15.1.11

Mes notes de chevet, 44. Choses splendides


« ... un chambellan arrive, comme messager du Souverain, auprès d’une fille noble qui sera plus tard épouse impériale ou impératrice. Avant même de prendre la lettre qu’il apporte, la dame, pour qu’il s’asseye, fait passer un coussin par dessous le store ; à ce moment, il aperçoit le bas de sa manche, d’où sortent de riches étoffes. Je ne pense pas qu’il ait l’habitude de voir, du matin au soir, une chose aussi jolie. Si le chambellan appartient à la garde impériale ou à la garde du Palais, il est encore plus gracieux qu’un autre lorsqu’il tire et étale, pour s’asseoir, la traîne de son vêtement de dessous. Quelle impression peut-il ressentir en son cœur, quand le maître de maison daigne lui présenter lui-même une coupe de vin de riz ? »
Sei Shônagon, notes de chevet

estampe d’Utamaro

Mes notes de chevet : contrairement à Sei Shônagon, j’aime les iris. Une des plus belles images de mes souvenirs est celle de les voir poindre leurs fleurs dans les petits ruisseaux qui longent les routes perdues dans la campagne périgourdine, au seuil du printemps.

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