16.2.19

Meurtre et Commandeur (66) : décontraction


"je pris un long bain, me réchauffai le corps. Puis je me versai ce qui restait dans la bouteille de Chivas Regal, l'équivalent d'un verre, pris deux glaçons dans le congélateur et les rajoutai, regagnai le salon. Ensuite, tout en buvant mon whisky, je mis sur la platine l'un des disques que je venais d'acheter. Quand cette mélodie résonna dans le salon de cette maison sur la montagne, au début, je ne pus m'empêcher de sentir qu'elle n'était pas vraiment à sa place. L'atmosphère de la pièce, depuis de longues années, s'était ajustée et harmonisée à la musique classique? Mais j'étais habitué à ces sons contemporains et, bien vite, la nostalgie l'emporta sur la discordance. Et enfin je ressentis une sensation agréable, comme si les muscles de tout mon corps se relâchaient l'un après l'autre. "
MURAKAMI Haruki, Le Meurtre du Commandeur, Livre 2, ch.45, Quelque chose se prépare, ed.Belfond

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