26.4.25

Nissan 5785, j'ai passé la Mer Rouge (1)


Nissan 5785, j'ai passé la Mer Rouge. Cette année, l'évocation du fait que, chaque année, nous ne faisons pas que lire le récit du départ de l'Egypte, mais que nous accomplissons nous-mêmes réellement ce rite, est devenu pour moi une réalité incontournable. Partir, parce qu'on ne peut rester. Partir, pour rester soi-même, pour sauver sa "peau" c'est-à-dire son âme. Partir en laissant derrière soi les "proches" qui refusent de suivre, ceux qui ne se sentent pas concernés mais pourtant "risquent la mort". Prendre la route avec une espèce de famille recomposée, mais la seule famille vraie, celle du cœur. Aller droit devant soi, déterminée sans doute, mais avec encore un peu en soi le syndrome de la femme de Loth, se retourner intérieurement sur ce qui fut. Non pas comme un regret, mais comme ces bagages qu'on laisse sur sa route car il faut s'alléger pour continuer le voyage au désert. 

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