25.2.08

hokusai et le mont Fuji, semaine 9

kôshû inume-tôge (le col d'Inume dans la province de Kai)


Dans cette gravure, je me vois toujours à droite, sur la pente escarpée, sur un col du pays basque, tôt par un matin ensoleillé d'été. Je ne me souviens pas du nom de l'endroit. Il y avait des palombières sur la ligne du col, inoccupées, comme un rappel de la cruauté vaine des hommes en un si bel endroit.

21.2.08

le bonheur à la paille


La fenêtre est ouverte. Le soleil, la chaleur, entrent par cascades. On entend de petits oiseaux gazouiller. Tony est couché sur le tapis. Je repasse du linge. Il aide Léa à faire son algèbre. C'est une image d'Epinal, ou plutot Rossignol, comme celle que l'on peut en trouver dans la méthode Bocher. Tout ça pour en arriver là dirait un pilier du MLF. Un bonheur à pleurer dirait une autre. Oui, c'est vrai, les larmes me montent aux yeux. Mais je ne veux pas pleurer. Je bois le bonheur à la paille. Dans un grand verre.

19.2.08

Le mausolée Hanbury


C'est un bel endroit pour reposer. Paisible, tout près de la maison. Parmi les feuilles, une touche africaine parmi toute cette Italie. Ce jardin est une merveille. Un havre de lumière, de verdure, une atmosphère précieuse et simple. Mais pas intime comme à la serre de la Madone. Une impression d'immensité...

Un dragon italien


S'il vous plait, ne dites pas : encore ! Oui oui je sais ! Je suis allée me promener en Italie, à Vintimille, dans les jardins anglais d'Hanbury. Ce n'est pas ma faute ! Bien sûr, bien sûr, il y avait des choses plus italiennes. Bien sûr. Mais avouez qu'il est beau ce dragon !

hokusai et le mont Fuji, semaine 8


bushû tamagawa (la rivière Tama dans la province de Musashi)

16.2.08

Tania de Montaigne 1 : la langue maternelle

Tokyo c'est loin, de Tania de Montaigne, je l'ai acheté à cause du titre, et puis à cause du résumé de l'histoire qui me rappelait un peu la mienne. J'ai beaucoup aimé au début, mais ensuite, au Japon, l'histoire retombe comme un soufflé. Mais le plaisir de petits extraits reste délicieux, comme celui-ci :
"Je dis personne ne sait qui je suis, et c'est faux. Une personne sait, depuis toujours, avant moi peut-être. Ma mère me sait, avant que je parle, avant les mots, elle me savait déjà. C'est vers elle que je vais, sans réfléchir, avec mon sac sur l'épaule et mon tailleur de dame. Je vais vers la seule qui puisse faire mon mutisme sans trouver ça étrange. Une mère sait faire avec les mots, c'est par là qu'elle a commencé, avec les phrases qu'elle retire de sa bouche pour vous les donner à mâcher, à goûter. Elle vous a donné des mots, des tables, des arbres, des nuages. Votre table n'est pas celle du voisin et pourtant c'est la table de tout le monde, le mystère est là. Elle a donné la becquée un par un , mot par mot, des verbes, des adjectifs, des noms propres, des noms communs, un peu chaque jour. Elle a attendu qu'on les digère, elle a tapoté votre dos. Elle a expliqué l'abstrait et le concret. On n'a pas toujours compris, ona cherché la liberté dans les supermarchés, un pot de liberté, un rouleau. On n'en a pas trouvé et on a été déçu, comme quand on a appris que le père Noël n'existait pas. Elle vous a donné le père Noël, ce gros monsieur immortel qui circule en rennes. En y repensant aujourd'hui, on s'étonne d'avoir pu croire un truc pareil, le type de 200kg qui passe par des trous de cheminées de 50cm de diamètre. Le type habillé en rouge et blanc qui sort de la cheminée sans une tache. Mais à l'époque c'était impossible que ce soit faux puisque c'est elle qui vous le disait, bien sûr que c'était vrai. Et puis un jour elle vous l'a repris le père Noël, elle vous a dit bah oui, te voilà grand, tout ce qui nous entoure doit mourir, moi y compris. ... Ce que je sais : c'est triste quand le père Noël meurt."

15.2.08

Près du bassin du jardin de la Serre de la Madone


Ici dans mon pays, beaucoup de gens n'aiment pas les riches, et les maudissent.
Je me suis assise là, entre les deux fenêtres, sous la manivelle. C'est un très bel endroit. Paisible, précieux et simple. Empli de trésors botaniques qui n'ont l'air de rien. Tout cela était à un seul homme, qui y a mis tout son amour, et une partie de sa fortune. Heureusement, à sa mort, de petites gens se sont battus pour que tout ceci soit conservé. Maintenant, c'est aussi à moi, et je puis m'y promener à loisir. Et m'y asseoir près du bassin. Mais je regrette vraiment que plus personne n'y vive. Un paradis passager. Mais un vrai paradis.

Le Temple de l'Amour



Ici, c'est le Temple de l'Amour. Une Folie, très belle, colonnade antique et tout et tout. Romantique à souhait à deux. Cafardeux au possible seul.
Mais pour lui, c'est un toboggan. C'est tout.

14.2.08

Aujourd'hui c'est la saint Valentin


Aujourd'hui, j'ai croisé dans la rue toutes sortes d'hommes avec des bouquets. Un jeune avec un bouquet de roses dans sa poussette de marché; un vieux avec une canne et un bouquet de fleurs des champs. Je n'ai pas croisé le mien. Mais j'ai son bouquet sur mon buffet.

13.2.08

Origamis


J'ai trouvé ceci par hasard : une petite merveille.
Le site du film: http://www.salvadorsimo.com/Insight.html

Au revoir Henri Salvador

C'était dans mon enfance. Je regardais Salves d'or à la télévision. Henri Salvador faisait tous les rôles. C'était le high tech de l'époque au niveau des trucages, et je regardais totalement médusée. Zorro est arrivé, Juanita Banana, c'était mon enfance...

Serre de la Madonne, 1


C'est un banc où l'on a tout de suite envie de s'asseoir. Pas de vue grandiose sur un mont Fuji. Pas de vue sur les bassins. Pas de rareté botanique à proximité. Non, c'est le banc, le banc lui même...

12.2.08

Hokusai et le mont Fuji, semaine 7


bushû senjû (senju dans la province de Musashi)

Un homme a attrapé une pauvre petite tortue attachée par une corde. Il y a aussi deux pêcheurs à la ligne, totalement incongrus...

3.2.08

Hokusai et le mont Fuji, semaine 6


Aoyama enza-no-matsu (le pin-coussin à Aoyama)

Je me joindrais volontiers au pique-nique de ces hommes, dans les jardins du temple Ryuganji de Edo. Surtout que dans leur bento doivent se cacher quelques mets succulents... Je pourrais espionner tout à loisir le jardinier caché dans les arbres dont on voit le pied, tout à gauche de la gravure...