, mais sa force ne repose pas sur des énoncés, des blâmes ou des sermons, mais plutôt sur les détails, qui sont invisibles pour l'œil et sur lesquels, si l'on veut, le monde repose."
Aharon Appelfeld, L'héritage nu, conférence 1 p 48.
5. Et une piqûre de rappel de Delphine Horvilleur
Aharon Appelfeld, L'héritage nu, conférence 1 p 48.
5. Et une piqûre de rappel de Delphine Horvilleur
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