J'avais bien préparé mon affaire, et le public était nombreux pour cette sorte de sujet.
Mais j'ai noté : les spectateurs, des Juifs, rien que des Juifs.
J'avais moi-même invité de façon détaillée et argumentée toutes les personnes de ma connaissance qui ne fréquentent pas ma synagogue où la conférence avait lieu, et des très proches, presque toutes n'étaient pas juives. PERSONNE n'est venu. Est-ce qu'il faisait trop beau ? Est-ce que le sujet était trop angoissant ? Est-ce que le bal aux Mais était plus tentant ? En tout cas, tout le monde avait piscine. De plus PERSONNE ne s'en est excusé, ni même ne m'en a parlé.
Voilà, c'est comme ça. Est-ce que j'en suis étonnée ? Même pas. Je pense à certaines de mes relations qui me reprochent de m'enfermer dans ma communauté. Hum hum. A l'heure où un jeune couple assassiné n'est même pas vraiment considéré comme de "vraies" victimes par une catégorie du peuple français, "oui mais avec tout ce qui se passe à Gaza" , plus rien ne m'étonne. Est-ce que je vais leur en parler, me fâcher, ou me révolter, même pas, je n'ai aucune envie de mettre de l'énergie dans ce chantier inutile. La plupart doivent penser que Gaza c'est une terre de Génocide sans creuser davantage, les autres ne plus vouloir entendre parler de tout ça, ça les gave, d'autres sont au fond indifférents , ça les regarde si peu, ils ont autre chose à faire, ils ont piscine.
En tout cas, pour moi,ce fut un moment fort et très constructif. La question a été réellement pesée et soupesée : y a-t-il un génocide à Gaza. Je ne donnerai pas la réponse ici. Ceux qui y étaient se sont fait une idée claire. Ceux qui n'y étaient pas, vous n'aviez qu'à venir.

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