Certains disent que je ne pense qu’à manger ici.
Ils sont vraiment hors contexte.
Je suis ici, dans cette toute petite ville japonaise, avec peu de responsabilités, sauf celle de préparer à manger pendant la semaine.
Mais c’est toute une aventure.
Dans le supermarché, très grand, la nourriture est abondante, très fraîche. Je n’ai que très peu de repères : -je déchiffre à grand peine hiragana et katakana, les syllabaires, qui me permettent parfois de mettre un nom japonais sur la denrée, mais comme mon vocabulaire est très limité… La plupart des mots sont écrits en kanjis (idéogramme), et je suis alors analphabète.
-Je ne peux même pas me fier à ce qu’il y a dans le paquet, même s’il est transparent : je ne reconnais rien ! Même le rayon légumes est quasi-inconnu.
Alors je joue, un peu comme dans les labyrinthes à la mode en France pour les touristes : je cherche la farine avec un papier griffoné en katakana,ou j’achète un paquet au hasard qui m’inspire et je l’ouvre à la maison. Quand je ne sais pas ce que c’est ou comment le cuisiner, je regarde sur internet, ou j’attends Hatsuo.
Et je découvre un monde étonnant, délicieux, fait de saveurs inconnues, de textures inconnues. Je veux apprendre le maximum dans mon temps limité.
La nourriture est un moyen de comprendre cette culture, l’appréhension des choses, l’appréciation des choses. Et c’est un grand plaisir de le faire ainsi.
Pour illustrer, j’ai trouvé sur le site de Mimi (http://mon-japon.over-blog.com), site incomparable pour connaître le Japon , un extrait d’une série japonaise. Alors, régalez-vous…
Ce que tu écrit est magnifique.
RépondreSupprimerIl est bien évident que je plaisante en disant que tu ne pense qu'à manger!
Il n'y a qu'à te voir sur les photos.
Pardon kiji, j'ai fait une fausse manip et j'ai effacé votre commentaire ! en plus j'ai perdu votre courriel ! Vous pouvez reposter quand vous voulez !
RépondreSupprimerAmitiés