11.10.10

Mes notes de chevet, 37. Choses peu rassurantes

 


... Manger des fraises dans l’obscurité.
Une fête où l’on ne connaît personne.
Sei Shônagon, Notes de chevetEstampe d’Hiroshige

Mes notes de chevet :
Le téléphone qui sonne la nuit. Parfois simplement le téléphone qui sonne, et un numéro qui s’affiche.
Autrefois les mauvaises nouvelles arrivaient par courrier. La lettre était parfois bordée de noir, avec un faire-part imprimé. Quelquefois la nouvelle s’affichait dehors, dans la rue. Maintenant, elle suit des trajets plus rapides, comme s’il fallait savoir tout tout de suite, comme si le chagrin devait suivre un trajet plus rapide. Comme s’il était intolérable que le chagrin se fasse attendre.

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