17.7.16

Nous mourons tous par petits bouts : Prom Party (1)

Drôle de période.

Moi qui ai toujours adoré les feux d'artifices, je n'aurais raté pour rien au monde celui du 14 juillet.
Je ne l'ai pas raté, bien sûr, et je suis allée à l'endroit le plus stratégique, la plage du Palais de la Méditerranée, de façon à avoir les barges de chargement des tirs juste en face, devant moi, avec une meilleure visibilité et moins de public que vers la place Masséna.
Si j'avais pu, j'aurais pris la ligne 23 qui m'aurait laissé boulevard Gambetta, face au High. Mais le feu d'artifice étant à 22h, à cette heure là pas de 23. Donc le tram, par l'Est de la Prom.
Après le feu d'artifice, un peu trop court à mon goût, je serais bien allée vers l'Ouest, pour chercher dans la Prom Party les Petites Ouvreuses que je n'avais pas vu à l'aller. Mais H. m'en a dissuadée, par là il n'y a rien, et puis il va pleuvoir, rentrons.
C'est comme cela que je n'ai rien vu. C'est comme cela que prise dans la vague de la foule en panique, je n'ai pas eu peur un seul instant. Je n'y ai pas cru. Même si j'ai couru, comme les autres, longtemps. J'ai pensé à un délire de foule, le même d'ailleurs qui a saisi le Cours Saleya.
Les incrédules meurent comme les autres. Ceux qui croient au ciel et ceux qui n'y croient pas. Cela ne change rien.
Je ne me remets pas vraiment de ne pas être morte un soir de quatorze juillet après le feu d'artifices...

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